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Pollution - Déchêts

Stop pub, coup de pub et 1er bilan

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Stop Pub et son autocollant, vous connaissez… impossible d’être passé au travers de ce best seller de l’été 2004 !…

Bien, alors faisons le tour des 2 principales opérations :

1- Univers-nature, qui reconnaît, à la différence du ministère, ne pas être à l’origine du concept (sauf pour la plaquette* jointe avec l’autocollant) annonce un peu plus de 85000 autocollants diffusés, dont 5000 seront diffusés ce week-end sur l’agglomération de Tours**. L’immense majorité des kits Stop Pub a été commandé par des particuliers, des associations ou des petits commerçants. L’opération n’est pas limitée dans le temps et, si l’objectif des 100 000 autocollants diffusés sur une année semblait difficile à atteindre fin mai, il semblerait maintenant qu’il soit dépassé fin décembre.

2- En juin, le Stop Pub Univers-nature a été rejoint par un ‘Merci d’épargner ma boîte aux lettres’ ministériel lancé par S. Lepeltier, ministre de l’écologie. Le ministère annonce, en septembre, 3 millions d’autocollants commandés, soit un succès énorme, sauf que le ministère déclare, par le biais du site internet de l’ADEME, qu’il ne diffusera plus d’autocollant et que cette campagne anti-gaspillage de papier est donc, en ce qui le concerne, close. Ce chiffre appelle un constat, 3 millions d’autocollants cela représente globalement environ 15% des foyers français, soit 15 boîtes aux lettres équipées sur 100. Bon allez, pour vérifier la véracité de ce brillant exercice de communication, un petit tour dans votre rue s’impose !!! Aie, aie, on est loin du compte. Alors intox, oui, non ??? la réponse est probablement plus complexe.

A la différence de Univers-nature, le ministère n’a pas permis aux particuliers de ce procurer l’autocollant aisément (voie postale, internet…). Il s’est appuyé sur les associations et les collectivités. Celles-ci ne semblent pas se bousculer pour diffuser l’autocollant qui nécessite une communication qui ne fait pas forcément l’unanimité aux seins des conseils municipaux et, qui peut entraver la diffusion du journal communal. Alors quid des 3 millions d’exemplaires ?

– sont-ils condamnés à finir au fond de tiroirs que l’on rechigne à ouvrir localement,

– le ministère a-t-il été victime de demandes fantaisistes (l’autocollants étant gratuit pourquoi ne pas en commander une très grosse quantité ?? – certaines collectivités ont ainsi commandé des quantités plusieurs fois supérieures au nombre de foyers résidants…),

– était-ce tout simplement un coup de pub ministériel (possible quand on voit la conclusion de l’opération…).

Si le mode de diffusion adopté par Univers-nature est par définition beaucoup moins rapide, il est par contre plus efficace en terme d’autocollants collés. En demandant une participation financière, le site s’assure de la réelle motivation du demandeur et évite le réflexe consommateur que certains peuvent avoir face à un produit diffusé gratuitement.

Enfin que penser du parallèle fait systématiquement entre le nombre d’autocollants distribués par le ministère et le tonnage de papier économisé. Il s’agit d’une réelle tromperie, car pour parvenir à une diminution effective du volume de prospectus produits il faut atteindre un pourcentage de boîtes aux lettres Stop Pub sur une même zone. Ici encore, le discours varie selon la source. Si pour le ministère, il suffit de 5% de boîtes aux lettres, Univers-nature estime qu’il faut atteindre un minimum de 10%.

La marge va donc du simple au double, sachant que pour le moment… on attend de voir . Le ministère renonçant avant terme, la balle est donc, entre autre, dans le camp du magazine internet pour parvenir à démontrer le bien-fondé de Stop Pub.

Alex Belvoit

* Univers-nature propose un kit Stop Pub constitué d’un autocollant et d’un document donnant des solutions pour ne plus recevoir de publicité adressée;

** Le kit Stop Pub sera proposé à chaque visiteur du salon Fougère de Tours (les 25 et 26 septembre), 10 000 visiteurs étant attendus.

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Les emballages plastique de retour chez Tropicana

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Le 16 juin dernier, les pays du G20 ont conclu, après deux jours de réunion au Japon, un accord sur la réduction des déchets plastique. Rien de contraignant pour l’instant, mais un premier pas vers une réglementation future plus stricte qui empêchera notre planète d’étouffer sous la pollution plastique. Faut-il le rappeler, sur les quasi 500 millions de tonnes de plastique produites chaque année, huit millions sont déversées chaque année dans les océans, et environ un tiers finit dans la nature. Une ballade en forêt ou un regard attentif posé sur les abords des autoroutes françaises achèveront de vous convaincre de la réalité et de l’urgence de cette situation.

Au moment-même où tous ces pays annonçaient un accord, une entreprise prenait la direction opposée, puisque Tropicana annonçait fièrement renoncer aux briques en carton pour ses jus de fruits, pour les remplacer par des bouteilles en plastique. Evidemment, la réaction des consommateurs ne s’est pas faite attendre bien longtemps : de nombreux appels au boycott de la marque ont vu le jour, et la marque, propriété de la multinationale PepsiCo, se fait étriller sur les réseaux sociaux.

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Mais qu’est-il passé dans la tête des décideurs de Tropicana pour prendre une telle décision en 2019 et en faire la publicité comme s’il s’agissait d’annoncer la mise en rayons de nouvelles recettes de jus de fruits ? A priori, « les consommateurs veulent de la transparence. Ils veulent voir le produit et la couleur est un critère important de choix et d’attractivité », d’après un cadre de PepsiCo. Sauf qu’on l’a vu, les consommateurs s’expriment en masse contre les nouvelles bouteilles en plastique.

Au moins la marque aurait-elle pu avancer la relative complexité à recycler les emballages en carton alimentaire : composés aux 3/4 de carton, à 5% d’aluminium et à 20% de polyéthylène (pour assurer l’étanchéité des packagings), ils nécessitent un procédé de recyclage aussi efficace que complexe. Le recyclage du plastique PET dont sont faites les bouteilles étant, lui, bien plus répandu. Malgré cela pourtant, quand 26% des briques alimentaires sont recyclées à l’échelle de la planète, 9% du plastique seulement connaît le même sort.

Ultime scandale : l’ONG FoodWatch a observé les nouveaux packagings et a constaté non seulement une baisse de la contenance (désormais 900 mL contre 1L auparavant), mais aussi une hausse de 38% du prix du produit ! Les innombrables réactions au choix de Tropicana n’ont pour l’instant provoqué aucune réponse de la marque, qui devrait donc logiquement poursuivre son objectif de convertir, d’ici à quelques mois, ses emballages carton en bouteilles plastique.

A moins qu’une mobilisation d’envergure…

Photo : MartinBrigden/Flickr/CC

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Le taux de CO2 intègre la météo britannique

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Cela n’a l’air de rien, quelques centimètres carré de rien du tout dans un journal qui compte des dizaines de pages, mais cela s’apparente pourtant à une révolution : depuis une dizaine de jours, le Guardian, l’un des quotidiens britanniques les plus réputés, propose à ses lecteurs la concentration en CO2 dans notre atmosphère au sein de son encart « météo ». Mais pas la concentration du Grand Londres non, la concentration mondiale telle qu’elle est mesurée quotidiennement à Hawaii, à l’observatoire de Mauna Loa. Là-bas, au coeur du Pacifique, le taux de CO2 y est mesuré depuis 1958. A l’époque, il s’établissait à 315 parties par million (ppm), encore loin du seuil considéré comme « gérable à long terme » de 350 ppm.

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Seulement voilà, depuis, l’activité humaine n’a cessé de croître, de même que notre recours aux énergies fossiles, avec un résultat largement prévisible : le taux de CO2 atmosphérique est désormais de 412 ppm, largement au-dessus des 350 ppm « gérables », supérieur à 2013 (400 ppm), et à mille lieues des 280 ppm estimées à l’ère pré-industrielle. Dans des paroles rapportées par Le Monde, la rédactrice en chef du Guardian justifie ce choix éditorial inédit :

« Les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté de façon si spectaculaire. Inclure une mesure de cette augmentation dans notre bulletin météorologique quotidien montre ce que l’activité humaine fait à notre climat. Il faut rappeler aux gens que la crise climatique n’est plus un problème d’avenir. Nous devons nous y attaquer maintenant, et chaque jour compte. »

En présentant chaque jour à ses millions de lecteurs une donnée scientifique incontestablement liée au changement climatique, The Gardian entend ne pas perdre de vue l’ambitieux objectif mondial de réduction de moitié des émissions de CO2 d’ici 2030, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. Ne soyons pas pessimistes bien sûr, mais il faut bien reconnaître que cela semble bien mal parti.

Au fait, à quand un journal français qui reprendrait la démarche du Guardian ?

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C’est la semaine des alternatives aux pesticides

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A chaque jour sa journée mondiale de quelque chose, et à chaque semaine, sa semaine de quelque chose. Le 13 janvier par exemple, nous célébrons la journée sans pantalon. Le 6 mai prochain, c’est le coloriage qui sera à l’honneur. Parfois, l’environnement peut être mis en avant. Ainsi, lundi 18 mars dernier, c’était la journée mondiale du recyclage. Et mercredi 20, la journée internationale sans viande. Hier marquait aussi le lancement de la semaine pour les alternatives aux pesticides, qui a cette année la biodiversité pour thème.

Et c’est peu dire qu’en France, cette semaine est plus que nécessaire. Car selon les chiffres officiels, notre pays consommerait pour son usage agricole plus de 72 000 tonnes de produits phytosanitaires par an, soit 3,7 kilos par hectare cultivé, ce qui nous place au deuxième rang européen. Champagne ? Pas vraiment non, car ces usages massifs d’engrais et de pesticides ont des conséquences dramatiques. Non seulement ils pénètrent les sols et empoisonnent les nappes phréatiques, mais ils contribuent largement à l’éradication de nombreuses espèces végétales et animales, au premier rang desquelles les abeilles.

Pourtant, des alternatives à ces produits issus de la chimie agricole existent. Certaines espèces végétales peuvent vivre en symbiose : planter de l’arachide et du maïs sur une même parcelle éloignera par exemple les parasites de la céréale ; un lâcher de coccinelles viendra efficacement à bout d’une invasion de pucerons dont elles raffolent, etc…

pesticides warning

La fin de la dépendance à ces substances qui rendent richissimes les actionnaires de Bayer-Monsanto s’annonce cependant : la demande en produits bio ne cesse de croître en France, notre pays a enregistré en 2018 un record de conversions d’agriculteurs du conventionnel en biologique, et d’ici 2022 les surfaces agricoles traitées en bio devraient avoir doublées dans l’Hexagone.

D’ici là, et jusqu’au 30 mars (oui, nous sommes au courant, cette « semaine » dure 10 jours), vous pouvez toujours vous renseigner près de chez vous sur les multiples alternatives qu’il existe dès aujourd’hui aux pesticides : des centaines d’événements (de la balade à la conférence, en passant par des expositions ou des projections de films) sont déjà répertoriés partout sur le territoire, vous en trouverez forcément un près de chez vous en suivant ce lien

Photo : CGPGrey/Flickr/CC

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