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INTERVIEW

J. Baillon du Groupe loup France (GLF)

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Question reçu par email – J’aimerais connaître le nombre de loups que l’on estime vivre en France aujourd’hui ?

Jacques Baillon - Une trentaine, probablement. Peut-être plus (dont cinq meutes en Mercantour).

Question reçu par email – A quel rythme se reproduisent les meutes de loups, et donc combien seront-ils en France dans 10 ou 20 ans ?

Jacques Baillon - L’ami Philippe Huet a écrit un amusant article dans le magazine « Quo » de janvier. Il s’est ingénié à calculer, en prenant un tas de critères sérieux en compte, combien il pourrait y avoir de loups en France… en 2050. Il arrive à un chiffre de 2700 !
Plus sérieusement, si l’on tient compte de la chasse, du braconnage, des empoisonnements, de la mortalité naturelle… et surtout de l’incompréhension des hommes en général, il est possible que dans 10 ans nous ayons 100 ou 200 loups. Pourquoi pas ? Rendez-vous en 2015 pour voir si ma réponse était juste !

Question reçu par email – Les éleveurs qui ne veulent pas protéger leur troupeaux sont-ils indemnisés en cas d’attaques, et quel est le montant des indemnisations ? S’ils sont indemnisés, pourquoi l’Etat ne les oblige pas à se protéger ?

Jacques Baillon - Le montant des indemnisations individuelles a été fixé par une concertation entre l’administration et les organisations agricoles. De mémoire, cela va de 600 francs à 1200 francs par mouton. Dans l’ensemble, les éleveurs ne se plaignent pas du montant.

Ils contestent surtout le manque à gagner, le travail à refaire etc. et ont bien souvent tendance à exagérer les dégâts des loups. Un bilan très complet de trois ans d’indemnisations a été publié par l’Info-Loup, une publication du Ministère de l’Environnement.

Le plan loup en préparation actuellement semble vouloir prévoir l’arrêt des indemnisations en cas de refus de s’équiper de moyens de prévention. C’est une bonne chose. Le Groupe Loup France a demandé que les « Contrats Territoriaux d’Exploitation » (CTE) qui sont une sorte de contrat passé entre l’Etat et l’exploitation agricole, fassent figurer dans le volet environnemental, l’obligation de s’équiper. Nous voudrions que la multitude de primes actuelles soit remplacée par une prime unique dite « Prime pour travail dans des zones à grands prédateurs ». Car il est évident que les petites exploitations ovines n’ont pas les moyens, actuellement, de faire cet effort financier d’équipement.L’arrivée du loup oblige les éleveurs à refonder leur activité. La collectivité (nos impôts) doit les y aider, en échange de la « non-destruction » de la faune sauvage.

Question reçu par email – Pensez-vous que le loup peut revenir partout en France, et le souhaitez-vous ?

Jacques Baillon - C’est le loup qui décidera où il veut s’implanter. Il y avait autrefois des loups dans toute la France (sauf en Corse). La forêt a regagné du terrain depuis un siècle, les ongulés sont plus nombreux (parfois trop pour la forêt) , les mentalités changent. Il y a donc place pour le loup.

Nous souhaitons son retour « partout où les conditions écologiques sont favorables », dans le respect des intérêts de l’élevage ovin.

Question reçu par email – Le loup mangeur d’homme, légende ?

Jacques Baillon - Si un loup trouve un cadavre et qu’il a faim, il le mange.
Moralité : ne laissons pas de cadavres traîner au bord des routes, comme au Moyen-âge !

Le loup , sauf accident, n’attaque pas l’homme. Mais c’est un animal sauvage, carnivore, intelligent, puissant, organisé. Ce n’est pas un ange, pas un démon non plus. Les pittbulls sont beaucoup plus dangereux actuellement que le loup !!

Question reçu par email – Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de problèmes avec les ours et les loups en Italie, et qu’en France on semble incapable de vivre avec ? Est-ce dû à un réel manque de fermeté de l’Etat, aux caractère franchouillard des éleveurs, etc. ?

Jacques Baillon - C’est une légende de dire que cela se passe bien partout sauf en France. Partout où coexistent sur les mêmes territoires grands carnivores et troupeaux d’animaux domestiques, ces derniers sont exposés à leurs attaques. En Italie, il y a beaucoup de braconnage. l’Etat ferme les yeux. Tout le monde ferme les yeux. Idem en Espagne. Mais cela a moins d’importance qu’en France puisque les populations de loups sont dans ces pays numériquement importantes (2000 en Espagne, 600 en Italie).C’est du « zonage » sans le dire !
Il n’y a guère que dans les Abbruzes où cela se passe bien grâce au dynamisme du parc national. Evidemment il faut mettre en évidence ce bon exemple, car il montre que la cohabitation est techniquement et psychologiquement possible.
En France, l’Etat est sensible aux pressions des milieux agricoles, pour des raisons politiques, et aussi aux pressions des chasseurs – Beaucoup trop sensible, c’est cela qu’il faut changer – Quant aux éleveurs français, il y a parmi eux des crétins, c’est évident, mais aussi des types bien. Comme chez les défenseurs du loup en quelque sorte !

Univers-nature – Puisqu’il s’agit d’une minorité « d’empêcheurs de tourner en rond « (principalement les éleveurs), subventionnée par une majorité non-hostile aux loups, pourquoi ne pas leur supprimer les subventions comme le propose l’ASPAS ?

Jacques Baillon - Le problème des subventions de l’Etat aux activités économiques non rentables est un problème dont je laisserai chacun juge, car il ne concerne pas que le monde agricole.
Le problème particulier des éleveurs est que leur filière professionnelle ne tient le coup que parce qu’elle est subventionnée. Et ce, depuis longtemps, car elle n’est pas compétitive. Tuons tous les loups et l’élevage de moutons en France continuera à se dégrader. Je ne sais pas s’il faut « punir » en supprimant des subventions, mais ce que je sais, c’est qu’il est anormal que ceux qui font depuis le début l’effort de s’équiper (aides-bergers, patou, etc..) soient pénalisés par rapport à ceux qui refusent ces moyens de prévention. Il va bien falloir sortir de cette anomalie un jour ou l’autre. La proposition de l’ASPAS (et aussi celle, identique, de nombreuses associations françaises et italiennes) va peut être faire réfléchir les plus récalcitrants et amènera peut être les leaders agricoles à un peu plus de modération dans leur revendication d’éradiquer totalement le loup.

Question reçu par email – Le nombre de loups en France est officiellement faible et les meutes sont petites, alors comment expliquer des attaques si fréquentes et meurtrières ?

Jacques Baillon - Cette question doit faire allusion aux moutons qui dégringolent d’une barre rocheuse après avoir été effrayés (pas forcément par des loups d’ailleurs). Ces chutes font effectivement de nombreuses victimes et gonflent les chiffres. Pour des statistiques plus précises, voir l’Info-Loup. Attention aussi à ne pas confondre la fréquence des attaques avec la fréquence des articles « anti-loups » !! Enfin il faut remarquer que les dégâts diminuent, voire disparaissent, lorsque les éleveurs prennent sérieusement en main l’étude des techniques de prévention. Il faudrait aussi pouvoir faire la part des choses, car n’oublions pas que les chiens errants font des ravages considérables (plusieurs dizaines de milliers de moutons par an périssent sous la dent des braves toutous !).

Le loup est bien souvent un bouc émissaire, désigné à tort comme coupable de tous les maux!

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Energie

Interview : le concept Ecowatt pour lisser les pics de consommation

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Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

ÉcoWatt Bretagne est une démarche éco-citoyenne et gratuite qui a pour objectif d’inciter les bretons à modérer leur consommation d’électricité, en particulier en hiver, le matin et entre 18h et 20h. Sandrine Morassi, responsable de la communication répond aux questions d’Univers Nature.

1/ Pouvez-vous nous présenter le concept d’Ecowatt ?

Le dispositif ÉcoWatt déclenche des alertes lors des périodes à risques, dans l’esprit des journées vertes, orange ou rouges de Bison futé, afin d’inviter tous les bretons à pratiquer les bons gestes énergie.
Pour recevoir gratuitement ces alertes (par mail, sms, appli mobiles…) et ainsi procéder aux Eco’gestes, il suffit de s’inscrire depuis le site internet dédié : www.ecowatt-bretagne.fr
Aujourd’hui, la démarche compte plus de 50 000 inscrits.

2/ Comment a t-il vu le jour ? Ce dispositif peut-il être étendu aux autres régions françaises ?

La démarche ÉcoWatt Bretagne a été initiée en novembre 2008 par RTE (Réseau de Transport d’Electricité), et ses partenaires (la Préfecture de Région Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, ERDF et l’ADEME), pour répondre aux risques de coupures d’électricité en Bretagne, lors des pics de consommation.
Ce dispositif a été mis en place en raison de la fragilité électrique que connaît la Bretagne. En effet, avec une croissance de la consommation électrique supérieure à la moyenne nationale, la Bretagne est dans une situation fragile : véritable péninsule électrique, la région est située en « bout de réseau », l’électricité devant être acheminée sur de longues distances depuis les centrales principalement situées dans la vallée de la Loire. La production est par ailleurs loin de couvrir tous les besoins, la région ne produisant que 11% de l’électricité qu’elle consomme. Dans ce contexte, les risques de coupures peuvent survenir, lors des pointes de consommation en hiver, notamment en cas d’incident sur un moyen de production ou sur le réseau électrique.
Aujourd’hui, il existe en Bretagne et en région PACA (www.ecowatt-paca.fr), les deux seules régions en France qui connaissent une situation de péninsule électrique.

3/ Le but est de lisser les pics de consommation ? Comment cela fonctionne ?
Les risques de coupure interviennent lors des pics de consommation en hiver, qui ont lieu en Bretagne le matin et le soir (entre 18h et 20h). L’enjeu est donc d’inviter les bretons à procéder aux bons gestes sur ces instants, afin de contribuer à baisser ces pointes et donc à lisser la courbe de consommation sur la journée.

4/ Quels sont les résultats dont vous disposez sur les précédentes éditions ?

A titre d’exemple, nous avons pu évaluer que, lors de la vague de froid de février 2012, les effets des gestes des inscrits durant les 7 jours de froid, se sont traduits par une réduction de la consommation qui a pu atteindre jusqu’à 2 à 3% aux heures les plus chargées, l’équivalent de la consommation cumulée des villes de Quimper, Saint-Malo et Vannes.

5/ Quelles sont les principales actions que les particuliers peuvent mettre en place pour réduire leur consommation électrique ?

Pour réduire la consommation lors des pics, il existe des gestes simples à mettre en place à la maison ou sur le lieu de travail : il s’agit par exemple d’éviter pendant le temps de l’alerte d’utiliser la machine à laver, le lave-vaisselle ou le four ; pour le chauffage électrique, de baisser le thermostat…

6/ Quel rôle peuvent jouer les énergies renouvelables dans ce système ? Quelle part représentent les énergies renouvelables au niveau régional ?

Le déclenchement d’une alerte EcoWatt dépend des prévisions de consommation réalisées par RTE, à partir de plusieurs paramètres : consommation, production, disponibilité du réseau, météo. La production émise par les énergies renouvelables est donc prise en compte. Toutefois, du fait de son intermittence, cette production est plus difficilement prévisible qu’une production classique. Aujourd’hui, RTE dispose d’un outil IPES (Insertion de la Production Eolienne et photovoltaïque sur le Système). Installé dans les dispatchings (les « tours de contrôle de l’électricité »), cet outil permet de disposer d’une prévision de production éolienne et photovoltaïque heure par heure pour la journée en cours et le lendemain, en fonction des prévisions de vent et d’ensoleillement.

La production des énergies renouvelables en Bretagne en 2012 représentait 89% de la production totale d’électricité en Bretagne.

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Habitat

Interview avec Vidal Benchimol, auteur de « Vers un nouveau mode de ville»

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Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens.

Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens. Une nouvelle forme d’habitat qui se développe.

En 2007, dans un contexte de crise écologique et économique, Vidal Benchimol conçoit les « Écofaubourgs », un concept d’habitat collectif écologique. Il vient de publier l’ouvrage « Vers un nouveau mode de ville », aux Éditions Alternatives, co-écrit avec Stéphanie Lemoine qui souhaite dresser un état des lieux des tendances et un inventaire des pratiques contemporaines de la fabrique de la ville.

Votre livre s’appelle vers un nouveau mode de ville, quel est selon vous le visage de la ville contemporaine ?

En Europe, la ville contemporaine est en pleine transformation. Les élus et les urbanistes voient bien que les modèles d’aménagement fondés sur la séparation des fonctions urbaines (on mange d’un côté, on travaille ailleurs, etc.), et qui ont prévalu ces cinquante dernières années, ne marchent pas. Il faut inventer autre chose ! C’est ce à quoi s’emploie l’urbanisme durable, qui cherche à rendre la ville plus compacte, plus économe en ressources et plus solidaire

Quelles sont les principales mutations (habitat, mobilité, mode de consommation) qu’opère la ville depuis quelques décennies ? En quoi la ville évolue à l’aune des problématiques environnementales ?
Les transformations les plus visibles ces dernières années sont liées à la nécessité de maîtriser l’énergie. Dans le bâtiment, cela se traduit par l’adoption de réglementations thermiques plus contraignantes. Depuis l’an dernier, la RT 2012 oblige ainsi les maîtres d’ouvrage à concevoir des bâtiments 4 fois plus performants qu’un immeuble haussmannien. De la même manière, les métropoles cherchent de plus en plus à encourager les alternatives à la voiture, que ce soit via l’offre de transports en commun et de vélos en libre service ou l’aménagement de zones 30. L’objectif est de grignoter petit à petit l’espace dévolu à la voiture, en vue d’un meilleur partage modal.

Quels sont les principaux défis qui attendent la ville actuelle pour devenir « durable » ?
L’adaptation au changement climatique, avec ce qu’elle implique d’incertitude, est l’un des premiers défis auxquels doit s’affronter la ville contemporaine. Pour y faire face, les villes ont tout intérêt à devenir résilientes : elles doivent diversifier leurs modes de production, leur approvisionnement, et apprendre à compter sur les ressources locales. D’où les projets d’agriculture urbaine qui fleurissent un peu partout, mais aussi l’essor des circuits courts et de la consommation collaborative…

Selon vous, quelles sont les initiatives actuelles les plus pertinentes pour la fabrique de l’espace urbain ?
Toutes celles qui s’opposent à l’aménagement « autoritaire » de la ville, et conçoivent l’écologie urbaine en relation étroite avec la démocratie locale. Si la fabrique de l’espace urbain n’est pas le fruit d’une négociation, et même pourquoi pas d’un conflit fécond entre décideurs et citoyens,  elle a peu de chance de déboucher sur un cadre de vie vraiment durable.  A cet égard, l’exemple des écoquartiers nord-européens est édifiant : ceux qui parviennent le mieux à concilier qualité de vie et économie de ressources sont nés d’une implication forte de leurs habitants, et parfois d’un bras de fer corsé avec la municipalité…

Quels sont les freins actuels au développement de la ville durable ?
Ils sont nombreux ! La crise économique, qui a partiellement détourné les citoyens des enjeux écologiques, en est un. Certains voient pourtant dans cette crise une conséquence de nos choix énergétiques. La ville contemporaine est aussi de plus en plus clivée socialement. Dans ces conditions, la mixité sociale, même avec ce qu’elle a de compliqué à mettre en œuvre, devient un véritable enjeu…

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Habitat

« On ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies »

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Projet " Modulife" d'habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Projet « Modulife » d’habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Olivier Silder et Philippe Bovet, deux spécialistes de l’énergie et de l’habitat viennent de publier l’ouvrage «  Bâtiments performants. Des constructeurs relèvent le défi du réchauffement climatique » aux éditions Terre Vivante. Philippe Bovet a répondu aux questions d’Univers Nature sur l’enjeu que représente l’habitat dans la transition énergétique.

1/ Qu’est ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?

D’abord la rencontre avec Olivier Sidler, un des énergéticiens les plus compétents d’Europe et un excellent pédagogue pour toutes ces questions énergétiques. Ensuite connaître ces décideurs qui ont compris que la donne énergétique avait changé et qu’on ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies.

2/ Sur quels critères avez-vous sélectionné les bâtiments ?

Des critères essentiellement géographiques, afin que nous n’ayons Olivier et moi-même peu à nous déplacer. Tous les entretiens ont eu lieu dans un triangle Paris-Valence-Mulhouse. Olivier habite dans la Drome et moi à Bâle. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exemples intéressants en Bretagne ou à Toulouse, mais pour nous cela évitait des déplacements inutiles et nous permettaient aussi d’être cohérents en matière d’énergie et de transports.

3/Quels sont les freins actuels à lever pour favoriser la transition énergétique dans ce secteur ?

Comme je l’explique dans l’introduction, la forte inertie des mentalités entraine une certaine difficulté pour mettre en place le changement. Aussi, on relève des freins réglementaires comme la garantie décennale (qui protège pendant 10 ans après la livraison l’acquéreur contre tout vice de construction) qui opère comme un frein à l’innovation, des freins liés à à la formation et au manque de compétences de certains corps de métiers ainsi que des difficultés de financement.

4/ Quel projet a particulièrement retenu votre attention ? Pourquoi ?

Tous sont intéressants car différents. De la maison individuelle rénovée à l’immeuble neuf de bureaux à énergie positive de la ZAC de Bonne. Cette diversité montre qu’un changement est possible dans tous les secteurs du bâti et rapidement si on le veut et si on s’en donne la peine.

5/ En moyenne, quel est le surcoût pour construire des bâtiments basse consommation ?

On doit ne pas parler de surcoût, mais de surinvestissement, mais avoir ensuite des factures énergétiques plus faibles. Il y a de multiples surcoûts acceptés et jamais remis en cause, comme les places de parkings en grande partie inutile dans les centres urbains bien desservis par les transports en commun. Ou encore une entrée d’immeuble en marbre, alors que d’autres matériaux peuvent être choisis. Et au delà, le dérèglement climatique nous oblige à agir. Quand quelqu’un se noie et qu’on doit lui jeter une bouée, on ne discute pas du prix de celle-ci.

 6/ C’est quoi pour vous un bâtiment intelligent ?

C’est avant tout un bâtiment low-tech (et non high-tech) performant. Il ne faut empiler les systèmes énergétiques et avoir des bâtiments complexes.

7/ La prochaine RT 2020 qui généralisera le Bepos est-elle une réponse suffisante pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 fixés par la France ?

Absolument pas puisque nous émettons du CO2 selon 4 axes: l’habitat, les transports, les achats et les déchets. Le bâtiment n’est donc qu’un des 3 secteurs. De plus le bâtiment neuf ne représente qu’1% du parc annuel de logement mis en chantier, il faut absolument s’attaquer à la rénovation du parc existant.

 

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