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Des représentations en contradiction

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Prédateur en France : un statut à haut risque !

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Des incohérences de gestion

La défense de la nature est aujourd’hui incontournable. Revenir sur son utilité serait faire preuve d’une régression sans précédent. Or les grands prédateurs appartiennent à cette nature que l’on entend protéger. Pourtant, en ce qui les concerne, l’unanimité n’existe pas. C’est pourquoi on cherche aujourd’hui à élaborer les outils indispensables à la réalisation de cet objectif. Les politiques actuellement mises en place font malheureusement preuve d’un certain nombre d’incohérences qui réduisent d’autant l’efficacité que l’on en attend. Ces incohérences, issues des nombreuses contradictions qui s’expriment au travers de la problématique des grands prédateurs, nourrissent les conflits en même temps qu’elles en sont le résultat.

1. Où est la vérité et la bonne pratique?

1.1. La science justificative

Une incohérence de fond s’impose tout d’abord au regard.

En effet, une majorité de personnes ne pratiquant pas de façon quotidienne le milieu montagnard entend imposer à des usagers permanents de cet espace des choix, des exigences et des méthodes de travail et de vie. Toute la difficulté et l’ambiguité de l’objectivité et de la détention de la vérité est ici posée. On se réfère à la science écologique pour argumenter et valider la nécessité de protection de la nature. Bien que cette dernière ne soit a priori pas à remettre en cause, il faut tout de même se méfier du recours trop systématique de notre société à la science. Car l’écologie est une science, et non une idéologie. En cela, elle est soumise aux principes de base des sciences : l’incertitude et la controverse. Or certains mouvements politiques et sociaux en faveur de l’environnement s’appuient sur la science écologique de façon telle que celle-ci se retrouve quelquefois promue science suprême.
Les réalités du terrain montrent souvent que certaines pratiques sont loin d’être condamnables. Suivant le point de référence utilisé, les intérêts divergent et les comportements sont justifiés.

1.2. Le risque d’un ethnocentrisme de classe

Aimer des animaux rejetés, c’est afficher ou entretenir un goût qui fait de vous un membre de l’élite, capable de refuser les options stupides du vulgaire (…)” (Des fauves dans nos campagnes : légendes, rumeurs et apparitions, Véronique CAMPION-VINCENT, éditions Imago Auzas, 1992, p.44).

Dans le consensus actuel existant à propos du caractère moderne et indispensable de la protection de la nature, il est difficile de savoir si celle-ci n’est pas une expression supplémentaire d’un ethnocentrisme de classe*. Il s’agit donc de trancher pour savoir qui a raison et qui est prioritaire. La difficulté de ce débat ne doit pas pour autant justifier une inertie dans la protection de l’environnement, pas plus qu’un retour en arrière. Cependant, il est indispensable de prendre en compte les différentes réalités et opinions. Une constante remise en question est nécessaire pour être au plus proche d’une justice et d’une démocratie indissociables de l’adhésion de la population à toute mesure environnementale. Certes, prendre des décisions, quelles qu’elles soient, dans un contexte d’incertitude généralisée est loin d’être une tâche facile. Reste que cette incertitude relègue le spectre de l’inégalité au loin, en permettant de prendre en compte, au moins dans la réflexion, l’ensemble des préoccupations et intérêts.

Si la population de mouflons par son manque d’adaptation au terrain (elle a été introduite dans les Alpes par les chasseurs) a été fortement touchée par le retour du loup, les chamois n’ont que peu été touchés par celui-ci. Par contre une augmentation de leur attention a été relevée par les gardes du parc national du Mercantour – Photo P. FARCY

Protection juridique des grands prédateurs

Droit international
– Convention de Stockholm relative au patrimoine mondial (23.11.72)
– Convention de Washington ou CITES sur le commerce international des spécimens d’espèces de faune et de flore sauvages (3.03.73) :
Loup, lynx et ours en annexe II, c’est à dire potentiellement menacées ou ressemblant suffisamment à des espèces classées en annexe I pour que la différenciation soit difficile (cas du lynx). Leur commerce international est donc autorisé mais réglementé et contrôlé.
Droit européen
– Convention de Berne sur la protection de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe (19.09.79)
Loup et ours en annexe II, c’est à dire strictement protégés; lynx en annexe III, c’est à dire dont la chasse et le piégeage sont autorisés si cela ne met pas en danger les populations.
– Directive relative à la protection des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage (21.05.92), ou mise en place du réseau écologique européen Natura 2000 : loup et ours en annexe IV donc strictement protégés, ainsi que leur habitat en annexe II; lynx absent de la directive.
La Convention de Berne ainsi que la Directive Habitats prévoit un dispositif de dérogation pour prévenir des dommages importants notamment au bétail, mais à la condition qu’il “n’existe pas une autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas à la survie de la population concernée.”
Droit français
– Loi 1930 sur la protection des sites remarquables d’un point de vue “artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque”, avec ajout en 1967 d’un article concernant les “espèces scientifiquement intéressantes” permettant le classement ou l’inscription d’un site.
– Loi 10.07.76 sur la protection des espèces : loup, lynx et ours totalement protégés sous réserve d’autorisation de capture ou de destruction de la part du ministre concerné, par l’arrêté du 22.07.93.
– Loi paysage 1993, comprenant notamment les inventaires scientifiques ZNIEFF (Zone Naturelles d’Interêt Écologique, Faunistique et Floristique)
– Code rural pour les réserves naturelles, réserves de chasse, arrêtés de biotope…
– Code forestier pour les forêts de protection.
– Loi 22.07.60, relative notamment à la création des Parcs Nationaux.
Pour plus de renseignements : http://www.legifrance.fr

Des incohérences de gestion

Les outils juridiques

La Convention de Berne, de même que la Directive Habitat*, impose à l’Etat de prendre les mesures nécessaires à la protection des espèces considérées comme menacées. Or, le traitement juridique visant la protection du loup, de l’ours et du lynx en France porte en lui-même un certain nombre d’incohérences qui, bien que connues, ne sont pas encore résolues.

2.1 Statut juridique

Si les dégâts provoqués par le loup, le lynx et l’ours sont tous indemnisés aujourd’hui, les dédommagements ne reposent sur aucune base juridique. Le nouveau statut d’espèces protégées n’a pas encore fait l’objet d’une loi quant à la question des préjudices que celles-ci sont susceptibles d’engendrer. Ce vide juridique mène à considérer les grands prédateurs selon les statuts attribués à la faune sauvage en général, à savoir : res nullius*, animal fauve, gibier ou encore animal nuisible.

Prédateur en France : un statut à haut risque !

Des incohérences de gestion

Les outils juridiques

La Convention de Berne, de même que la Directive Habitat*, impose à l’Etat de prendre les mesures nécessaires à la protection des espèces considérées comme menacées. Or, le traitement juridique visant la protection du loup, de l’ours et du lynx en France porte en lui-même un certain nombre d’incohérences qui, bien que connues, ne sont pas encore résolues.

2.1 Statut juridique

Si les dégâts provoqués par le loup, le lynx et l’ours sont tous indemnisés aujourd’hui, les dédommagements ne reposent sur aucune base juridique. Le nouveau statut d’espèces protégées n’a pas encore fait l’objet d’une loi quant à la question des préjudices que celles-ci sont susceptibles d’engendrer. Ce vide juridique mène à considérer les grands prédateurs selon les statuts attribués à la faune sauvage en général, à savoir : res nullius*, animal fauve, gibier ou encore animal nuisible.

Juridiquement, le dommage et son règlement financier ou autre sont indissociables de la notion de responsabilité. Ainsi, l’obtention d’interêts vis-à-vis d’un dommage provoqué nécessite non seulement de faire la preuve de celui-ci, mais également de définir un propriétaire pour lui en imputer la responsabilité. Or les animaux sauvages ont un statut juridique de res nullius*. Cela signifie qu’ils appartiennent à qui se les approprie. Il est alors impossible de retenir la responsabilité du propriétaire. Seuls les cas de dommages provoqués par des animaux sauvages réintroduits par l’Etat permettent d’imputer la responsabilité à ce dernier et, par conséquent, le règlement du dommage. De plus, si les espèces protégées font partie du patrimoine vivant d’un pays, il est nécessaire de les faire figurer au rang de res publica. La définition juridique d’animal fauve, c’est-à-dire jugé dangereux pour la sécurité des biens et des personnes et d’animal nuisible peut s’appliquer aux grands prédateurs. Par conséquent, les textes de lois s’y référant autorisent leur destruction.

Répartition actuelle du loup en Europe – Document KORA – http;//www.kora.unibe.ch

Citons ici pour exemple l’article L227-9 du Code rural qui autorise les propriétaires à repousser ou à détruire les bêtes fauves qui porteraient dommage à leur propriété.
De même, le gibier est juridiquement défini comme tout animal non domestique et sans maître. Les animaux sauvages entrent donc dans la définition et, en l’absence de tout texte précisant notamment les limites à l’octroi de gibier, le loup, l’ours et le lynx peuvent être soumis à des prélèvements mortels ou non. Cependant, les espèces figurant sur la liste des espèces protégées n’appartiennent plus à la catégorie juridique gibier* ou fauve* en tant que telle, bien que beaucoup semblent l’ignorer.

2.2. Des lois anciennes

Des vestiges de lois sont également en contradiction directe avec les dernières ratifications de conventions. Prenons ici comme exemple le cas du loup.

L’article L227-6 du Code Rural est toujours en vigueur. Il autorise le préfet à ordonner en cas de nécessité des battues aux loups. De même, le Code des Communes autorise le Maire à prendre toutes les mesures utiles à la destruction du loup sur le territoire de la commune. Dans ces textes, le loup, bien qu’assimilé à un animal nuisible, est spécifiquement mentionné. En parallèle, la Convention de Berne et la Directive Habitat placent le loup dans la liste des espèces protégées. En conséquence sont interdits toutes formes de capture, de détention et de mise à mort intentionnelles de l’espèce et de ses sites de reproductions et aires de repos, ainsi que la perturbation intentionnelle particulièrement lors de la période de reproduction, de dépendance. Cette incohérence juridique peut être résolue à travers la jurisprudence*. Des arrêts de la Cour Administrative de Marseille du 28 décembre 1998 ont annulé la décision de certaines communes d’organiser des battues au loup sur la base du code général des collectivités locales.
Ces arrêts se sont basés sur les obligations souscrites par l’Etat français lors de la ratification de la Convention de Berne. Cependant, il faut savoir que la justice française n’a traditionnellement pas recours à la jurisprudence*, dans la mesure où elle fait partie de ces pays où le droit écrit, c’est-à-dire les textes de lois, domine.
D’autre part, la Directive Habitat place le milieu de vie de l’ours en annexe II. Cela suppose que cet espace naturel soit strictement protégé. Lorsqu’on connaît l’importance de la tranquillité pour l’ours, on comprend mal comment des battues au sanglier ou au chevreuil peuvent y être tolérées.

2.3. Des obstacles politico-économiques

L’incohérence de la politique française en matière de protection de la nature s’exprime également à travers des arrangements politiques qui dévalorisent des outils juridiques relativement efficaces. Ainsi, le Parc National des Pyrénées, créé en 1967, a fait l’objet de diverses pressions politiques et économiques qui ont finalement abouti à un tracé en complète contradiction avec son objectif de conservation de la faune et de la flore. L’importance économique de l’exploitation forestière intervient dans les résistances rencontrées lors de la création de ce parc. De même, les ressources financières générées par l’aménagement de pistes skiables et de sentiers de randonnée pour le tourisme ont primé sur les critères de protection de la nature. Certes, ce parc fut au départ créé pour la protection des bouquetins. Cependant, les Pyrénées conservaient encore à cette époque quelques spécimens d’ours dont la survie était plus que menacée. La création de ce parc aurait donc dû permettre de coupler conservation du bouquetin et conservation de l’ours. Cet objectif de mise en place d’instruments de gestion et de conservation de l’espèce ursine* aurait dû être prioritaire, d’autant plus qu’il s’agissait à l’époque des derniers grands prédateurs français, le loup et le lynx ayant alors totalement disparu du territoire. En outre, la loi de 1961 instituant les Parcs Nationaux précise bien que la zone périphérique, malgré le fait qu’elle échappe au régime de stricte conservation des espèces animales et végétales, doit pourtant faire l’objet d’une gestion permettant d’optimiser l’efficacité de la protection de la nature dans le parc. Néanmoins, les ressources financières que le tourisme sportif d’hiver procure aux collectivités locales sont une fois de plus prioritaires malgré l’existence d’instruments légaux. Au final, on voit que dans certain cas, l’Etat n’hésite donc pas à “sacrifier” ses parcs nationaux en leur imposant une activité contradictoire à leur vocation, en zone périphérique comme centrale.

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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris

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chant oiseauxLes sons de la nature

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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.

Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.

Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.

cris mammifèredans le ciel

sons insectesdans la forêt

sons et cris naturedans la campagne

la tempête
l’alouette
l’hirondelle de fenêtre
la chouette hulotte
le pic vert
le roitelet huppé
la tourterelle des bois
le verdier d’Europe

une branche qui grince
le blaireau
le brame du cerf
le chevreuil
le grillon des bois
le lynx
le renard
le sanglier
le termite

le criquet des clairières
la grande sauterelle verte
la grande cigale commune
le grillon provençal

brame cerfà la montagne

renard et sanglierà la mer

dans les zones humides

le bouquetin
le chamois
le loup
la marmotte

la mer calme
la baleine grise
la baleine boréale
le cachalot
groupe de cachalots
le dauphin
le globicephale noir
le macareux moine
le marsouin
le narval
l’orque
le phoque gris
le pingouin
le rorqual

le crapaud calamite
la grenouille verte
le flamand rose
la loutre
le ragondin
la rainette verte

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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle

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La salamandre tachetée

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Salamandra salamandra

Fiche d’identité

salamandre– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale

Comment la reconnaître

Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.

Sa morphologie

Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).

Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).

Sa reproduction

Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.

La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
salamandre amphibienLes larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.

La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !

Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.

Moeurs

Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.

Son prèsent

salamandre seauBien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.

Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.

Croyance

Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.

 

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De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?

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Environnement

L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?

L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?

Révolte et passion pour le monde animal

De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.

Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.

Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.

Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.

Une même solidarité ?

Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.

Une Terre
pour
tous

Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.

Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.

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A la Une de l’actualité

Face à cette injustice, la Protection Animale doit rester unie et complémentaire, pour défendre le Vivant dans son ensemble, réconciliant l’être sensible humain avec l’être sensible non humain, tous se partageant un même lieu de vie qu’est la Terre.

Extrait d’un article paru dans le magazine Regard Animal n°3, édition janvier-février 2011, De l’individu aux lieux de vie, par Julie Lescieux et Jean-Claude Hubert.

Regard Animal s’attache à à défendre ces trois aspects du monde animal : l’animal en tant qu’individu, en tant qu’espèce, et en tant que co-habitant d’une Terre à respecter.


Depuis mai 2011, Regard Animal est devenu un cahier internet de VegMag. Retrouvez dans le magazine des réflexions positives sur la condition animale, la présentation d’initiatives solidaires, et l’actualité du monde associatif.

Découvrez sur le site vegmag.fr, l’agenda 2011 de tous les évènements écologiques et éthiques autour des animaux, de la Journée sans fourrure au Noël des animaux !

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