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Agriculture Chasse

Menaces sur les requins et chimères de l’Atlantique

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Près d’un quart des espèces de requins, raies et chimères de l’Atlantique sont en danger. Fish-and-chips, huile cosmétique, soupe d’ailerons et pêche aveugle menacent les poissons les plus mythiques qui soient. Des utilisations dont l’absurdité laisse songeur …

A quelques semaines de la réévaluation des quotas de pêche par la Commission Européenne, l’annonce, par l’UICN, que 26% des élasmobranches (requins et raies) de l’océan Atlantique connaissent un risque d’extinction, arrive à point nommé. Sur les 116 espèces de poissons cartilagineux vivants dans le Nord et Nord-Est de l’Atlantique, seulement quatre d’entre elles font actuellement l’objet d’une réglementation. La capture à des fins commerciales du Requin pèlerin et du Grand requin blanc est interdite. Deux autres espèces, beaucoup plus petites, l’Aiguillat commun et le Requin taupe, ont un nombre de prises limitées par des quotas. Mais pour l’UICN, ces limites sont bien trop laxistes et ne pourront pas permettre le renouvellement des populations.

Un groupe d’espèces vulnérables à la surpêche

Les requins et les raies forment un groupe particulièrement sensible à la surpêche. Avec une croissance très lente et une descendance peu nombreuse, leurs effectifs ne peuvent pas croître rapidement. L’Aiguillat, ce petit requin grégaire, aussi nommé Chien de mer, peut vivre jusqu’à 75 ans. Avec une période de gestation de 2 ans, on estime qu’il faut un minimum de 14 ans sans prélèvement avant de doubler une population. En France, en 2005, sur près de 12 000 tonnes de requins capturés, l’Aiguillat représentait 10% des pêches. Il est commercialisé sous le nom de ‘saumonette siki’, en référence à la couleur rose pâle de sa chair. Son prix relativement faible, ainsi que l’absence d’arête, en font un aliment très apprécié dans la restauration collective. Mais, voilà que cette espèce, que l’on trouve sur les étalages des supermarchés, dans les cantines des hôpitaux ou transformée en fish-and-chips dans les snacks, vient d’être classée en danger critique. A l’UICN, un tel classement sur la liste rouge des espèces menacées s’appuie sur un constat : l’effondrement des stocks de ces dernières années. « Si l’Aiguillat est encore présent dans les débarquements de pêche, les tonnages sont ridicules par rapport à ce qu’ils étaient il y a dix ans », confirme Samuel Iglesias, chercheur à la Station de Biologie Marine du Muséum National d’Histoire Naturelle.


Chimères débarquées par les pêcheries bretonnes

La pêche au chalut ne fait pas de sélection

Parmi les espèces en danger, on trouve encore l’Ange de mer, un animal entre le requin et la raie, au nom évocateur. Les pêcheurs bretons témoignent que des anges étaient débarqués chaque jour à la criée ; Samuel Iglesias, qui réalise le suivi scientifique des captures depuis quelques années, n’en dénombre, quant à lui, pas plus que 3 à 4 individus par an. Une chute dramatique des effectifs qui s’explique par un effort de pêche exponentiel. Les Anges de mer, comme d’autres espèces de poissons benthiques, vivant à proximité du fond, en sont les victimes « accessoires » selon le terme consacré. Ces espèces ne sont pas recherchées, mais elles sont capturées par des chalutiers qui ne font pas de sélection. Parfois tout bonnement rejetées par-dessus bord, elles sont aussi revendues pour une moindre valeur commerciale. Depuis les 20 dernières années, la pêche au chalut a étendue son emprise de plus en plus loin des côtes, jusqu’à 1 500 mètres de profondeur. Un grand nombre d’espèces, même non ciblées, subissent cette pression croissante.

Ainsi, on a vu apparaître en poissonneries de drôles d’animaux venus des grands fonds. Une tête de lapin, un corps de poisson et une queue de rat, les chimères en sont d’étranges spécimens pas si loin des mythes antiques et des êtres fabuleux. On dispose de très peu de données sur ces poissons apparentés aux requins, et une espèce récemment commercialisée n’avait ainsi pas été décrite par la science.

Parmi ce que les chalutiers aveugles ramènent du fond des mers, quelques mystères subsistent encore… à moins que toutes nos chimères ne terminent dans un supermarché.

Elisabeth Leciak
Photo © Samuel Iglesias

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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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