Chiffre Clé
20% des eaux françaises en aires marines protégées à l’horizon 2020
20% des eaux françaises en aires marines protégées : c’est le pourcentage à atteindre à l’horizon 2020.
La protection de la biodiversité est l’un des grands enjeux du développement durable. Elle s’est ainsi inscrite dans l’agenda à la suite du Grenelle de la mer. Le texte de la stratégie a été remis à la ministre chargée du développement durable en octobre 2011 puis a été adopté par les pouvoirs publics, lors du conseil des ministres du 18 avril 2012.
Une biodiversité riche
Avec 11 millions de km² principalement situés en outre-mer, la France possède le second espace maritime au monde, réparti sur trois océans. Elle héberge ainsi 10% des récifs coralliens, 20% des atolls, 6% des monts sous-marins.
Cette superficie abrite pas moins de 150 000 espèces dites connues, soit plus de la moitié des espèces connues dans le monde.(On estime qu’il existe entre 1 et 5 millions d’espèces marines. Seules environ 280 000 sont aujourd’hui connues, soit 15% de l’ensemble des espèces actuellement recensées sur terre.)
4% de nos eaux en aires marines protégées
La stratégie nationale pour la mer et les océans mise en place envisage d’atteindre 20% des eaux françaises en aires marines protégées à horizon 2020, dont la moitié en « réserves de pêche » (dites aussi « réserves halieutiques ») en moyenne globale. Les aires marines protégées se définissent comme étant « un espace délimité qui répond à un objectif de protection de la nature à long terme, non exclusif d’un développement économique maîtrisé, pour lequel des mesures de gestion sont définies et mises en œuvre », selon la définition de l’Agence des aires marines protégées.
Cela englobe les parcs naturels marins, Natura 2000 en mer, les réserves naturelles marines, les parcs nationaux, ect. La stratégie nationale des AMP doit permettre de maintenir la résilience des écosystèmes face aux multiples pollutions sachant que 80% des pollutions en mer sont d’origine terrestre.
Aujourd’hui, l’ensemble des AMP françaises couvrent 388 673 km² (dont près de 300 000 km² en Outremer). Cela représente moins de 4 % des eaux françaises.
Dans une publication d’octobre 2013, l’association France Nature Environnement, a estimé qu’il s’agissait d’ « Une belle ambition… sur le papier. Car l’actualité est plutôt au déclassement : les décrets de création de nouveaux parcs sont en cale sèche, les missions des parcs naturels marins en projet ont fermé, les vases du port de Loctudy sont immergées en pleine zone Natura 2000 en mer…Manifestement, les aires marines protégées ont disparu de la politique maritime française ».
Le 26 octobre dernier, à l’issue du congrès des aires marines protégées, Philippe Martin a précisé le niveau d’engagement financier international de la France dans ce domaine, avec plus de 20 millions d’euros de soutien du Fonds Français pour l’Environnement Mondial et de l’Agence Française de Développement, pour les deux prochaines années, accordés à des projets de protection du milieu marin.
Chiffre Clé
Le chiffre du moment : 42 millions de tonnes …
C’est le « chiffre » du moment, ou plus précisément, selon le dernier rapport de l’Université des Nations-Unies, 41,8 millions de tonnes. Il représente le tonnage de déchets électroniques et électriques (DEEE) de 2014, au niveau mondial. Ces déchets représentent un immense gaspillage des ressources de la planète, moins d’un sixième été recyclé en vue d’une seconde « vie ». Economiquement, le gâchis n’est pas moindre, puisque le recyclage de ces déchets représenterait 48 milliards d’euros de ressources réutilisables selon le rapport de l’Université des Nations-Unies.
Avec ces déchets, si l’on pense immédiatement aux produits types téléphones mobiles, ordinateurs, etc. ce ne sont pourtant pas eux qui représentent l’essentiel de ce gâchis, avec 3 millions de tonnes, soit « seulement » 7 % des déchets électroniques et électriques de l’année dernière. La plupart de nos déchets électroniques et électriques proviennent en effet de l’électroménager :
– 12,8 millions de tonnes de petits équipements (tels que les aspirateurs, micro-ondes, grille-pain, rasoirs électriques et des caméras vidéo) ;
– 11,8 millions de tonnes de gros équipements (machines à laver, sèche-linge, lave-vaisselle, cuisinières électriques et panneaux photovoltaïques) ;
– 7 millions de tonnes de réfrigérateurs et congélateurs ;
– 6,3 millions de tonnes d’écrans ;
– 3 millions de tonnes de petit matériel des technologies de l’information et de communication (téléphones portables, tablettes, ordinateurs, etc.) ;
– 1 million de tonnes de lampes.
Néanmoins ces catégories ne sont pas toutes identiques quant à leur impact environnemental. Les éléments électroniques et électriques seuls représentent une part proportionnellement moindre dans de l’électroménager que dans des smartphones par exemple. Toutefois, le gaspillage des ressources de la planète est colossal : fer (16,5 millions de Tonnes), plastiques (8,6 mT), verre traité au plomb (2,2 mT), cuivre (1,9 mT), aluminium (220 000 T), gaz impactant pour la couche d’ozone (4400 T) etc. L’or illustre très bien l’impact de ces déchets sur la ressource planétaire. Pour l’essentiel non recyclé, les 300 tonnes d’or mises à la poubelle en 2014 représentent 11 % de la production mondiale d’or de 2013. Il en est de même pour de nombreuses autres ressources de la planète, avec parfois des pourcentages de gaspillages encore supérieurs. Enfin, ces déchets représentent également un tonnage considérable de matières toxiques tels mercure, cadmium, chrome, plomb, chlorofluorocarbones, qui se retrouvent pour l’essentiel dans l’environnement, faute d’une collecte et traitement spécifiques.
Si le rapport souligne que les USA et la Chine sont les deux pays qui génèrent le plus de déchets électroniques et électriques (plus d’un tiers à eux deux), au niveau des individus, les Américains et les Chinois sont dépassés (largement pour les seconds) par les Européens. Les Norvégiens sont en effet les premiers producteurs de déchets électroniques et électriques au monde (28,4 kg), puis suivent les Suisses (26,3 kg), les Islandais (26,1 kg), Danois et Britanniques, quand les Américains sont neuvièmes et que les Chinois n’apparaissent pas dans le top 40, avec une production comprise entre 5 et 10 kg/an. De leur coté, les Français se placent en huitième position.
Chiffre Clé
60% des espèces et 77% des habitats en situation défavorable
60 % des espèces et 77% des habitats évalués dans l’analyse 2007–2012 demeurent dans un état de conservation défavorable, selon le rapport 2015 de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE)
Un tableau plutôt noir se dresse devant nous via ce rapport paru il y a quelques jours. un court extrait : « Le principal changement par rapport à l’analyse portant sur les années 2001–2006 est le pourcentage d’estimations dont l’état de conservation était qualifié d’inconnu, passant de 31 % à 17 % pour les espèces et de 18 % à 7 % pour les habitats, illustrant ainsi l’amélioration de nos connaissances et de nos bases factuelles. Une forte proportion des espèces (60 %) et des habitats (77 %) évalués dans l’analyse 2007–2012 demeurent dans un état de conservation défavorable. Les modifications méthodologiques réalisées entre les deux analyses empêchent de savoir si ces valeurs représentent une détérioration de leur état ou reflète une amélioration de nos bases de connaissances. Par ailleurs, même si la réponse sociétale à la perte de biodiversité est plus importante aujourd’hui, les actions positives peuvent prendre un certain temps avant d’impacter son état. L’une des réussites les plus marquantes est illustrée par l’expansion du réseau de zones protégées de Natura 2000 qui représente maintenant 18 % de la surface terrestre de l’UE et près de 4 % des eaux marines contrôlées par l’Union. La conservation et la gestion de ces zones protégées ainsi que d’autres zones définies au niveau national (et le renforcement de leur cohérence par le développement d’infrastructures vertes comme les corridors écologiques) représentent une étape essentielle pour la protection de la biodiversité de notre continent ».
Chiffre Clé
14,2% de l’énergie en France est renouvelable
La part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 14,2 % en 2013.
La part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 14,2 % en 2013, à comparer aux 15 % prévus par la trajectoire du plan national d’action en faveur des EnR (cible : 23 % en 2020).
La biomasse solide (bois-énergie, fraction biodégradable de la biomasse solide) représente à elle seule 46 % de la consommation finale brute d’EnR, l’hydraulique 23 %.
Les progrès observés depuis 2005 proviennent principalement du développement des biocarburants (+ 2,3 millions de tonnes-équivalent pétrole (Mtep), du bois-énergie (+ 1,9 Mtep), des pompes à chaleur (+ 1,4 Mtep) et de l’éolien (+ 1,3 Mtep).
Source : Commissariat général au développement durable