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Transport

Les voitures électriques arrivent

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Même si les grands constructeurs automobiles s’engagent progressivement vers une motorisation hybride mêlant un moteur thermique à un moteur électrique, l’omniprésence du thermique fait que les gains restent très faibles en matière environnementale et économique, avec une autonomie en mode tout électrique ne dépassant pas quelques kilomètres. Ainsi, qu’on le veuille ou non, seul une motorisation électrique performante, offrant une autonomie raisonnable peut permettre d’arriver au véhicule propre par excellence, avec l’avantage d’être, en outre, silencieux et économique à l’utilisation.

Si jusqu’à présent les rares véhicules électriques en circulation cumulaient les handicaps : prix d’achat élevé, faible performance et surtout autonomie dérisoire… dès 2008, un nouveau concept devrait enfin les placer sur le devant de la scène avec des performances, un coût et une autonomie qui n’auront rien à envier à un véhicule classique.

En effet, sans le passif des constructeurs traditionnels qui cherchent à amortir les investissements réalisés pour le développement des moteurs thermiques actuels, la Société de véhicules électriques (SVE) a d’emblée opté pour une motorisation électrique majeure permettant de parcourir environ 200 km en mode tout électrique.

Initialisé en 2002, ce concept a fait l’objet d’une nouvelle évolution, qui valide le principe et sa viabilité économique et commerciale à moyen terme.

Présenté le 26 septembre, à la veille du Mondial de l’Auto, la dernière génération de Cleanova se présente donc sous la forme d’un véhicule hybride (essence ou bio éthanol) à dominante électrique, dans une carrosserie de Renault Scénic. Qualifiée d’hybride rechargeable par ses concepteurs, les groupes Dassault et Heuliez, cette version intègre, en plus de sa motorisation électrique, un moteur thermique qui permet de recharger la batterie pendant que le véhicule roule (mode recharge) ou de participer à sa traction tout en stabilisant le niveau de charge de la batterie. Ce concept d’hybride rechargeable se distingue fortement des systèmes hybrides actuels (Toyota, Honda) car elle offre une autonomie importante comprise entre 150 et 200 km, en mode zéro émission (tout électrique), ainsi que la possibilité de se recharger sur le secteur électrique.

Si l’adjonction du moteur essence (2 cylindres, 750 cm3 de cylindrée) permet de ne plus rien envier à un véhicule classique en matière d’autonomie, la motorisation principale reste clairement l’électrique avec une puissance délivrée de 60 kW, contre 40 kW pour le thermique. En matière de performance, le contrat est également rempli, puisque l’ensemble moteur électrique et thermique développe 100 kW (130 chevaux), soit une puissance largement suffisante pour une utilisation classique et en toute sécurité (0 à 100 km heure en 6 secondes et plus de 170 km/h en vitesse de pointe).

SVE se positionne plus comme un assembleur que comme un constructeur ou motoriste. La société vise en effet à s’entourer de ce qu’il y a de mieux. A ce titre, le moteur thermique, développé par l’allemand Weber, est une adaptation du propulseur d’un scooter de mer et est prévu pour fonctionner avec un carburant pouvant être à 100 % végétal. La motorisation électrique est le fruit d’une société québécoise (TM4) qui a mis au point un moteur à la fois compact et puissant, dont le rendement excède 90 %. Enfin, pour les batteries, choix crucial en matière de véhicule électrique, le choix s’est porté sur la technologie lithium ion du français SAFT. Celui-ci permet à la Cleanova de bénéficier d’une grande puissance (nécessaire pour obtenir de bonnes accélérations) et d’une grande densité énergétique (nécessaire pour stocker une grande quantité d’électricité dans un volume contraint).

Si le bloc ‘batteries’ est disposé à l’arrière du véhicule, sous le plancher, évitant ainsi d’empiéter sur le volume du coffre, le moteur est particulièrement compact avec une hauteur de 50 cm et une largeur de 70 cm qui lui permettent de se glisser sous n’importe quel capot.

Par ailleurs, toutes les composantes consommatrices d’énergie (climatisation de l’habitacle, pneumatiques…) sont intégrées à l’Unité de Gestion Electronique du Véhicule, pour optimiser leur fonctionnement et améliorer encore l’équation « autonomie – économie d’énergie ».

Alors que la partie motrice est en cours d’industrialisation et que Saft vient d’annoncer la construction d’une usine de batteries lithium ions en Dordogne, SVE a pour objectif de commercialiser le système Cleanova® dans le courant de l’année 2008.

Dans un premier temps, seul le système Cleanova II, 100 % électrique, sera proposé et ce, uniquement à destination des grandes flottes d’entreprises et des collectivités locales. Toutefois, les premiers acheteurs devraient être nombreux, puisque les 30 Cleanova II (sur une base de Renault Kangoo) testées actuellement par La Poste, EDF, la Société Générale, Véolia, Accor, des collectivités locales (Saint-Etienne)… semblent donner pleine satisfaction.

En passant à une production de 10 000 à 20 000 véhicules par an, le prix devrait être équivalent à un véhicule thermique de même catégorie, sauf que la batterie dont le prix est d’environ 7 000 euros vient en sus… Un supplément pas forcément problématique au regard des économies très importantes réalisées sur le carburant et l’entretien du véhicule, d’autant que les flottes professionnelles ont l’habitude de raisonner davantage en prix de revient qu’en prix d’achat, à l’inverse des particuliers. En outre, pour SVE, le marché professionnel doit apporter des réponses concrètes aux freins psychologiques du grand public et crédibiliser les Cleanova par une utilisation quotidienne à la vue de tous. Une étape assurément importante pour l’industriel qui prévoit d’élargir sa clientèle au grand public courant 2009, avec une gamme étendue à la Cleanova III et son système hybride.

Néanmoins, sur un marché européen de la voiture électrique qui ne totalise que quelques dizaines de milliers de véhicules depuis 1995, SVE envisage de s’ouvrir à d’autres marchés, des contacts ont ainsi été noués avec des constructeurs américains et chinois et indiens.

Pascal Farcy
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Le Vatican en route vers le tout électrique

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Dans leur résidence d’été, les papes Benoît XVI et son successeur François Ier, se déplacent aussi en papamobile. Il ne s’agit cependant pas du même modèle qui leur permet de traverser la foule lors des grands évènements publics, celui qui, depuis l’attentat dont Jean-Paul II a été la cible en 1981, est équipé d’une verrière pare-balle. Nous parlons là d’un exemplaire plus classique, où le souverain pontife peut s’installer dans de confortables sièges en cuir. Et bien devinez quoi : en 2012, c’est une voiture électrique française, la Renault Kangoo ZE, spécialement modifiée et aménagée dans des ateliers de la Mayenne, qui a été offerte au Pape par Carlos Ghosn.

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Depuis l’annonce hautement symbolique de la conversion à la mobilité électrique du chef de l’Eglise catholique, le Vatican a persisté dans la voie des énergies propres : des panneaux solaires sur les toits du micro-Etat, dont l’installation a débuté en 2008 et s’est poursuivie ensuite, fournissent aujourd’hui 20% de l’électricité consommée là-bas, ce qui en fait le pays qui produit le plus d’énergie renouvelable au monde par habitant. Vous penserez peut-être qu’il est plus facile d’atteindre de tels sommets lorsque le pays en question ne détend que sur un demi-kilomètre carré et qu’il ne recense que 804 habitants (ce qui en fait évidemment le plus petit de la planète), mais tout de même.

Le Vatican ne semble pas vouloir s’arrêter en si bonne voie puisqu’il vient de signer un contrat avec le fournisseur d’électricité italien Enel X pour l’installation d’une vingtaine de bornes de recharges pour véhicules électriques. Vingt bornes de recharges sur un espace de 0,44 kilomètres carré qui propulseront immédiatement le Vatican en tête des pays les mieux équipés pour la mobilité électrique. D’ailleurs, le gouvernement vient aussi d’annoncer la conversion de la flotte de véhicules des Postes Vaticanes à l’hybride et à l’électrique.

A ce rythme là, et même si rien n’a été annoncé, la prochaine étape se dessine : appliquer à tout le territoire national les règles en vigueur dans certains centre villes qui ont instauré le péage urbain pour restreindre leur accès aux véhicules polluants. Après tout, depuis 6 mois, la ville de Madrid vient de prendre une telle décision, pour une zone de 5 kilomètres carré. 10 fois plus grande que tout le Vatican.

Sachant cela, pour imaginer le micro-Etat comme devenant le premier au monde à devenir 100% mobilité électrique, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement.

Photo : GaryCampbellHall/Flickr/CC

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2019, année de la trottinette électrique

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Vous êtes Lyonnais ou Parisien ? Ou alors vous vous êtes récemment rendu dans une des deux villes ? Alors vous n’avez pas pu les manquer : les trottinettes électriques sont partout ! En à peine deux ans, elles ont littéralement envahi l’espace urbain. Des milliers de ces engins circulent sur les routes et les trottoirs, une ayant même été aperçue sur une autoroute francilienne. Proposées en « free floating », elles peuvent être empruntées et déposées n’importe où, sans stations dédiées comme pour le Vélib’ ou Autolib’. En résulte une certaine anarchie…

Les voix commencent à s’élever contre ce moyen de déplacement pourtant imaginé comme une alternative durable aux transports en commun bondés : les batteries de certaines trottinettes seraient ainsi rechargées grâce à des groupes électrogènes mobiles qui fonctionnent au gasoil. On a vu plus écologique. Quant aux risques liés à leur utilisation, ils semblent bien réels : les médecins du centre hospitalier Saint Joseph Saint Luc de Lyon dénonce une hausse dramatique de 115% du nombre d’accidents liés aux usages irresponsables de ces engins.

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Cependant, tout n’est pas si sombre au royaume des trottinettes électriques, puisqu’il faut leur reconnaître une praticité bienvenue dans des centre-villes surchargés. Quant à la perspective de voir les mobilités électriques douces se développer grâce aux Lime, Bird et autres Bolt, elle est plutôt alléchante lorsque l’on sait que les métropoles étouffent de la pollution et des concentrations de CO2 et de particules fines dues aux transports automobiles. Si vous ajoutez à cela un usage responsable, alors ces montures électriques peuvent même être perçues comme une révolution des modes de transport doux !

C’est sans doute ce que s’est dit la municipalité d’Honfleur qui a décidé de fournir deux trottinettes électriques à sa police municipale : plus haut-de-gamme que celles que l’on trouve sur les trottoirs des grandes villes, elles embarquent un coffre, un petit siège et deux batteries qui permettent de propulser l’attelage à 25 km/h pendant une trentaine de kilomètres. Ainsi équipés, les agents de la force publique seront capables de se rendre au plus vite sur des lieux d’intervention, sans pour autant émettre la moindre particule de CO2. Pour eux comme pour la planète, c’est gagnant-gagnant. Prêtées par une entreprises qui les fabrique dans le Calvados, les trottinettes sont à l’essai pour trois mois. Si les tests s’avèrent concluants, la Ville les achètera définitivement.

La trottinette électrique à la conquête du monde !

Photo : Martin_vmorris/Flickr/CC

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Toyota à hydrogène : la Lune pour terrain de jeu

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La voiture électrique poursuit sa percée sur le marché européen : avec une hausse des ventes de 48% sur un an, elle a représenté 1,3% de toutes les automobiles vendues sur le continent en 2018. En attendant son avènement, les constructeurs réfléchissent déjà à l’après et, a priori, les moteurs à hydrogène auraient leurs faveurs.

Une pile à combustible embarquée utilise l’énergie produite par la réaction entre le dihydrogène (que l’on charge dans le véhicule à la station service dédiée, comme l’essence aujourd’hui) et le dioxygène de l’air ambiant pour produire de l’énergie, propulser la voiture, et ne rejeter que quelques gouttes d’eau par le pot d’échappement. Les performances de vitesse et d’autonomie enregistrées par les véhicules déjà équipés, sans compter la rapidité de son plein (moins de 5 minutes, à comparer aux 8h d’un moteur électrique) font rêver tous les constructeurs de la planète. Mais entre une infrastructure de recharge quasi introuvable (une trentaine de stations dans tout le pays) et des prix qui effraient le consommateur (plus de 65 000€ pour une Toyota Mirai), l’hydrogène doit encore trouver son modèle économique.

Toyota justement poursuit ses recherches dans ce domaine et n’a pas fait les choses à moitié puisqu’elle s’est associée à la JAXA, l’agence spatiale japonaise. L’objectif commun de ces deux mastodontes de la recherche est de proposer, d’ici une dizaine d’années, un véhicule lunaire propulsé à l’hydrogène pour de futures missions habitées sur notre satellite.

Toyota-lune

Avec ses 6 mètres de long et près de 4m de hauteur, ce rover proposera une surface de 13 mètres carré pressurisée, où les spationautes nippons pourront évoluer librement sans combinaison. Un peu comme le module lunaire de Tintin dans « On a marché sur la Lune » finalement.En plus de pouvoir être piloté par des humains, le véhicule lunaire à hydrogène de Toyota sera capable de se déplacer de manière autonome pour rejoindre les lieux de missions qui lui auront été assignées.

En envoyant le résultat de ses recherches sur la Lune, où les conditions de pression et de température sont extrêmes, et où le terrain est très accidenté, Toyota entend prouver la fiabilité de sa technologie de moteur à hydrogène pour, pourquoi pas, conquérir ensuite le marché mondial de l’automobile de la seconde partie de ce siècle. Un peu plus près des étoiles…

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