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Société - lois - politique

Les zoos belges bafouent la loi… en toute légalité

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En Belgique, les jardins zoologiques sont soumis à une « obligation d’agrément » imposée dans le cadre de la loi. Pour obtenir le statut d’agréé, les parcs candidats à l’accréditation doivent répondre à un certain nombre de critères ayant trait entre autres aux conditions de détention, à l’hygiène des structures, aux règles de sécurité tant pour le public que pour les animaux captifs.

Mais si de prime abord cette réglementation semble on ne peut plus méritante, la réalité est toute autre. Faisant suite à un premier bilan dressé en 2003, un récent rapport de l’association belge GAIA (Groupe d’Action dans l’Intérêt des Animaux), intitulé « Les zoos en Belgique et le respect de la loi », a révélé que nombre de ces établissements ne respectait pas la loi, ou l’appliquait avec laxisme, compromettant le bien-être de leurs occupants.

Pour mener à bien son enquête, l’association de défense des droits des animaux a visité entre mars et décembre 2007, et mars et juin 2008, quelque 15 jardins zoologiques dont 7 établis en Flandre et 8 en Wallonie. Les conclusions qui ressortent de ces investigations sont pour le moins navrantes. En effet, sur la totalité des parcs inspectés, aucun ne satisfait pleinement à l’intégralité des exigences légales minimales. Seul le parc à gibier de Saint Hubert est conforme aux normes officielles en ce qui concerne les aspects liés au bien-être des animaux. Suivant une échelle graduelle, trois sont classés dans la catégorie « mauvais », un est qualifié de « médiocre », deux sont jugés « insuffisants », deux sont déclarés « moyennement conformes à la loi » et trois « quasiment en ordre ».

Parmi les principales infractions à la loi relevées, reviennent fréquemment l’exiguïté des hébergements, un aménagement insuffisant (pas de possibilité de grimper, bassins de baignade trop petits), une hygiène rudimentaire, ou encore la négligence dans les soins prodigués. Ce laisser-aller n’engage pas seulement la qualité de vie des animaux mais influe également sur la sécurité du public. Bien que cela soit rigoureusement prohibé au regard de la loi, il n’est pas rare que les visiteurs puissent avoir un contact direct avec certains animaux potentiellement dangereux, notamment au travers des grilles, et ce, sans la moindre surveillance. Preuve de l’absence totale d’encadrement, la carence d’informations à destination des « spectateurs » sur les espèces présentées et leurs habitudes comportementales va à l’encontre de la loi, laquelle impose de faire figurer ces données sur des panneaux implantés à cet effet.

Exhaustif, l’inventaire établi par GAIA illustre les nombreux écarts qui sévissent au sein de ces établissements. Ainsi, au parc de la Roche (la Roche en Ardenne), une carcasse d’un animal en décomposition continuait à pourrir dans la cage d’un hibou. Un fait similaire a été constaté au Familiepark Harry Malter (commune de Heusden) où le cadavre d’un cochon d’Inde n’avait pas été évacué.

Révélateur de la mauvaise application de la loi, certains établissements incriminés ont néanmoins obtenu l’aval des autorités fédérales. Ainsi, les trois parcs présentant le bilan le plus négatif, à savoir Aviflora, Familiepark Harry Malter et Mont Mosan, jouissent tous d’un agrément provisoire. Celui de la Roche a reçu pour sa part un agrément définitif.

Au-delà de leur dimension illégale, les méthodes peu reluisantes utilisées dans ces jardins zoologiques sont surtout hautement préjudiciables pour les animaux détenus. Certains en viennent à développer des troubles comportementaux proches de la névrose. A la Crête des Cerfs, un singe berbère a ainsi brisé une vitre de son enclos en se projetant violemment dessus, vitre qui n’avait d’ailleurs pas été remplacée lors du dernier passage de GAIA. Sur le même site, l’association avait remarqué en 2007 un autre singe berbère perturbé, qui n’avait plus de canines et s’arrachait les poils. L’association affirme n’avoir vu nulle trace de lui l’année suivante.

Invoquant la directive européenne du 29 mars 1999, laquelle stipule que tout zoo ne se conformant pas aux normes légales dans un délai de deux ans doit être fermé, GAIA appelle les autorités belges à renouveler les contrôles auprès des zoos inventoriés. Fixant un sursis jusqu’au début de la saison 2009, elle estime nécessaire de procéder à la fermeture, partielle ou définitive, des contrevenants passé ce délai. Seuls ceux ayant entrepris quelque action que ce soit courant 2008 pourraient bénéficié d’un peu de « répit ».

Ce compte rendu prouve une fois de plus le paradoxe évident qui s’impose entre la volonté légitime, exprimée par certains, de reconnaître un statut d’être sensible à l’animal, sauvage comme domestique, et l’entêtement d’autres à l’utiliser comme sujet de divertissement.

Cécile Cassier
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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