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Orque ou épaulard – le roi des mers

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Orque ou épaulard
Orcinus orca

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Société

orque bondissantLes orques sédentaires vivent la plupart du temps en groupes, appelés pods. Un pod réunit en moyenne entre 5 et 15 individus. Institués à vie, ces pods voient cohabiter des orques de toutes tailles et de tous sexes, tous génétiquement liées. Ce sont les femelles qui mènent le clan, celle qui dirige plus spécifiquement est appelée la femelle dominante, c’est la plus vieille du clan.

Les liens familiaux entre la mère et ses petits sont certainement le premier maillon essentiel à cette société. Arrivés à maturité sexuelle, les mâles resteront toujours à la périphérie du groupe maternelle, les femelles créeront, elles, leurs propres cellules, aidées en cela par des femelles plus âgées. En aucun cas, les individus d'un même pod ne se séparent au-delà de quelques heures pour la chasse, ou de plusieurs jours pour les mâles allant se reproduire. Il arrive néanmoins qu’un pod se mêle temporairement à d’autres, ils forment alors un énorme groupe compact très bruyant, jusqu’à la dispersion du rassemblement où chaque groupe se reforme à l’identique.

Cette société, très hiérarchisée, se trouve caractérisée jusque dans les positions de nage des pods. La femelle dominante est au centre, entourée de sa progéniture, un peu plus loin nagent les mâles adultes de sa descendance ; puis viennent les femelles entourées également de leurs descendances.

La culture du langage

Les orques sont des animaux très bruyants et la communication tient une place importante dans leur société. Le langage se fait sur deux niveaux, tout un pan est universel et compréhensible à toute orque à la surface du globe, parallèlement chaque pod utilise des chants et sons intelligibles par ses seuls membres. Avec l'homme, l'orque est le seul animal à posséder cette particularité : l'utilisation de dialectes.

Sifflements, cliquetis, salves de cris… la palette de langage de l’orque est très évoluée et complexe. Les scientifiques s’accordent à les départager en 4 grands groupes.

  • Clics
    Selon leur durée et leurs fréquences ils ont différents effets. Ils servent essentiellement à l’écholocation.
  • Clics à haute fréquence
    Ce bruit puissant est utilisé lors de la chasse pour « neutraliser » les poissons.
  • Sifflements
    Pouvant être modulé à loisir de par leurs fréquences, les sifflements sont une forme de communication entre les individus.
  • Cris ou grincements
    Avec une portée de 10 km, ces sons ont un rôle important dans la communication de groupe.

Un amour maternel sans faille

Les orques peuvent se reproduire tout au long de l’année, même si une préférence innée se porte sur le printemps et le début de l’été. Pour éviter la consanguinité au sein des pods, ce sont les mâles d’une famille qui s’éclipsent quelque temps à la recherche d’une congénère d’un pod voisin. Les mâles rivalisent alors entre eux, des confrontations jamais très violentes et riches en sauts acrobatiques et chants. L’accouplement en tant que tel suit des codes bien spéciaux. Le mâle parade, attendant l’acceptation de la femelle, s’en suit une danse que l’on pourrait qualifier de « sensuelle », les deux orques se frôlant de leurs nageoires, se tournant autour… Puis les deux faces ventrales s’unissent et l’acte sexuel en tant que tel a lieu. Ce dernier, très bref, a lieu entièrement sous l’eau et est répété plusieurs fois.

orque et son jeune soufflant par l'éventLes femelles sont fécondes environ 25 ans, période durant laquelles elles donneront naissance à 5 petits en moyenne. La gestation est comprise entre 12 et 16 mois. Alors que la mère est encadrée par d’autres femelles, le jeune déjà grand de deux mètres va sortir, en général, la queue en premier, et d’instinct remonter à la surface pour prendre sa première bouffée d’oxygène. Si jamais ce geste vital n’est pas automatique, les autres femelles du pod n’hésitent pas à guider la jeune orque jusqu’à la surface.
Le juvénile ne va plus quitter sa mère jusqu’au sevrage, 2 ans plus tard. Dans ce laps de temps, il va muer d’une couleur gris-bleu vers sa livrée noire et blanche caractéristique. A 3 ou 4 mois, ses dents auront poussé et il pourra commencer à apprendre à chasser avec les autres membres du pod, toujours à proximité de sa mère…

La société des orques repose sur des liens étroits entre les individus et est centrée sur les femelles. Dans la plupart des populations, les orques restent toute leur vie dans leur groupe de naissance.

La légende de « Old Tom »

Au XIXe siècle en Australie, la ville D’Eden qui vivait essentiellement de la pêche à la baleine fit une association des plus insolite, et prolifiques, avec un groupe d’orques nomades. Ce groupe, surnommé par les pêcheurs les « tueurs de l’Eden » était dominé par une orque matriarche : « Old Tom » et avaient pris pour habitude de se joindre aux hommes, chaque automne, lors de la saison de chasse à la baleine.

L’association était simple, dès qu’elles avaient repéré une baleine, quelques orques se rendaient au port pour prévenir les pêcheurs par leurs nombreux sifflements pendant que le reste de la troupe essayait de ralentir la baleine.
Les bateaux de l’époque étant moins rapide que les orques, la matriarche saisissait alors la corde de l’ancre afin d’aider l’embarcation à accélérer et l’amenait à l’endroit où se trouvait la baleine. Lorsqu’une baleine était harponnée, et afin de l’empêcher d’emmener le bateau, les orques se jetaient sur son dos pour l’empêcher de venir respirer. Plus étonnant encore, Old Tom avait pris l’habitude d’attraper la corde reliée au harpon avec ses dents et d’y mettre tout son poids afin de contrebalancer les efforts de fuite de la baleine. De retour au port, la baleine était laissée quelque temps et c’est à ce moment-là que les orques prenaient leur part de la proie (langue, lèvres …). Puis le corps se gonflait de gaz et remontait à la surface, c’est alors que les hommes la dépeçaient afin d’en extraire l’huile, les fanons et autres…

Cette « collaboration » dura plusieurs années, jusqu’à ce qu’en 1930, on découvre le cadavre d’une orque flottant à la surface près du port, il s’agissait d’Old Tom. Au lendemain de sa mort toutes les autres orques sont parties et les pêcheurs ont définitivement déposé leurs harpons, la chasse à la baleine fut officiellement terminée à Eden. A noter que le squelette d’Old Tom est toujours visible à l’Eden Killer Whale Museum, où l’on remarque nettement l’usure importante de ses dents après avoir autant tiré la corde des bateaux.

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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris

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chant oiseauxLes sons de la nature

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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.

Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.

Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.

cris mammifèredans le ciel

sons insectesdans la forêt

sons et cris naturedans la campagne

la tempête
l’alouette
l’hirondelle de fenêtre
la chouette hulotte
le pic vert
le roitelet huppé
la tourterelle des bois
le verdier d’Europe

une branche qui grince
le blaireau
le brame du cerf
le chevreuil
le grillon des bois
le lynx
le renard
le sanglier
le termite

le criquet des clairières
la grande sauterelle verte
la grande cigale commune
le grillon provençal

brame cerfà la montagne

renard et sanglierà la mer

dans les zones humides

le bouquetin
le chamois
le loup
la marmotte

la mer calme
la baleine grise
la baleine boréale
le cachalot
groupe de cachalots
le dauphin
le globicephale noir
le macareux moine
le marsouin
le narval
l’orque
le phoque gris
le pingouin
le rorqual

le crapaud calamite
la grenouille verte
le flamand rose
la loutre
le ragondin
la rainette verte

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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle

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La salamandre tachetée

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Salamandra salamandra

Fiche d’identité

salamandre– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale

Comment la reconnaître

Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.

Sa morphologie

Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).

Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).

Sa reproduction

Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.

La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
salamandre amphibienLes larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.

La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !

Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.

Moeurs

Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.

Son prèsent

salamandre seauBien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.

Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.

Croyance

Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.

 

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De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?

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Environnement

L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?

L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?

Révolte et passion pour le monde animal

De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.

Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.

Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.

Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.

Une même solidarité ?

Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.

Une Terre
pour
tous

Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.

Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.

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A la Une de l’actualité

Face à cette injustice, la Protection Animale doit rester unie et complémentaire, pour défendre le Vivant dans son ensemble, réconciliant l’être sensible humain avec l’être sensible non humain, tous se partageant un même lieu de vie qu’est la Terre.

Extrait d’un article paru dans le magazine Regard Animal n°3, édition janvier-février 2011, De l’individu aux lieux de vie, par Julie Lescieux et Jean-Claude Hubert.

Regard Animal s’attache à à défendre ces trois aspects du monde animal : l’animal en tant qu’individu, en tant qu’espèce, et en tant que co-habitant d’une Terre à respecter.


Depuis mai 2011, Regard Animal est devenu un cahier internet de VegMag. Retrouvez dans le magazine des réflexions positives sur la condition animale, la présentation d’initiatives solidaires, et l’actualité du monde associatif.

Découvrez sur le site vegmag.fr, l’agenda 2011 de tous les évènements écologiques et éthiques autour des animaux, de la Journée sans fourrure au Noël des animaux !

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