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Société - lois - politique

Interview : la consommation durable en question

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unnamedPour cette édition 2014, la Semaine du développement durable s’intéresse à la consommation durable. Organisé par le Ministère du développement durable, cet événement est un rendez-vous annuel pour sensibiliser les citoyens (grand public, jeunes, professionnels, scolaires, collectivités, experts) au développement durable. Elle se tient cette année du 1er au 7 avril. Pour en savoir plus sur ce qu’est la consommation durable, nous avons donné la parole à Benjamin Enault directeur associé d’Utopies, une agence de conseil et de stratégie spécialisée dans le développement durable.

1/ Qu’est la consommation durable, comment est née cette tendance ?
Je pense que nous sommes à l’aube de quelque chose de très intéressant. De plus en plus de personnes sont concernées par l’origine des produits, on est en train de réapprendre à mieux consommer. Aujourd’hui, on parle d’éco-citoyen car on vote par l’acte d’achat. Il s’agit d’un acte militant au quotidien. Cette tendance est apparue il y a environ 10/15 ans après les gros scandales sanitaires et alimentaires. Et même si ces crises ont toujours existé, ce mouvement s’accélère avec Internet qui sert de porte-voix auquel s’ajoutent les dérives de l’industrie agroalimentaire…

2/ Justement, vous qui intervenez auprès de grands groupes sur leur stratégie de développement durable, les motivations sont-elle uniquement marketing ou trouve-on aussi une vraie prise de conscience chez les décideurs économiques ?
Il y a beaucoup de personnes qui ont compris l’importance de ces enjeux et certaines pas encore. Si pour ces dernières, ce sont les arguments économiques ou marketing qui les motivent, cela me convient aussi. L’important, c’est que le plus de personnes possibles soient sensibilisées aux problématiques liées au développement durable…sans tomber dans le greenwashing soit le fait de tromper les consommateurs sur les engagements environnementaux et sociaux de l’entreprise.

3/ Quelles sont les pratiques les plus intéressantes dans ce domaine ?
S’informer du lieu de production, choisir la saisonnalité et la variété, faire le choix du bio et des labels qui sont un gage de qualité. Mais ensuite se pose évidemment la question financière. Le bio est souvent plus cher mais au regard des plats cuisinés ou de la high tech qui reste un des premiers postes de dépenses des ménages, il faut relativiser.

4/ Quelle est la différence avec la consommation collaborative?
C’est une extension de la consommation durable ! Le principe est de se regrouper à plusieurs pour partager certaines valeurs et principes. Un exemple ? Les amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui permettent de savoir par qui et comment sont fabriqués les fruits et légumes. Je pense que l’on va de plus en plus vers une organisation de la société à de toutes petites échelles. C’est la définition même du local. C est un bon exemple de modèles vertueux que l’on trouvera demain. Et pour les entreprises, cette nouvelle approche est un vrai moteur d’innovation.

5/ Selon vous, que traduit cette nouvelle forme de consommation dans l’évolution des modes de vie ?
Tout d’abord, je ne pense pas que l’on pourra faire évoluer les choses en reculant sur les acquis et le bien-être. Aussi, on commence à intégrer le fait que posséder n’est pas forcément source de bonheur. Nous avons besoin d’une prise de conscience collective mais la société évolue tout doucement et je crains que le changement n’aille pas assez vite. Les solutions sont là, les pièces du puzzle en place mais il manque le liant et l’accélérateur. Mais je ne sais pas ce que l’on peut faire pour que ça aille plus vite. Que l’Etat devienne davantage coercitif ? Je ne sais pas mais sans doute que la pédagogie auprès de jeunes publics contribuera à cela.

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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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