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Nature

4 loups : le prix de la sérénité ?

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Ce matin, S. Lepeltier, le ministre de l’écologie, a rendu public un plan de gestion des populations de loups en France avec le souci de ‘… veiller à maintenir la population de loups sauvages dans un bon état de conservation et en même temps chercher à limiter la pression de ces animaux sur l’élevage ovin’.

L’ambition affichée est de ménager éleveurs et écologistes, tout en accompagnant l’extension naturelle du loup et en garantissant aux professionnels une pression acceptable. Ainsi, il a été décidé de :

– recréer les conditions d’une plus forte présence humaine auprès des troupeaux, en altitude;

– autoriser les préfets des Alpes de Haute-Provence, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes à procéder au tir de 4 loups maximum pour l’ensemble des 3 départements;

– mettre en place un débat public sur l’extension du loup au-delà des Alpes.

Renforcement de la présence humaine auprès des troupeaux

Durant la soixantaine d’années où le loup a disparu de France, les pratiques pastorales ont évolué. Essentiellement élevées pour la production de viande, les troupeaux de brebis se sont généralisés, tandis que les bergers et chiens de garde disparaissaient des alpages. Aujourd’hui, le retour du prédateur oblige les éleveurs à reconsidérer cette évolution.

A ce titre des mesures financières sont prévues pour aider les éleveurs à assurer la protection des troupeaux (achat et dressage de chien de protection type Patou, pose de clôtures, aménagement de maisons de bergers en altitude, simplification des procédures administratives, etc.).

Autorisation de tirs

Les préfets des 3 départements concernés pourront délivrer des autorisations de tir dans les secteurs où de manière récurrente, les années passées et cette année, des attaques ont eu lieu. En outre, ces autorisations sont conditionnées à la présence des moyens de protections pour les troupeaux attaqués.

Les 4 loups qui pourront être tirés d’ici à la fin de l’année, uniquement par des gardes assermentés, correspondent à 10% de l’effectif attesté de loups (39 individus ont été identifiés, pour une estimation d’environ 55 loups au total). Pour le ministère, le ‘prélèvement’ de 4 individus correspond à la moitié du taux annuel minimum d’accroissement de la population, aussi, pour garantir cette adéquation, les tirs seront limités à 3 loups s’il s’agit de femelles.

Cette mesure ne s’applique pas à la zone centrale des parcs nationaux.

Mise en place d’un débat

A juste titre S. Lepeltier estime que ‘Préserver le loup, c’est accepter que d’autres départements que les départements alpins soient à terme confrontés à sa présence.’ Il se propose donc d’en accepter le retour comme un signe positif de bon état de la biodiversité, d’en accompagner l’expansion géographique, de l’expliquer et d’en permettre l’acceptation par tous. Ainsi, un débat public devrait prochainement être proposé…

Ces mesures appellent plusieurs réflexions :

– le ministre affiche une réelle volonté de préserver le loup, tout en soutenant les éleveurs. Pour la première fois à ce niveau de l’Etat, il accompagne ses paroles de décisions et semble vouloir traiter le braconnage pour ce qu’il est, à savoir un acte hors la loi, répréhensible;

– la possibilité de tir de 4 animaux adoucit les propositions faite par le groupe de travail. Mis en place en novembre 2003, ce groupe, composé d’élus de la montagne, de représentants des intérêts agricoles, d’associatifs et des administrations concernées, avait proposé fin avril un plan prévoyant le tir de 7 loups par an;

– l’absence de protection d’une majorité de trroupeaux est clairement mis en avant et constitue un veto au déclenchement de la possibilité d’un tir. Simultanément des aides sont proposées pour permettre aux éleveurs de s’équiper (actuellement ce rôle était principalement assuré à partir de fonds européens);

– pour la première fois, une colonisation d’un espace autre que les Alpes est officiellement envisagé;

– l’ensemble du plan d’action défini est conforme à la législation nationale et internationale, il sera dès lors difficile, si les préfets le respectent, de s’opposer juridiquement au tir d’un loup.

Suite à la publication de ce plan d’action 2004, les réactions ne se sont pas fait attendre. Ainsi, le milieu associatif de la protection est unanime pour dénoncer la mesure de ‘prélèvement’ de 4 individus, estimant la population existante trop fragile. Toutefois, derrière cette apparente unité, les positions sont plus tranchées, ainsi, pour ne citer que les organisations les plus actives sur le dossier :

– FNE et FERUS sont convaincus ‘… de la nécessité d’un travail de fond avec le monde pastoral car les échanges seuls permettront de construire une solution partagée.’ A ce titre, FERUS propose, en accord avec les bergers, de participer à la garde de troupeaux cet été, néanmoins il est regrettable que cette opération soit conditionner à une adhésion obligatoire à l’association;

– la ligue ROC prend acte, de l’affirmation que le loup peut avoir un avenir sur tout le territoire et que cet avenir est à débattre au sein de la société française. Elle rappelle que ‘il n’y a pas d’un côté le loup et de l’autre l’élevage, il y a l’avenir de territoires à double vocation donc double atout, assurant la présence du loup et la viabilité économique d’un pastoralisme de qualité’.

A l’opposé de ces positions ‘mitigées’, la ‘convention vie et nature pour une écologie radicale’ adopte un ton plus tranchant et déclare que ‘Le ministre de l’agriculture, qui n’a pas eu le courage politique d’imposer une taxe sur les engrais et poisons phytosanitaires multiples qui aseptisent les campagnes, veut sacrifier les quelques dizaines de loups de ce pays aux fantasmes et préjugés anachroniques de certains lobbies d’éleveurs.’. De son côté, l’ASPAS estime que la possibilité donnée d’abattre des loups en France place le gouvernement hors la loi. Concernant les éleveurs, l’annonce ministérielle ne soulève également pas un enthousiasme extraordinaire, toutefois le ton général constate une légère avancée et attend de voir, sur le terrain.

En conclusion, on réfléchira sur cette petite phrase prononcé par le ministre de l’écologie, lors de la conférence de presse : ‘Je pose la question : n’est-il pas plus passionnant et finalement plus sain d’apprendre à gérer tous ensemble et solidairement ces problèmes plutôt que de multiplier les programmes de sauvetage d’espèces en voie de disparitions ?’

Pascal Farcy
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Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

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De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

Les autres indications du ravintsara

Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

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En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles

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Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !

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Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.

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Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !

Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).

Photo : Capture d’écran YouTube

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BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon

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Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.

Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.

Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.

Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

BeeBar-Gamme

Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !

Photo : PressKit fourni par BeeBarConcept

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