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Orque ou épaulard – le roi des mers

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Orque ou épaulard
Orcinus orca

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Super-prédatrice régnant au sommet de la chaîne alimentaire, l’orque, encore appelée épaulard ou « baleine tueuse », est en fait un être hyper sensible, très intelligent et proche des siens toute sa vie durant. Dotée d’un langage riche et fédérateur, elle perd peu à peu sa réputation d’animal sanguinaire pour laisser entrevoir la pluralité de ses talents.

Fiche d’identité

orque observant en NorvègeClassification : mammifère marin
Ordre : Cétacé
Sous ordre : Odontocète (baleine à dents)
Famille : Delphinidé
Comportement : sédentaire ou migrant
Régime : Carnivore – poissons, autres cétacés, oiseaux, phoques…
Longueur : 7 à 9 mètres
Poids : 4 à 9 tonnes
Longévité : en moyenne 30 ans pour un mâle, 50 ans pour une femelle
Reproduction : toute l’année – préférence de mars à juillet
Distribution : Présente dans tous les océans et mers du monde.

Important
Comme vous venez de le lire, il existe deux catégories d’orques : les « migrants » et les « sédentaires ». Nous nous intéresserons ici aux seules orques appartenant à la seconde catégorie. Pour les nomades voir l’encadré ci-contre.

Les Orques Nomades (itinérant ou transients)

Plusieurs aspects différencient les orques nomades des orques résidants. Chez les premières, nul territoire défini, elles se croisent sous toutes les latitudes et leur groupe dépasse rarement les 7 individus. Plus grandes et plus imposantes que les résidentes, les orques nomades ont une vie beaucoup moins hiérarchisée, on ne parle d’ailleurs pas de « pod » pour elles. Elles vocalisent également beaucoup moins, et pour cause : les orques nomades s’attaquent à des proies de toute taille et signaler leurs présences par des vocalises serait l’assurance de voir leurs futures proies fuir en sens inverse. Super-prédatrices opportunistes des océans, du phoque à l’éléphant de mer, du dauphin à la baleine bleue en passant par le cachalot, aucun animal ne leur fait peur.

Un physique optimisé

L’orque est la plus grande et imposante représentante de la famille des dauphins, certains spécimens dépassant les 10 mètres de long et les 10 tonnes. Sa livrée noire et blanche la rend reconnaissable de suite. Ces deux couleurs ne sont d’ailleurs pas dues au hasard… Le noir, pour une grande majorité, lui permet de passer inaperçue dans l’obscurité sous-marine et, ainsi, de chasser en toute discrétion… Le blanc, lorsqu’elle se place face à sa proie, a au contraire pour but d’effrayer et donc de tétaniser.
Autre signe bien distinctif des orques : la nageoire dorsale. Chez la femelle, elle mesure environ 1 mètre de hauteur et à la forme d’une faux, chez le mâle, elle est parfaitement triangulaire et peut atteindre les 1 mètre 80. La nageoire dorsale est propre à chaque orque et permet aux observateurs de reconnaître les individus, elle est en effet aussi fiable que nos empreintes digitales. A noter, qu'elle ne contient ni os, ni cartilage, il s'agit d'un simple assemblage de peau et de fibres. Elle a un rôle de « stabilisateur », à l’image d’une quille de bateau.

Le sous-ordre des Odontocètes signifie littéralement : baleine à dents. L’orque en possède une cinquantaine, d’une longueur moyenne de 7 cm (certains spécimens atteignant les 13 cm !) Adaptées à la vie subaquatique, ces dents sont toutes identiques et coniques de sorte que, lorsque la mâchoire se referme, elles s’imbriquent parfaitement les unes à côté des autres. Le but n’est pas de mordre et de déchirer la chair des proies (la peau des poissons étant souvent beaucoup trop « glissante ») mais de les tenir fermement, de les « happer » en quelque sorte. Il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver des poissons entiers dans l’estomac d’une orque, quand ce ne sont pas des animaux de plus grandes tailles.

Comme tous les représentants de cette famille, le corps de l’orque est taillé pour les sprints aquatiques. Si son rythme de croisière est d’environ 5 à 6 km/heure, l’orque peut atteindre, en pleine chasse, les 50 km/h. Sa peau, d’une consistance et d’un aspect proche du caoutchouc, a la particularité de se déformer selon la pression et les turbulences de l’eau, réduisant au maximum les frottements succeptibles de freiner sa course. De plus, l'orque secrète un mucus à l'interface de son derme et de l'eau, optimisant un peu plus la glisse de l'eau le long de son corps.

Autre point commun à ce sous-ordre des Odontocètes, la présence de l’évent, ancêtre des narines. Placé au sommet du crâne, il a pour fonction de bloquer le système respiratoire. L’orque le ferme lors de ses plongées qui durent entre une trentaine de secondes et 4 minutes (pour une profondeur maximale de 300 mètres). Lors de la remontée, c’est l’évent qui le premier va être en contact avec la surface de l’eau pour expulser l’air chaud contenu dans les poumons. Pour qui à la chance de voir cela, c’est un spectacle grandiose. En effet, l’air contenu dans les poumons, plus chaud que l’air extérieur, crée un véritable nuage de brume pouvant monter à plusieurs mètres de hauteur, tel un geyser. Seul inconvénient pour les éventuels spectateurs, ce nuage est chargé de sécrétions et a mauvaise odeur…
C’est à l’évent également que l’orque doit une partie de sa richesse vocale. En effet, c’est en agissant sur son ouverture, et en jouant avec l’air, qu’elle crée des sons allant du sifflement au grincement.

Sonar ou écholocation

Ce n’est un secret pour personne, sous l’eau, passé quelques dizaines de mètres de profondeur, le noir se fait et la vue n’est plus un sens fiable. Bien que l’orque possède une excellente vision sous l’eau comme hors de l’eau, ce qui est assez rare pour être mentionné, pour palier à ce manque de lumière elle utilise un système des plus sophistiqué : l’écholocation.

Pour tenter de simplifier ce processus, disons que l’orque émet un son à haute fréquence devant elle. Ce son (qui va 5 fois plus vite sous l’eau que sur terre) en rencontrant des obstacles va créer un écho. La fréquence de cet écho va être analysée par l’orque de façon à créer une image virtuelle de l’obstacle rencontré, et ce même si ce dernier est à plusieurs kilomètres. Cette technique lui permet de cartographier son environnement.

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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris

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chant oiseauxLes sons de la nature

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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.

Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.

Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.

cris mammifèredans le ciel

sons insectesdans la forêt

sons et cris naturedans la campagne

la tempête
l’alouette
l’hirondelle de fenêtre
la chouette hulotte
le pic vert
le roitelet huppé
la tourterelle des bois
le verdier d’Europe

une branche qui grince
le blaireau
le brame du cerf
le chevreuil
le grillon des bois
le lynx
le renard
le sanglier
le termite

le criquet des clairières
la grande sauterelle verte
la grande cigale commune
le grillon provençal

brame cerfà la montagne

renard et sanglierà la mer

dans les zones humides

le bouquetin
le chamois
le loup
la marmotte

la mer calme
la baleine grise
la baleine boréale
le cachalot
groupe de cachalots
le dauphin
le globicephale noir
le macareux moine
le marsouin
le narval
l’orque
le phoque gris
le pingouin
le rorqual

le crapaud calamite
la grenouille verte
le flamand rose
la loutre
le ragondin
la rainette verte

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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle

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La salamandre tachetée

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Salamandra salamandra

Fiche d’identité

salamandre– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale

Comment la reconnaître

Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.

Sa morphologie

Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).

Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).

Sa reproduction

Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.

La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
salamandre amphibienLes larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.

La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !

Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.

Moeurs

Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.

Son prèsent

salamandre seauBien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.

Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.

Croyance

Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.

 

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De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?

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Environnement

L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?

L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?

Révolte et passion pour le monde animal

De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.

Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.

Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.

Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.

Une même solidarité ?

Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.

Une Terre
pour
tous

Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.

Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.

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Face à cette injustice, la Protection Animale doit rester unie et complémentaire, pour défendre le Vivant dans son ensemble, réconciliant l’être sensible humain avec l’être sensible non humain, tous se partageant un même lieu de vie qu’est la Terre.

Extrait d’un article paru dans le magazine Regard Animal n°3, édition janvier-février 2011, De l’individu aux lieux de vie, par Julie Lescieux et Jean-Claude Hubert.

Regard Animal s’attache à à défendre ces trois aspects du monde animal : l’animal en tant qu’individu, en tant qu’espèce, et en tant que co-habitant d’une Terre à respecter.


Depuis mai 2011, Regard Animal est devenu un cahier internet de VegMag. Retrouvez dans le magazine des réflexions positives sur la condition animale, la présentation d’initiatives solidaires, et l’actualité du monde associatif.

Découvrez sur le site vegmag.fr, l’agenda 2011 de tous les évènements écologiques et éthiques autour des animaux, de la Journée sans fourrure au Noël des animaux !

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