Connecte-toi avec nous

INTERVIEW

Bernard Bertrand – Interdiction d’informer sur les phytosanitaires naturels non-homologués

Publié

au

=================> Début de l’article <=================

Suite aux précisions des ministères de l’économie et de l’agriculture, une partie des propos tenus dans cette interview ne sont plus d’actualité. Ils figurent maintenant dans cette page en rouge.

Quel(s) impact(s) pour les jardiniers amateurs et les professionnels, notamment les agriculteurs bio ?

phytosanitaire naturel en agriculture biologique : l'ortieLe jardinage et l’agriculture biologique dont tout le monde aujourd’hui nous parle et aimerait qu’ils se développent, sont purement et simplement rayés de la carte de France. En effet, 95 à 98 % des produits utilisés aujourd’hui en jardinage et en agriculture biologique sont fabriqués à partir de produits naturels, sur place, de façon artisanale, et souvent selon des « recettes de grand mère », qui n’ont jamais été le sujet de grandes études de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique, N.D.L.R.), etc.
Par contre, il suffit de visiter une de ces fermes pour se rendre compte du potentiel de vie que les produits apportent au contraire d’une exploitation cultivée en classique, avec le potentiel de mort que les produits chimiques peuvent apporter. C’est donc toute l’agriculture biologique qui est remise en cause, car si demain ce décret était appliqué, plus aucun agriculteur biologique ne pourrait travailler, privé de ces outils fondamentaux.

On comprend votre position, mais si une personne veut préparer un produit pour sa propre utilisation, qu’elle maîtrise de a à z, jusqu’à preuve du contraire elle en a encore le droit.

Certes, on a le droit de faire ce que l’on veut mais aujourd’hui, avec ce décret, la personne qui détient le savoir n’a plus le droit d’aller aux réunions publiques de son village, d’inviter les 10 ou 15 jardiniers qui sont autour de chez elle et de dire « Voilà j’ai trouvé quelque chose de fabuleux qui marche très très bien, je vous donne la recette, vous pouvez faire la même chose ». A partir du moment où cette personne donne ce type d’information, elle est répréhensible de 2 ans de prison et de 15 000 euros d’amende. C’est vraiment une atteinte directe à la liberté de transmettre et à la liberté de savoir.
produit phytosanitaire naturel : le purin d'ortieAujourd’hui, qui sait faire seul de l’extrait de plantes ? Très peu de gens. Or, des livres comme « Purin d’ortie et compagnie », que j’ai cosigné avec Eric Petiot (1), sont des livres qui sont dans le collimateur de l’administration puisqu’on y donne à tous les jardiniers les moyens d’être indépendants. Cela ne plaît pas du tout aux gros producteurs de produits phytosanitaires qui y voient bien sûr une concurrence déloyale à leur commerce, et selon moi, ce sont eux qui ont fait pression auprès des ministères de l’intérieur et de l’agriculture.

D’un point de vue légal, beaucoup d’écrits tombent-ils désormais sous le coup de la loi ?

Tous les écrits faisant référence à un savoir populaire en liaison avec des produits naturels non homologués tombent effectivement sous le coup de la loi. Il n’y a plus aucun livre qui faisant référence a notre mémoire collective, à tous ces savoirs accumulés de générations en générations en Europe occidentale, qui ne puisse être diffusé si ce décret de loi est effectivement appliqué en l’état. Au risque de me répéter, on n’a même plus le droit d’en faire état dans une réunion, dans des cours… On est dans une situation si aberrante qu’en partageant des savoirs populaires, on est désormais passible de 2 ans de prison…

On l’a vu dernièrement, de plus en plus de collectivités tendent à adopter une nouvelle gestion des espaces verts, en faisant participer leurs jardiniers à des stages de jardinage bio par exemple. Elles vont également tomber sous le coup de la loi…

On est en effet dans un système qui se marche sur la tête, ou les politiques n’ont pas pris conscience de la portée des choses. D’un côté on a une demande énorme de changements de méthodes de production et d’entretien de nos espaces naturels. A partir du moment où les responsables des espaces verts des villes ont pris conscience qu’ils déversaient des produits chimiques à hauteur de respiration des enfants qui se promènent en poussette dans ces mêmes lieux, ils se sont interrogés et ont pris la mesure du problème. Aujourd’hui ils font évoluer leurs techniques et c’est tout à leur honneur.
Or, face à cette demande, on a un lobbying qui exerce une pression tout à fait scandaleuse s’attaquant à un passé inattaquable (la recette du purin d’ortie a plus de deux siècles, par exemple).

Y-a-t-il déjà eu un cas similaire d’une telle confiscation du savoir ?

Ah bien sûr ! C’est l’inquisition religieuse. Là, évidemment nous ne sommes pas dans le même cas de figure, mais c’est bien de cela dont il s’agit : une chasse aux informations, aux savoirs, aux écrits… C’est-à-dire que demain, tous les livres que j’écris peuvent être saisis, car tous traitent de savoir populaire. Demain, on brûlera des milliers de livres en place publique avec l’assentiment des pouvoirs publics.
Cela va au-delà du simple business qui, en 2002, empêchait 4 à 5 personnes de vendre leurs produits. C’était grave car on empêchait le consommateur d’avoir accès à certains produits naturels, mais l’impact s’arrêtait là. Aujourd’hui c’est vraiment la mémoire collective de tout un peuple qui est menacée et c’est inacceptable.

Peut-on imaginer des recours ?

Le premier recours est entre les mains de la personne qui a été la première touchée (Eric Petiot, N.D.L.R.) et qui va porter plainte pour abus de pouvoir, les deux fonctionnaires qui ont agi l’ayant fait en toute illégalité en outrepassant largement leur droit.
Dorénavant, pour nous ce qu’il est important de savoir c’est si c’est, comme en 2002, le cas de deux ou trois fonctionnaires qui, pour se faire mousser, ont décidé de faire un coup de force… ou si c’est une action plus concertée, avec des consignes plus générales en direction des inspecteurs de la DNECCRF (Direction Nationale des Enquêtes de Concurrence, de Consommation et de Répression des Fraudes), et de chaque Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV)…
A ce jour, à notre connaissance, le seul cas est celui d’Eric Petiot, mais peut-être que demain nous découvrirons d’autres cas similaires…

Concrètement, une action a-t-elle été mise en place ?

Pour le moment, l’important est d’alerter l’ensemble des médias pour diffuser très largement l’information. D’autre part les députés ne sont pas forcément au courant de ce qui se trame, la première chose est donc de les avertir. Aussi, si des particuliers veulent entrer dans le « jeu », informer son député est une bonne chose.
Enfin, nous lançons aussi, en tant qu’association des Amis de l’ortie, un appel aux fonctionnaires qui pourraient être amenés à appliquer ce décret, pour qu’ils fassent appel à la clause de conscience qui leur permet de juger de l’opportunité de mettre en application un décret, aussi répressif et attaquable dans sa légalité.

1- Paysagiste élagueur dans le département de l’Ain, Eric Petiot est co-auteur du livre Purin d’ortie & compagnie, avec Bernard Bertrand.
Il anime également diverses formations à l’attention des professionnels, sur les thèmes : « Les plantes pour soigner les arbres » – « Les plantes pour soigner les plantes » – « Les plantes pour soigner la vigne ».

 

Continuer la lecture

Energie

Interview : le concept Ecowatt pour lisser les pics de consommation

Publié

au

Par

Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

ÉcoWatt Bretagne est une démarche éco-citoyenne et gratuite qui a pour objectif d’inciter les bretons à modérer leur consommation d’électricité, en particulier en hiver, le matin et entre 18h et 20h. Sandrine Morassi, responsable de la communication répond aux questions d’Univers Nature.

1/ Pouvez-vous nous présenter le concept d’Ecowatt ?

Le dispositif ÉcoWatt déclenche des alertes lors des périodes à risques, dans l’esprit des journées vertes, orange ou rouges de Bison futé, afin d’inviter tous les bretons à pratiquer les bons gestes énergie.
Pour recevoir gratuitement ces alertes (par mail, sms, appli mobiles…) et ainsi procéder aux Eco’gestes, il suffit de s’inscrire depuis le site internet dédié : www.ecowatt-bretagne.fr
Aujourd’hui, la démarche compte plus de 50 000 inscrits.

2/ Comment a t-il vu le jour ? Ce dispositif peut-il être étendu aux autres régions françaises ?

La démarche ÉcoWatt Bretagne a été initiée en novembre 2008 par RTE (Réseau de Transport d’Electricité), et ses partenaires (la Préfecture de Région Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, ERDF et l’ADEME), pour répondre aux risques de coupures d’électricité en Bretagne, lors des pics de consommation.
Ce dispositif a été mis en place en raison de la fragilité électrique que connaît la Bretagne. En effet, avec une croissance de la consommation électrique supérieure à la moyenne nationale, la Bretagne est dans une situation fragile : véritable péninsule électrique, la région est située en « bout de réseau », l’électricité devant être acheminée sur de longues distances depuis les centrales principalement situées dans la vallée de la Loire. La production est par ailleurs loin de couvrir tous les besoins, la région ne produisant que 11% de l’électricité qu’elle consomme. Dans ce contexte, les risques de coupures peuvent survenir, lors des pointes de consommation en hiver, notamment en cas d’incident sur un moyen de production ou sur le réseau électrique.
Aujourd’hui, il existe en Bretagne et en région PACA (www.ecowatt-paca.fr), les deux seules régions en France qui connaissent une situation de péninsule électrique.

3/ Le but est de lisser les pics de consommation ? Comment cela fonctionne ?
Les risques de coupure interviennent lors des pics de consommation en hiver, qui ont lieu en Bretagne le matin et le soir (entre 18h et 20h). L’enjeu est donc d’inviter les bretons à procéder aux bons gestes sur ces instants, afin de contribuer à baisser ces pointes et donc à lisser la courbe de consommation sur la journée.

4/ Quels sont les résultats dont vous disposez sur les précédentes éditions ?

A titre d’exemple, nous avons pu évaluer que, lors de la vague de froid de février 2012, les effets des gestes des inscrits durant les 7 jours de froid, se sont traduits par une réduction de la consommation qui a pu atteindre jusqu’à 2 à 3% aux heures les plus chargées, l’équivalent de la consommation cumulée des villes de Quimper, Saint-Malo et Vannes.

5/ Quelles sont les principales actions que les particuliers peuvent mettre en place pour réduire leur consommation électrique ?

Pour réduire la consommation lors des pics, il existe des gestes simples à mettre en place à la maison ou sur le lieu de travail : il s’agit par exemple d’éviter pendant le temps de l’alerte d’utiliser la machine à laver, le lave-vaisselle ou le four ; pour le chauffage électrique, de baisser le thermostat…

6/ Quel rôle peuvent jouer les énergies renouvelables dans ce système ? Quelle part représentent les énergies renouvelables au niveau régional ?

Le déclenchement d’une alerte EcoWatt dépend des prévisions de consommation réalisées par RTE, à partir de plusieurs paramètres : consommation, production, disponibilité du réseau, météo. La production émise par les énergies renouvelables est donc prise en compte. Toutefois, du fait de son intermittence, cette production est plus difficilement prévisible qu’une production classique. Aujourd’hui, RTE dispose d’un outil IPES (Insertion de la Production Eolienne et photovoltaïque sur le Système). Installé dans les dispatchings (les « tours de contrôle de l’électricité »), cet outil permet de disposer d’une prévision de production éolienne et photovoltaïque heure par heure pour la journée en cours et le lendemain, en fonction des prévisions de vent et d’ensoleillement.

La production des énergies renouvelables en Bretagne en 2012 représentait 89% de la production totale d’électricité en Bretagne.

Continuer la lecture

Habitat

Interview avec Vidal Benchimol, auteur de « Vers un nouveau mode de ville»

Publié

au

Par

Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens.

Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens. Une nouvelle forme d’habitat qui se développe.

En 2007, dans un contexte de crise écologique et économique, Vidal Benchimol conçoit les « Écofaubourgs », un concept d’habitat collectif écologique. Il vient de publier l’ouvrage « Vers un nouveau mode de ville », aux Éditions Alternatives, co-écrit avec Stéphanie Lemoine qui souhaite dresser un état des lieux des tendances et un inventaire des pratiques contemporaines de la fabrique de la ville.

Votre livre s’appelle vers un nouveau mode de ville, quel est selon vous le visage de la ville contemporaine ?

En Europe, la ville contemporaine est en pleine transformation. Les élus et les urbanistes voient bien que les modèles d’aménagement fondés sur la séparation des fonctions urbaines (on mange d’un côté, on travaille ailleurs, etc.), et qui ont prévalu ces cinquante dernières années, ne marchent pas. Il faut inventer autre chose ! C’est ce à quoi s’emploie l’urbanisme durable, qui cherche à rendre la ville plus compacte, plus économe en ressources et plus solidaire

Quelles sont les principales mutations (habitat, mobilité, mode de consommation) qu’opère la ville depuis quelques décennies ? En quoi la ville évolue à l’aune des problématiques environnementales ?
Les transformations les plus visibles ces dernières années sont liées à la nécessité de maîtriser l’énergie. Dans le bâtiment, cela se traduit par l’adoption de réglementations thermiques plus contraignantes. Depuis l’an dernier, la RT 2012 oblige ainsi les maîtres d’ouvrage à concevoir des bâtiments 4 fois plus performants qu’un immeuble haussmannien. De la même manière, les métropoles cherchent de plus en plus à encourager les alternatives à la voiture, que ce soit via l’offre de transports en commun et de vélos en libre service ou l’aménagement de zones 30. L’objectif est de grignoter petit à petit l’espace dévolu à la voiture, en vue d’un meilleur partage modal.

Quels sont les principaux défis qui attendent la ville actuelle pour devenir « durable » ?
L’adaptation au changement climatique, avec ce qu’elle implique d’incertitude, est l’un des premiers défis auxquels doit s’affronter la ville contemporaine. Pour y faire face, les villes ont tout intérêt à devenir résilientes : elles doivent diversifier leurs modes de production, leur approvisionnement, et apprendre à compter sur les ressources locales. D’où les projets d’agriculture urbaine qui fleurissent un peu partout, mais aussi l’essor des circuits courts et de la consommation collaborative…

Selon vous, quelles sont les initiatives actuelles les plus pertinentes pour la fabrique de l’espace urbain ?
Toutes celles qui s’opposent à l’aménagement « autoritaire » de la ville, et conçoivent l’écologie urbaine en relation étroite avec la démocratie locale. Si la fabrique de l’espace urbain n’est pas le fruit d’une négociation, et même pourquoi pas d’un conflit fécond entre décideurs et citoyens,  elle a peu de chance de déboucher sur un cadre de vie vraiment durable.  A cet égard, l’exemple des écoquartiers nord-européens est édifiant : ceux qui parviennent le mieux à concilier qualité de vie et économie de ressources sont nés d’une implication forte de leurs habitants, et parfois d’un bras de fer corsé avec la municipalité…

Quels sont les freins actuels au développement de la ville durable ?
Ils sont nombreux ! La crise économique, qui a partiellement détourné les citoyens des enjeux écologiques, en est un. Certains voient pourtant dans cette crise une conséquence de nos choix énergétiques. La ville contemporaine est aussi de plus en plus clivée socialement. Dans ces conditions, la mixité sociale, même avec ce qu’elle a de compliqué à mettre en œuvre, devient un véritable enjeu…

Continuer la lecture

Habitat

« On ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies »

Publié

au

Par

Projet " Modulife" d'habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Projet « Modulife » d’habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Olivier Silder et Philippe Bovet, deux spécialistes de l’énergie et de l’habitat viennent de publier l’ouvrage «  Bâtiments performants. Des constructeurs relèvent le défi du réchauffement climatique » aux éditions Terre Vivante. Philippe Bovet a répondu aux questions d’Univers Nature sur l’enjeu que représente l’habitat dans la transition énergétique.

1/ Qu’est ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?

D’abord la rencontre avec Olivier Sidler, un des énergéticiens les plus compétents d’Europe et un excellent pédagogue pour toutes ces questions énergétiques. Ensuite connaître ces décideurs qui ont compris que la donne énergétique avait changé et qu’on ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies.

2/ Sur quels critères avez-vous sélectionné les bâtiments ?

Des critères essentiellement géographiques, afin que nous n’ayons Olivier et moi-même peu à nous déplacer. Tous les entretiens ont eu lieu dans un triangle Paris-Valence-Mulhouse. Olivier habite dans la Drome et moi à Bâle. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exemples intéressants en Bretagne ou à Toulouse, mais pour nous cela évitait des déplacements inutiles et nous permettaient aussi d’être cohérents en matière d’énergie et de transports.

3/Quels sont les freins actuels à lever pour favoriser la transition énergétique dans ce secteur ?

Comme je l’explique dans l’introduction, la forte inertie des mentalités entraine une certaine difficulté pour mettre en place le changement. Aussi, on relève des freins réglementaires comme la garantie décennale (qui protège pendant 10 ans après la livraison l’acquéreur contre tout vice de construction) qui opère comme un frein à l’innovation, des freins liés à à la formation et au manque de compétences de certains corps de métiers ainsi que des difficultés de financement.

4/ Quel projet a particulièrement retenu votre attention ? Pourquoi ?

Tous sont intéressants car différents. De la maison individuelle rénovée à l’immeuble neuf de bureaux à énergie positive de la ZAC de Bonne. Cette diversité montre qu’un changement est possible dans tous les secteurs du bâti et rapidement si on le veut et si on s’en donne la peine.

5/ En moyenne, quel est le surcoût pour construire des bâtiments basse consommation ?

On doit ne pas parler de surcoût, mais de surinvestissement, mais avoir ensuite des factures énergétiques plus faibles. Il y a de multiples surcoûts acceptés et jamais remis en cause, comme les places de parkings en grande partie inutile dans les centres urbains bien desservis par les transports en commun. Ou encore une entrée d’immeuble en marbre, alors que d’autres matériaux peuvent être choisis. Et au delà, le dérèglement climatique nous oblige à agir. Quand quelqu’un se noie et qu’on doit lui jeter une bouée, on ne discute pas du prix de celle-ci.

 6/ C’est quoi pour vous un bâtiment intelligent ?

C’est avant tout un bâtiment low-tech (et non high-tech) performant. Il ne faut empiler les systèmes énergétiques et avoir des bâtiments complexes.

7/ La prochaine RT 2020 qui généralisera le Bepos est-elle une réponse suffisante pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 fixés par la France ?

Absolument pas puisque nous émettons du CO2 selon 4 axes: l’habitat, les transports, les achats et les déchets. Le bâtiment n’est donc qu’un des 3 secteurs. De plus le bâtiment neuf ne représente qu’1% du parc annuel de logement mis en chantier, il faut absolument s’attaquer à la rénovation du parc existant.

 

Continuer la lecture

Tendance