Connecte-toi avec nous

Agriculture Chasse

Pesticides : des propositions pour réduire la consommation de la France

Publié

au

Si la consommation française de pesticides a chuté depuis 3 ans, la France reste le troisième consommateur mondial de pesticides et le premier européen, avec 76 100 tonnes vendues en 2004. La politique agricole menée depuis les années cinquante en est à l’origine, avec un modèle tourné entièrement vers une recherche de la productivité maximale. Aujourd’hui, cette utilisation très élevée de pesticides est remise en question par la prise de conscience de leurs impacts négatifs sur l’environnement et le danger qu’ils représentent en matière de santé publique. Si plusieurs pays ont déjà mis en place des plans de réductions des pesticides, en France c’est pour le moment le statu quo faute de volonté politique.

La situation pourrait toutefois évoluer puisque l’INRA (institut national de la recherche agronomique) et le Cemagref viennent de rendre publics les résultats d’une expertise scientifique sur le thème ‘Pesticides, agriculture et environnement’ commanditée par les ministres chargés de l’agriculture et de l’écologie.

En 700 pages, l’expertise met en avant plusieurs aberrations comme le mélange des genres dans la fourniture et le conseil des produits phytosanitaires, ceux-ci étant ‘majoritairement dispensée par les agents commerciaux des coopératives qui vendent les pesticides et sont intéressés à la fois à vendre davantage d’intrants et à collecter un volume de récolte maximal, c’est-à-dire à maintenir des systèmes intensifs’.

L’étude dénonce également le caractère non-durable des produits phytosanitaires, les ravageurs développant des résistances très rapidement, tandis que la réduction d’utilisation globale des pesticides reste toujours à démontrer pour les OGM, avec ici encore des phénomènes d’accoutumances importants. Enfin, l’agriculture raisonnée, et son absence de cahier des charges concret et chiffré, n’offre qu’un intérêt limité selon l’étude, alors que les alternatives proposées par l’agriculture biologique ne sont pas transposables directement.

Dès lors quelle solution adopter ? d’autant que la réduction du tonnage de pesticides est à relativiser puisqu’elle serait plutôt due à des pesticides toujours plus concentrés et actifs, qu’à une baisse de leur utilisation. A titre d’exemple, l’INRA mentionne que l’utilisation de blé rustique, au rendement plus faible mais nécessitant moins de pesticides, pourrait être aussi rentable que celle de variétés plus productives, mais aussi plus fragiles. En outre, des pratiques anciennes comme l »adaptation aux terroirs locaux, une réelle rotation des cultures offrent également des débuts de solutions.

L’étude rappelle que l’application de pesticides est motivée par l’existence de risques de développement de bio-agresseurs (champignons, insectes ravageurs…). Ces risques sont d’autant plus forts que le bio-agresseur rencontre sur les grandes surfaces des conditions favorables à son développement. Or les systèmes de culture spécialisés et intensifs accroissent ces risques : la monoculture ou la succession de cultures ayant le même cycle de végétation ne permettent pas de rompre les cycles de développement des bio-agresseurs, la végétation dense favorise la propagation des maladies, la fertilisation forte profite aussi aux adventices, l’abandon du labour ne permet plus l’enfouissement profond des graines d’adventices ou des agents pathogènes… Dans ces conditions qui maximisent les risques sanitaires, les pesticides apparaissent donc fort logiquement nécessaires et très efficaces, toujours selon l’étude.

Néanmoins, de plus en plus d’agriculteurs sont demandeurs de ‘techniques alternatives’ à l’emploi des pesticides, mais qui soient aussi faciles à utiliser, efficaces et bon marché que les traitements phytosanitaires, tout en étant plus durables techniquement, et qui ne remettent pas en cause leurs objectifs de rendement élevé.

Pour l’étude, il n’y a cependant pas de solutions miracles permettant d’avoir le ‘beurre et l’argent du beurre’, même si l’exemple du Danemark, engagé avec succès depuis une vingtaine d’années dans la réduction des pesticides, est encourageant (baisse de 40 %) et riche d’enseignements, pour peu que l’on veuille mettre en place une politique volontariste.

Ainsi, diverses propositions sont faites, comme :

– le renforcement des critères d’homologation des pesticides,

– le contrôle technique périodique des pulvérisateurs,

– l’instauration d’une taxation des pesticides, avec un taux, comme l’atteste l’expérience danoise, suffisamment élevé pour être dissuasif et incitatif, y compris à plus long terme, au développement de méthodes alternatives,

– des mesures d’accompagnement pour faciliter la conversion à d’autres modes de protection des plantes,

– le développement d’un conseil aux agriculteurs indépendant de la vente des produits phytosanitaires,

– le développement d’un système d’observation renforcé sur les usages et les impacts environnementaux…

La volonté semble là, les idées et exemples d’évolution existent… il ne manque donc plus qu’une incitation politique forte pour lutter contre les pesticides, ce qui devrait être d’autant plus facile que les marges de progrès sont élevées : les productions intégrées et biologiques représentant seulement, respectivement, 0,4 % et 1,2 % de la surface agricole utile.

Pascal Farcy
Continuer la lecture

ACTUALITE

Les bons outils font les bons… agriculteurs

Publié

au

agriculture-692515_640

Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

Continuer la lecture

ACTUALITE

De l’engrais dans mes toilettes

Publié

au

Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

urine-engrais-biologique-toopi-organics

Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

Continuer la lecture

ACTUALITE

Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

Publié

au

semaine-msc

A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

Continuer la lecture

Tendance