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Société - lois - politique

Présidentielle : net avantage Bayrou pour l’écologie

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Les 3 principaux candidats ont signé le pacte écologique proposé par Nicolas Hulot, fin 2006. Aujourd’hui, à la veille du premier tour de l’élection présidentielle que reste t-il de cet engagement dans leurs programmes respectifs ?

Partant du principe que ‘les écrits restent, les paroles s’envolent…’, une lecture de la profession de foi de chacun apporte rapidement un premier niveau de réponse sur leur niveau d’engagement en matière d’environnement. En effet, seul le candidat centriste, François Bayrou, rappelle son engagement à mettre en œuvre le pacte écologique de Nicolas Hulot.

Une profession de foi étant par définition un document limité, il convient de s’attarder plus longuement sur leurs propositions en matière d’écologie. Ici, si les choses sont un peu plus nuancées, au final le résultat reste de très loin à l’avantage de F. Bayrou.

Ainsi, dans le détail des programmes (1) de chacun, Nicolas Sarkozy apparaît, face à ces 2 rivaux, très en retrait en matière d’écologie. S’il dit vouloir ‘Répondre à l’urgence du développement durable’, estimant que ‘Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité’, il ne reprendra pas, par exemple, la proposition du pacte écologique d’un vice premier ministre en charge du développement durable pour influer sur la quasi-totalité des décisions. Néanmoins, pour faire progresser le pays au niveau environnemental, il s’engage à augmenter la part des énergies renouvelables, isoler les bâtiments anciens, faire en sorte que la responsabilité de ceux qui polluent puisse être mise en cause de manière illimitée, tout en se prononçant en faveur d’un renouvellement du parc nucléaire français afin de concilier indépendance et développement durable. Si N. Sarkozy est élu, une fiscalité écologique devrait également voir le jour pour ‘inciter les Français à adopter des comportements vertueux’, notamment avec une TVA à taux réduit sur les produits ‘propres’. De même, il proposera (au niveau européen, N.D.L.R.) que les produits venant de pays qui ne respectent aucun engagement en matière écologique soient pénalisés.

S’il devait être élu, Nicolas Sarkozy pourrait se tourner vers Nathalie Kosciusko-Morizet, ‘responsable environnement’ de sa campagne, et qui a soutenu avec succès la mise en œuvre de la charte de l’environnement au niveau constitutionnel, pour prendre en charge un ‘grand ministère du développement durable’.

Ségolène Royal semble avoir intégré un peu plus la dimension écologique avec comme principales propositions pouvant être mises en place aisément :

– anticipation de l’épuisement du pétrole en soutenant massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20 % de la consommation en 2020 ;

– généralisation de l’isolation et des économies d’énergie dans le logement ;

– négociation d’une éco-redevance pour décourager le transport par camion et transférer le fret vers le rail, comme dans d’autres pays européens ;

– encourager les contributions des agriculteurs à la fourniture d’énergie (biomasse, agro-carburants, biogaz, fermes éoliennes) ;

– arrêter les cultures OGM en plein champ, dans l’attente des résultats d’un débat public qui définira la politique à mettre en œuvre pour ne pas handicaper les cultures conventionnelles et préserver le développement de l’agriculture biologique ;

– encourager, par des incitations fiscales, les industries qui s’engageront à éliminer les composés toxiques au-delà des contraintes imposées par le règlement européen REACH (sur les substances chimiques, N.D.L.R.) ;

– mettre en œuvre un programme national de réduction de l’utilisation des pesticides.

En cas d’élection, pour le poste de vice premier ministre de Ségolène Royal, en charge du développement durable, il est pour le moment difficile de faire des pronostics. Bruno Rebelle, son conseiller environnement semble avoir disparu… et Dominique Voynet, la candidate des Verts, n’est pas des ‘plus tendres’ avec son homologue socialiste.

Au final, seul François Bayrou se positionne en pointe sur le thème de l’environnement, avec une liste de propositions réalistes, très proches du pacte écologique, en voici une sélection ‘rapide’ :

– élever les normes techniques de performance énergétique dans le bâtiment (bureaux et logements) ;

– taxer les comportements les plus polluants et proposer des avantages fiscaux incitatifs pour ceux qui choisissent des équipements ou des technologies écologiques ;

– développer fortement toutes les énergies renouvelables (y compris les biocarburants de seconde génération) avec un maintien maîtrisé et transparent du nucléaire civil ;

– fournir un effort de recherche pour viser au développement des énergies nouvelles (énergies marines, solaire, piles à combustibles ou biocarburants de nouvelle génération) et à la séquestration du carbone ;

– organiser avant l’été un débat national sur l’énergie et notamment le réacteur nucléaire EPR ;

– mettre en œuvre une ‘taxe carbone’ sur les carburants d’origine fossile. Les taux de cette taxe seront faibles au départ pour être augmentés progressivement. Sa mise en place sera annoncée à l’avance pour laisser à chacun le temps de s’adapter ;

– développer les infrastructures de transport en commun ;

– obliger le ferroutage des camions traversant la France à l’horizon 2025 (à l’image de ce que fait déjà la Suisse, N.D.L.R.).

– moduler la taxe sur le foncier bâti en fonction des performances énergétiques des bâtiments pour inciter à la rénovation ;

– aménager le territoire en se souciant de la biodiversité avec des couloirs naturels pour relier entre elles les zones préservées ;

– obliger chaque commune et collectivité locale de plus de 10 000 habitants à procéder à un état des lieux indépendant de ses impacts et définir un plan local de développement durable (Agenda 21) ;

– développer en France la médecine environnementale ;

– faire appliquer les obligations d’informations des impacts sociaux et environnementaux des entreprises cotées et l’étendre aux entreprises publiques ;

– encourager la consommation de produits à plus value sociale et environnementale en communiquant l’empreinte sociale et environnementale des produits et services ;

– réduire à la source les déchets (éco-conception, recyclage) et favoriser les produits durables ou réutilisables ;

– fixer la redevance des ordures ménagères sur les volumes de déchets collectés pour inciter chacun à optimiser sa production de déchets ;

– mettre en place un moratoire sur les incinérateurs et revoir la gestion des déchets ;

– limiter les pesticides sans que cela nuise aux exploitants agricoles (comme y est parvenu le Danemark, N.D.L.R.) ;

– programmer une diminution des engrais azotés dans l’agriculture pour préserver la ressource en eau potable ;

– déduire fiscalement les investissements écologiques des agriculteurs pour encourager à des pratiques plus vertueuses ;

– organiser d’un débat national sur les OGM avec un moratoire immédiat ;

– créer un poste de n° 2 du Gouvernement chargé du long terme, de la transversalité et de l’évaluation des décisions au regard du développement durable ;

– systématiser la question écologique dans toutes les formations, du primaire aux études supérieures et professionnelles.

Si F. Bayrou était élu, il est probable que le n° 2 de son Gouvernement serait Corinne Lepage, celle-ci ayant renoncé à se présenter à l’élection présidentielle, dans la dernière semaine de remise des signatures, pour se ranger à ses côtés et apporter sa connaissance du dossier environnement.

Pascal Farcy

1- Liens vers les propositions écologiques des canditats

François Bayrou

Ségolène Royal

Nicolas Sarkozy

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ACTUALITE

Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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