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Nature

Récifs coralliens et mangroves : utiles à l’économie planétaire

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Biodiversité, finance, tourisme… ces termes semblent aux antipodes et pourtant les deux derniers ont tout à gagner de la préservation du premier. Un nouveau rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) met en effet en évidence la valeur économique inhérente au maintien des récifs coralliens et des mangroves (1).

Récifs et mangroves sont de véritables pépinières et garde-manger pour l’humanité. Représentant moins de 0.1 % de la surface des mers, les récifs coralliens abritent pourtant 25 % des animaux marins, soit plus d’un million d’espèces. Ils représentent à eux seuls un quart de la pêche mondiale, soit une source d’alimentation pour un milliard de personnes.

La majorité des quelque 30 millions de petits pêcheurs dans les pays en voie de développement est dépendante, à différents degrés, des récifs coralliens. Outre cet aspect économico-alimentaire, n’oublions pas que près de 2 millions de personnes en Europe et en Amérique du Nord ont des aquariums et que la grande majorité des poissons qui alimentent ce commerce proviennent de récifs coralliens.

Les mangroves sont également importantes pour la pêche. En moyenne, 75 % des crevettes récoltées commercialement en Australie dépendent des mangroves. D’une manière générale, à titre d’exemple, on estime qu’une forêt de mangrove de 400 kilomètres carrés à Matang (Malaisie) produit une pêche d’une valeur de 100 millions de dollars par an !

Au-delà de la pêche, récifs et mangroves sont aussi, et peut-être surtout, un formidable rempart à l’érosion côtière. Le rapport du PNUE estime ainsi que le récif corallien ‘type’ peut absorber 90 % de la force d’impact d’une vague, tandis que 200 mètres de mangrove retiennent 75 % de cette énergie, protégeant ainsi le littoral et les infrastructures contre l’érosion et les dégâts.

La tragédie du tsunami qui a frappé l’Océan indien en décembre 2004 a déjà mis en lumière ce point : les spécialistes estiment en effet que l’impact du tsunami aurait été limité si les mangroves n’avaient pas été détruites par l’homme.

Si le constat naturel est frappant, celui des chiffres l’est tout autant. Afin de préserver ces milieux naturels, il faut juste 775 dollars par km2/an ; en comparaison, les coûts d’installation de brise-lames artificiels s’élèvent jusqu’à 10 millions de dollars au kilomètre.

Autre pan important d’un point de vue économique, le tourisme, première ‘industrie’ au monde, qui joue depuis très longtemps la carte des plages de sables blancs, des lagons transparents où émergent les coraux multicolores… Juste un chiffre à titre d’exemple : en 2000, les bénéfices annuels nets du seul tourisme de plongée dans les récifs des Caraïbes s’élevaient à 625 millions de dollars…

Bien que l’importance de ces milieux naturels ne soit plus a démontré, l’étude du PNUE rappelle à quel point les récifs coralliens et les mangroves sont en voie de disparition rapide. Près d’un tiers des coraux a déjà disparu et la perte pourrait être de 60 % d’ici 2030. L’une des principales causes de cette disparition, le changement climatique qui entraîne une élévation du niveau de la mer, de nouvelles maladies et la multiplication des prédateurs.

Directement, l’homme a également sa part de responsabilité : la surpêche, les sédiments liés à la déforestation, les rejets d’engrais et de produits chimiques utilisés par l’agriculture, l’urbanisation des côtes… Et c’est la même tendance pour les mangroves, dont 35 % ont été détruites ces dernières décennies, principalement en raison de leur exploitation forestière et du développement sauvage de la pisciculture.

Avec la publication de ce rapport à la veille de la rencontre, début février, des ministres de l’environnement du monde entier sur les thèmes ‘Energie et tourisme’, le PNUE estime la valeur économique totale des récifs comprise entre 100 000 et 600 000 dollars par km2/an, alors que celle des mangroves s’élève à plus de 900 000 dollars par km2/an.

Klaus Toepfer, le directeur exécutif du PNUE, espérer ainsi que ‘…les réalités financières contenues dans cette étude transformeront radicalement l’attitude et le comportement des gouvernements, de l’industrie, des autorités locales et des individus, de sorte qu’ils apprécient davantage et conservent mieux ce capital naturel ; afin qu’ils réfléchissent à deux fois à la pollution, aux changements climatiques, au développement peu raisonnable et à d’autres pratiques préjudiciables qui minent rapidement la base économique de tant de communautés côtières à travers le monde’.

(1) la mangrove est un écosystème fragile caractéristique des littoraux tropicaux. Les mangroves sont principalement constituées de palétuviers (possédant des racines échasses) et sont situées dans la zone de balancement des marées, elles sont très utiles pour la protection des terres et pour l’accroissement de la production piscicole. Elles couvrent une surface d’environ 100 000 km2 dans le monde.

Cécile Fargue
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Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

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De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

Les autres indications du ravintsara

Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

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En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles

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Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !

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Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.

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Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !

Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).

Photo : Capture d’écran YouTube

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BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon

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Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.

Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.

Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.

Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

BeeBar-Gamme

Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !

Photo : PressKit fourni par BeeBarConcept

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