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Des représentations en contradiction

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Prédateur en France : un statut à haut risque !

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Des incohérences de gestion

Une politique internationale mal vue

3.1. Les sanctions

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui encore, l’habitat de l’ours n’est pas couvert par le Parc National des Pyrénées. L’absence d’une réelle politique de conservation a d’ailleurs valu à ce dernier de se voir retirer le label Européen. Purement formel, ce label, qui existe depuis 1966, n’avait pourtant jamais été retiré auparavant. Le geste de Bruxelles a donc été marquant, d’autant plus que la France avait été à maintes fois prévenue. En 1981, l’Europe renouvelait le label mais exprimait sa volonté que des mesures strictes visant à protéger l’ours soient prises. En 1986, le renouvellement du Diplôme Européen s’est fait avec l’expression claire de conditions sine qua non au prochain renouvellement qui ne s’est en conséquence pas fait, faute d’avoir pris en compte le message.

3.2. Les avantages perdus

Pourtant, il faut reconnaître qu’avec la mondialisation de la conscience environnementale, la France aurait tout intérêt à ne pas perdre la face dans ce domaine. Une bonne politique de protection de la nature ne peut qu’améliorer son image sur la scène internationale, et par conséquent, son influence. Or, la France se situe en dessous de la moyenne européenne en ce qui concerne les surfaces faisant l’objet d’une mesure de protection officielle. En 1993, un peu moins de 10% du territoire métropolitain était protégé, dont 9% en site classé* (protection faible selon l’UICN*) et 0,52% en parc national et zone périphérique (protection forte et moyenne selon l’UICN). En 1991, les recommandations de la part de l’UICN font état de 10% de territoire fortement protégé nécessaire pour accéder à une certaine durabilité du patrimoine naturel (voir le site de l’IFEN, fiche n°18 Protection du territoire, http://www.ifen.fr).
Notons également que le tourisme pourrait alors en profiter: le Parc des Abruzzes, en Italie, est un excellent exemple du profit économique qu’une région peut retirer d’une bonne gestion de l’environnement. Le développement touristique, résultat d’une politique de conservation, permet à cette région montagnarde de retrouver un second souffle en générant des ressources économiques importantes. Avec deux millions de visiteurs chaque année, le Parc des Abruzzes permet de redynamiser l’économie locale à travers la vente directe auprès des touristes et le retour au pays d’exilés pour ouvrir des boutique.

Ce document illustre fort bien la surface que peut occuper un troupeau de moutons (1200 têtes ci-dessus), la difficulté de le protéger efficacement et le surpâturage dont sont victimes certains parcs nationaux – Photos P. FARCY

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Une difficulté de coordination et d’application entre les niveaux d’organisation

4.1. Un foisonnement des lois

D’un point de vue strictement juridique, il est difficile d’arriver à une cohérence dans la mesure où les niveaux de décision se superposent sans toujours réussir à se coordonner. Ainsi, il existe des conventions internationales régissant l’environnement, mais aussi des directives européennes. Ajoutons à cela le foisonnement des lois françaises et l’on comprend la présence d’éléments contradictoires et la difficulté de fédérer l’ensemble dans un souci de cohérence. Il s’agit donc de déterminer clairement les compétences de chacun, tout en respectant la souveraineté de chaque État.

4.2. Compétences juridiques

L’environnement a été décrété compétence internationale.
La législation européenne en matière d’environnement et de protection de la nature prime donc sur la législation française. Ce principe a pour avantage de chercher à unifier les actions et les politiques mises en place. Cependant, il pose problème dans la mesure où il ne permet pas de prendre en compte les réalités du terrain et les spécificités locales. Cela se traduit souvent par un manque d’efficacité et un non respect des outils juridiques en vigueur. En ce qui concerne la protection des différents éléments de la biosphère, on constate également une incohérence de fond propre à servir les intérêts des opposants à celle-ci.

En effet, si cette protection est de compétence internationale, cela signifie que l’échelle d’application est également internationale. Pourquoi alors considérer que les loups sont en voie d’extinction alors que les effectifs internationaux sont tout à fait raisonnables? Bien sûr, le loup a disparu du territoire français, mais il est largement présent ailleurs. Parlons nous alors de biodiversité dans le sens écologique, c’est-à-dire à l’échelle de la biosphère, ou de biodiversité à l’échelle d’une nation ou d’un territoire politique? Nous assistons donc à une contradiction de principe qui peut jouer en faveur de la fragilisation du système de protection. Cependant, cette incohérence peut également être tournée dans le sens inverse. Considérer les populations de grands prédateurs présentes sur le territoire français comme l’extension des populations européennes, voire planétaires, suppose que les mesures prises à leur encontre soient également européennes ou internationales.

Pancarte installée dans les alpages avec le concours de subvention européenne

Le problème de la souveraineté nationale est alors remis en cause dans différents domaines, mais qui ont tous un rapport avec la protection des espèces animales, comme l’élevage ovin ou la chasse. Ceci est bien entendu non envisageable, cependant, l’incohérence demeure et il faut qu’elle soit prise en compte.

4.3. Le risque des îlots de protection

L’interrogation précédemment soulevée ne doit cependant pas remettre en cause la nécessité du principe de préservation de la nature. Celle-ci doit être effective partout et à tout instant. La création de parcs naturels ou de réserves est certes indispensable. Cependant, la création d’îlots spécialement stricts en matière de protection de l’environnement peut tendre à déresponsabiliser la population au quotidien.
L’existence de ces espaces protégés offre une bonne conscience au public qui a alors tendance à considérer les espaces résiduels comme exclus de toute protection, quelle que soit sa forme ou son intensité.

4.4. La violation des lois

Malgré de multiples lois, règlements et directives, on assiste impuissant à la violation de la loi par des éleveurs et/ou chasseurs. La loi du silence est alors de rigueur et les enquêteurs ont souvent bien du mal à réunir des preuves suffisantes pour établir les culpabilités devant un tribunal. Les sanctions exemplaires prévues seraient pourtant en mesure d’en dissuader plus d’un, si seulement les coupables étaient confondus. En effet, malgré de fortes présomptions sur l’identité des coupables, le manque de preuves présentables devant la justice ne fait que renverser le phénomène d’exemplarité en légitimant officieusement les actes de braconnage.
Ces derniers se transforment par conséquent en actes héroïques de résistance face à un pouvoir jugé arbitraire. Il y a pourtant plus grave. En effet, de nombreux défenseurs de grands prédateurs font l’objet d’une sorte de cabale* qui tourne parfois à la persécution et à l’intimidation forcenée. On compte en effet plusieurs cas de personnes menacées de mort et subissant des appels téléphoniques anonymes.

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La redécouverte du pastoralisme

Le traitement juridique et politique de la conservation des grands prédateurs est également incohérent dans la mesure où sa conception va dans le sens d’un compromis entre éleveurs et grands prédateurs basé sur la compensation. Cela suppose donc la prédominance d’un préjudice. Pourtant pour l’élevage ovin français, il s’agit d’une formidable chance de pouvoir mettre en avant ses revendications. Paradoxalement, il est dommageable que certains politiques ainsi que les syndicats agricoles se focalisent uniquement sur le loup, alors que la profession ovine connaît des problèmes autrement plus importants.

5.1. Un impact à relativiser

L’installation durable des grands prédateurs dans les montagnes françaises a un impact sur l’élevage ovin. La majorité des réflexions vis à vis de la volonté de protéger le loup, l’ours et le lynx tourne autour de la difficulté de cohabitation entre ces espèces et le pastoralisme.

Le rapport de la Commission Parlementaire sur la présence du loup en France est d’ailleurs sur ce point catégorique : “le retour du loup en France est aujourd’hui incompatible avec le maintien du pastoralisme “à la française”.”
Pourtant, si les dommages provoqués sur les troupeaux par les grands prédateurs sont réels, ils sont également à relativiser.
En effet, l’impact négatif sur l’élevage que l’on attribue à la faune sauvage doit être mis en parallèle avec d’autres sources de nuisances autrement plus importantes. Ainsi, les chiens errants font largement plus de dégâts que les prédateurs. On estime ainsi à 500 000 par an le nombre de moutons tués en France par ces derniers, soit 5% environ du cheptel français ( source : François Moutou, Le retour du loup en France, in Gazette de la Meute n°18, hiver 1998/1999). Le dédommagement est alors quasiment impossible, puisque la charge de la preuve est l’affaire de l’éleveur victime de ces dégâts. Les propriétaires de ces chiens, de part le caractère d’errance de ces derniers, sont le plus souvent introuvables.
De même, les dommages imputables aux problèmes sanitaires sont sans commune mesure avec ceux dûs aux loups ou aux lynx. Au cours de l’année 1996, la brucellose ovine a en effet forcé les éleveurs à abattre 19 556 moutons ( source : François MOUTOU, îd.). Il s’agit donc de relativiser la charge que constitue la présence des grands prédateurs dans les milieux montagnards. Certes, elle s’ajoute à de nombreuses contraintes, mais elle n’en constitue pas pour autant l’essentiel et reste souvent marginale, pour peu que l’on se munisse d’un minimum de mesures préventives. On assiste à un phénomène fréquent qui consiste à surestimer les risques perçus par rapport aux risques réellement existants.

5.2. Des solutions générales pour une crise profonde

En crise profonde actuellement, l’élevage ovin bénéficie d’un regain d’intérêt tout à fait salutaire.
En effet, on cherche de nouveaux outils permettant bien sûr de prévenir les dégâts causés par les loups, ours ou lynx, mais en même temps contre d’autres “prédateurs” comme les chiens errants qui, à eux seuls, font beaucoup plus de dégâts. De plus, la recherche de solutions pour réduire l’impact des grands prédateurs sur l’élevage comprend, notamment à travers la recherche de compromis et de prise en compte des difficultés du secteur, un ensemble de mesures pour faciliter la vie de l’éleveur. Dans le Béarn, les éleveurs bénéficient ainsi de plusieurs mesures de compensation qui leur permettent de travailler dans de meilleures conditions. Par exemple, la mise à disposition de liaisons radios et de téléphones portables réduit la solitude en permettant de conserver le contact avec la famille. L’aide qui est dispensée aux bergers des zones à ours montre une avance significative en comparaison avec les autres zones. Les aides financières distribuées sont l’occasion d’évoluer dans les modes d’exploitation.

A travers le traitement de la cohabitation entre l’élevage et les grands prédateurs, une nouvelle chance de valorisation est donc offerte à la profession.

5.3. Une profession revalorisée

L’intérêt de la population française dans sa grande majorité envers les espèces emblématiques que sont le loup, l’ours et le lynx, pourrait permettre de redécouvrir une activité oubliée et qui fait pourtant partie intégrante des montagnes françaises. Citons une fois de plus le Parc des Abruzzes qui joue sur la présence de cette faune sauvage pour valoriser son territoire, ses habitants et leurs pratiques. Des labels sont créés comme par exemple dans les Pyrénées, le fromage Pé Descaous, sobriquet de l’ours. D’autres peuvent être envisagés tels que le label “agneau du Mercantour”.
Ces labels, construits sur l’image de produits sains, issus d’une nature riche et équilibrée, participeraient alors à introduire dans la profession ovine une image positive des grands prédateurs comme emblème publicitaire et promotionnel.
Si certains éleveurs ont bien perçu la chance qui leur était offerte, beaucoup restent hermétiques à cette nouvelle vision.

5.4. La prévention optimisée

Les connaissances scientifiques sur certaines espèces comme l’ours permettent de prévoir le lieu et l’époque des éventuelles attaques sur des troupeaux. Pourtant certains éleveurs ainsi concernés ne se sont toujours pas prémunis et l’Etat, ainsi que certaines associations, continuent de payer les dédommagements entraînés. Une fois de plus, on remarque l’incohérence de la politique de gestion. En effet, le dédommagement coûte cher à l’Etat et est obligatoire si les animaux concernés ont été réintroduits.

Pourquoi alors ne pas prévenir plutôt que guérir, d’autant plus que certains dommages sont facilement prévisibles ? Ainsi, les éleveurs, au lieu de continuer à nourrir leur colère contre les prédateurs, seraient placés devant l’évidence, maintes fois démontrée, de l’efficacité des moyens de protection mis en place actuellement.
Il faut noter que l’aide financière pour la mise en place de ces mesures ne doit pas être une fin en soi. Celles-ci nécessitent d’être accompagnées de façon technique pour assurer leur entière efficacité. Des éleveurs ayant adopté des chiens de protection ont en effet remis en cause l’efficacité de ceux-ci, alors que l’éducation de ces chiens avait tout simplement été mal menée. Les chiens de protection doivent vivre avec le troupeau de façon à ne faire qu’un avec celui-ci. Ce ne sont donc pas des chiens de compagnie. Cet exemple montre que la rigueur est indispensable dans l’installation de mesures de protection et par conséquent, dans la formation des éleveurs également.

Les chiens de protection

Les chiens de protection restent au sein du troupeau et repoussent tous les agresseurs éventuels, chien errant ou prédateur. Leur comportement de protection est instinctif. C’est pourquoi ils doivent être élevés parmi les moutons de façon à se sentir appartenir au troupeau qu’il sera amené à défendre. Ces chiens ne sont pas des animaux de compagnie et dans les premiers mois, le contact avec des humains ou d’autres chiens doit être évité.
Leur taille et leur poids constituent un premier effet dissuasif non négligeable, du moins pour les autres chiens et pour le loup ou le lynx. En ce qui concerne la protection contre l’ours, les chiens de protection ont un comportement efficace qui consiste à harceler le fauve pour détourner son attention du troupeau.
Cependant, il est vrai que l’acquisition de chiens de protection suppose un investissement financier. Bien qu’aidé par le programme LIFE*, l’éleveur ou le berger doit veiller à le nourrir et à le soigner. En outre, ces chiens peuvent entraîner des responsabilités civiles s’ils s’attaquent par exemple à des randonneurs traversant le troupeau et constituant ainsi pour lui une menace.
Cependant, des études ont montré que ce phénomène restait très rare. D’autre part, ces chiens étant efficaces contre tout type d’attaques, ils peuvent permettre l’économie d’une souscription à une assurance contre les dégâts causés par les chiens errants.
L’efficacité des chiens de protection est montrée par Pascal WICK au travers de sa propre expérience de berger :
“Pendant six années, j’ai gardé un troupeau de 1600 moutons en Amérique du Nord, dans une zone où les ours sont nombreux. Pendant les deux premières estives*, je n’avais pas de chiens de protection et l’ours a tué, en moyenne, 14 moutons par estive. Pendant les quatre années suivantes, il y avait deux et trois chiens de protection dans le troupeau et les pertes causées par l’ours se sont élevées à 2,5 moutons tués par estive* en moyenne. Ceci représente une réduction significative qui a pleinement justifié la mise en place des chiens, le travail supplémentaire et leur coût d’achat. Le bénéfice est encore plus grand si l’on prend en compte la diminution des pertes causées par les autres prédateurs, coyotes, loups et puma principalement.”
Le chien de protection sur troupeau ovin, utilisation et méthode de mise en place, Pascal WICK, éditions Artus, janvier 1998.

Des incohérences de gestion

Le zonage, une solution peu satisfaisante

Le gouvernement s’est pourtant inspiré de ce principe en proposant le système de zonage en ce qui concerne le loup. Ce système a le mérite du compromis mais il porte tout de même en lui plusieurs incohérences.

6.1. Un non-sens biologique et écologique

Le zonage suppose que le loup s’adapte aux zones définies par l’Etat. Le non-sens biologique de ce principe est évident : le loup ne connaît pas les frontières. La recolonisation de nouveaux territoires est suffisamment difficile pour ne pas limiter plus encore les possibilités de passage par la formation de corridors non reconnus par les loups eux-mêmes. Ainsi, en réduisant les chances d’expansion, on augmente le risque de fragilité des espèces par effet de cosanguinité. La réduction du territoire, du fait de la faible densité caractérisant ces espèces, implique également un partage des ressources contraignant d’un point de vue biologique.

LE PLAN pour la PRÉSERVATION du PASTORALISME et du LOUP

Principe du zonage
Ce plan, proposé par le ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, repose sur les conclusions du rapport de mission interministérielle sur la cohabitation entre l’élevage et le loup de Pierre BRACQUE datant de février 1999. Le zonage y est prévue dans la mesure où la cohabitation avec le loup n’est pas reconnue comme étant envisageable partout.

Territoire d’expérimentation, le loup est accepté
On y évalue l’efficacité des moyens de protection et de prévention aujourd’hui pour faire progresser de manière générale la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.
Les indemnisations se font sous le couvert d’une assurance souscrite et dont la prestation est soumise aux respect d’un cahier des charges sur la mise en place de moyens de prévention. En revanche, cette assurance permet également de couvrir les dégâts causés par les chiens errants.
La protection du loup y est maximale mais on conserve le dispositif de dérogation prévu par la convention de Berne et la Directive Habitats de façon très exceptionnelle (dégâts importants et répétés sur une même exploitation agricole).

Territoire de gestion
le loup est toléré
Les mesures de protection prévues selon le programme LIFE Nature* sont maintenues.
Le contrôle de la population de loups est autorisé, par piégeage ou tir, après avis du CNPN*.

le loup est exclu
Intégrés au territoire de gestion, on inclue certaines zones ne pouvant pas admettre la présence du loup pour des raisons économiques, sociales et techniques. Ces zones sont déterminées par les préfets et soumises à l’avis du CNPN*.
Dans la mesure où la zone est décrétée impropre au loup, l’Etat ne soutient pas la mise en place de dispositifs de prévention.
Dans ce cas, les loups peuvent être prélevés de façon directe par les éleveurs ou les bergers.

Plan d’action pour la préservation du pastoralisme et du loup dans l’arc alpin, Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement
20 mars 2000, http://www.environnement.gouv.fr

L’augmentation de population sur un même espace a des conséquences néfastes sur la pression que celle-ci exerce sur son milieu et se traduit souvent par la réduction du nombre d’individus au moyen de la sélection naturelle. Or il n’existe pas dans les Alpes de territoire à la fois suffisamment vaste et dépourvu de moutons.

6.2. Les risques pour l’espèce

Ce système suppose de légitimer les destructions des espèces concernées hors des zones qui lui sont réservées, ce qui est non seulement en contradiction avec certains outils juridiques mais également difficilement justifiable d’un point de vue éthique. Sur quels critères sinon anthropocentriques, donc contraires au principe de préservation de nature sauvage, déterminera-t-on ces zones ?
La loi étant mal respectée en matière de braconnage, la destruction officielle ne viendrait que s’ajouter à des destructions illégales sans pour autant les limiter.

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Bibliographie et Glossaire

 

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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris

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chant oiseauxLes sons de la nature

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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.

Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.

Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.

cris mammifèredans le ciel

sons insectesdans la forêt

sons et cris naturedans la campagne

la tempête
l’alouette
l’hirondelle de fenêtre
la chouette hulotte
le pic vert
le roitelet huppé
la tourterelle des bois
le verdier d’Europe

une branche qui grince
le blaireau
le brame du cerf
le chevreuil
le grillon des bois
le lynx
le renard
le sanglier
le termite

le criquet des clairières
la grande sauterelle verte
la grande cigale commune
le grillon provençal

brame cerfà la montagne

renard et sanglierà la mer

dans les zones humides

le bouquetin
le chamois
le loup
la marmotte

la mer calme
la baleine grise
la baleine boréale
le cachalot
groupe de cachalots
le dauphin
le globicephale noir
le macareux moine
le marsouin
le narval
l’orque
le phoque gris
le pingouin
le rorqual

le crapaud calamite
la grenouille verte
le flamand rose
la loutre
le ragondin
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle

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La salamandre tachetée

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Salamandra salamandra

Fiche d’identité

salamandre– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale

Comment la reconnaître

Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.

Sa morphologie

Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).

Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).

Sa reproduction

Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.

La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
salamandre amphibienLes larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.

La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !

Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.

Moeurs

Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.

Son prèsent

salamandre seauBien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.

Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.

Croyance

Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.

 

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De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?

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Environnement

L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?

L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?

Révolte et passion pour le monde animal

De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.

Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.

Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.

Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.

Une même solidarité ?

Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.

Une Terre
pour
tous

Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.

Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.

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Face à cette injustice, la Protection Animale doit rester unie et complémentaire, pour défendre le Vivant dans son ensemble, réconciliant l’être sensible humain avec l’être sensible non humain, tous se partageant un même lieu de vie qu’est la Terre.

Extrait d’un article paru dans le magazine Regard Animal n°3, édition janvier-février 2011, De l’individu aux lieux de vie, par Julie Lescieux et Jean-Claude Hubert.

Regard Animal s’attache à à défendre ces trois aspects du monde animal : l’animal en tant qu’individu, en tant qu’espèce, et en tant que co-habitant d’une Terre à respecter.


Depuis mai 2011, Regard Animal est devenu un cahier internet de VegMag. Retrouvez dans le magazine des réflexions positives sur la condition animale, la présentation d’initiatives solidaires, et l’actualité du monde associatif.

Découvrez sur le site vegmag.fr, l’agenda 2011 de tous les évènements écologiques et éthiques autour des animaux, de la Journée sans fourrure au Noël des animaux !

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