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Energie

Le 1er des réacteurs nucléaires EPR sera en Normandie

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EDF vient de rendre publique sa décision d’implanter le premier réacteur nucléaire EPR, à Flamanville, en Basse-Normandie. La sélection du site nucléaire de Flamanville, parmi les 19 centrales nucléaires, s’est imposée, selon EDF, au regard de critères techniques comme les capacités de transport d’électricité pour évacuer la production, les contraintes environnementales et les conditions d’accueil du chantier et de l’ouvrage. En outre, l’accueil de l’EPR à Flamanville fait l’objet d’un fort consensus des élus, de gauche comme de droite, avec la promesse de retombées économiques et de créations d’emplois importantes (+ de 2000 pour la construction et environ 400 en exploitation).

En France, le nucléaire est à l’origine de 80% de l’électricité produite. 58 réacteurs nucléaires sont actuellement en service, le plus ancien étant celui de Fessenheim (Haut Rhin), entrée en service en 1977, le plus récent celui de Civaux (Vienne), achevé en décembre 1999. Avec une longévité des réacteurs estimé à une quarantaine d’années, EDF estime qu’il faut envisager un renouvellement du parc à partir de 2020. Dès lors l’EPR, dont la construction devrait débuter en 2007 pour une mise en service à l’horizon 2012, pourrait fonctionner et permettre un retour d’expérience de 3 ans, avant de lancer un programme de grande envergure, pour prendre le relais progressivement des réacteurs actuels.

Toutefois, avec un coût de construction estimé entre 3 et 3,5 milliards d’euros à sa charge, il n’est pas évident qu’EDF puisse financer le renouvellement de l’intégralité du parc. Ceci est d’autant plus vrai qu’au fur et à mesure de l’arrêt des réacteurs actuels, il faudra procéder à leur démantèlement, l’opération étant également longue et coûteuse. EDF se tournera-t-elle vers des partenaires privés, probablement, mais encore faudra-t-il les convaincre de s’engager dans un programme aussi lourd que sensible ! Par ailleurs, ce coût aura probablement un impact très négatif sur le développement des énergies renouvelables et la promotion des économies d’énergie, EDF n’ayant pas les moyens d’être sur les 2 fronts.

Pour P. Gadonneix, président d’EDF : ‘Le lancement de l’EPR contribue à garantir l’indépendance énergétique de l’Europe dans les prochaines décennies. A terme, il a vocation à permettre à EDF de renouveler son parc de production de façon compétitive.’. A l’opposé, le réseau ‘Sortir du nucléaire’ qui regroupe plus de 600 associations, estime qu’il s’agit d’un véritable coup de force anti-démocratique, l’opinion française étant très majoritairement opposée à la construction de nouveaux réacteurs. ‘Sortir du nucléaire’ appelle à un blocage administratif d’EDF pour contraindre le groupe à renoncer à la construction de l’EPR.

L’EPR (European Pressurized Reactor ou réacteur européen à eau pressurisée) a été conçu par Framatome, une filiale du groupe français Areva et de l’allemand Siemens. Dit de la 3ème génération, ce nouveau réacteur nucléaire ne constitue pas une révolution technologique, mais devrait néanmoins être un peu plus puissant (1600 megawatts contre 1500 pour les réacteurs actuels les plus récents), avoir une longévité d’une soixantaine d’année (environ 40 ans actuellement) et un rendement légèrement supérieur avec 36% au lieu de 33%, le reste étant de la chaleur à évacuer. Enfin, son taux de disponibilité devrait être supérieur et passer de 83 à 91%, tandis qu’il devrait produire 14% de déchets en moins que les versions actuelles. Selon le groupe Areva, l’EPR baissera les coûts de production de 10% par rapport aux réacteurs actuels.

Pascal Farcy
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Les territoires sont les acteurs clés de la production locale d’énergie

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L’avenir de la production d’énergie en France trouvera tout son potentiel dans les territoires qui la composent.

La production locale d’énergie répond à une volonté sociétale souhaitant renforcer la responsabilité des acteurs locaux. Ces derniers développent d’ores et déjà les expertises qui accompagneront la transition énergétique. Solaire, éolien ou encore biomasse sont des technologies qui ont été impulsées par les tissus territoriaux des régions et des intercommunalités.
La diversification nécessaire des sources d’énergie place les territoires au premier plan dans la maîtrise énergétique nationale. Les chiffres viennent confirmer cette tendance : les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 23% de l’énergie finale en France, l’objectif est de les porter à 32% en 2030.

Une expertise garantie par les territoires afin d’assurer la transition énergétique

En matière d’énergie, les ressources locales sont les plus adaptées pour répondre aux besoins d’un quartier, d’une ville et de communes satellites. Le secteur de la construction offre des exemples très concrets comme les bâtiments à énergie positive.
Dans ce sens, régions et intercommunalités construisent des partenariats avec des acteurs privés. Ces réseaux constituent les intelligences collectives qui travaillent à partir des spécificités de chaque territoire.​ La production locale d’énergie d’EDF​ participe pleinement à cette évolution. L’opérateur historique s’est placé au côté des régions depuis le début de cette prise de conscience écologique, proposant aux acteurs locaux une pluralité d’expertises afin de les accompagner dans la transition énergétique.

 Les acteurs locaux répondront aux enjeux de demain

Les territoires suivent une tendance éco-citoyenne oú le consommateur adopte une démarche responsable et informée. Dans cette perspective, les collectivités territoriales occupent une position stratégique, nourrissant le lien entre état et éco-citoyenneté. Elles sont essentielles pour mettre en avant une dynamique où l’économie respecte l’écologie. Les valeurs sous-jacentes à la production locale d’énergie sont ancrées dans les mots responsabilité, solidarité, confiance et partage. Les territoires s’inscrivent dans ces aspirations sociétales, ils transmettent l’image la plus proche et la plus forte d’un état définissant les possibilités énergétiques du futur. A la fois exemples et forces de proposition, les collectivités se présentent comme les acteurs clés de la production locale d’énergie. Leurs potentiels uniques permettra de maîtriser la stratégie et l’autonomie énergétique propres aux ressources de chaque territoire.

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L’électricité, le sujet d’actu en été ?

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Pour votre fournisseur d'électricité, choisissez en toute connaissance de cause

Le premier juin 2019, avec une hausse du tarif réglementé proche de 6 %, EDF tremblait-elle pour ses 25,3 millions de clients (à fin 2018) encore abonnés au tarif bleu ? La saison étant particulièrement propice au changement et le marché remplis de compétiteurs, ces 23,5 millions d’abonnés au bleu allaient-ils tous basculer sur les nouveaux entrants ? Chaque consommateur allait-il changer et choisir son fournisseur d’énergie ?

À la fin mai, donc quasiment au même moment, était publié un sondage (réalisé en mars) par l’institut CSA pour le comparateur d’offres LeLynx.fr qui annonçait que 56 % des personnes interrogées ne savaient pas que leur facture allait augmenter. Entre temps, les médias communiquèrent largement sur l’augmentation du prix de l’électricité à grands coups de baisse du pouvoir d’achat. Cependant, l’étude révélait aussi que nombreux seraient le consommateurs qui profiteraient de l’augmentation pour changer de fournisseurs.

Les paradoxes de l’électricité d’été

Premier paradoxe, ce n’est pas l’augmentation des tarifs qui favorise les résiliations d’abonnements par milliers, mais… les congés scolaires. En effet, l’été est le moment le plus intense de l’année pour… les déménageurs. Qui dit nouveau nid douillet, dit… nouveaux contrats (et résiliation des précédents).

Le second paradoxe. Toujours en juin 2019, les  médias nous rappelèrent que la chaleur estivale engendre des records de production énergétique. Par exemple, le jeudi 27 juin à 12H40 avec une consommation de 59.460 mégawatts, nous égalions presque le précédent « record » saisonnier du 22 juin 2017 (59.500 MW), chiffre RTE. La faute à qui ? Aux ventilateurs et autres climatiseurs. Plus il fait chaud, plus on refroidit notre intérieur en réchauffant l’extérieur…

Elle est verte mon électricité…

… et souvent moins chère ! Oui certains fournisseurs s’engagent à ce que votre consommation soit compensée par l’injection d’énergie d’origine renouvelable à volume identique. Faut-il se jeter sur ses offres ? Pas obligatoirement : on pourrait imaginer qu’en achetant son électricité à A, ce fournisseur de part ses engagements se force à verdir son réseau. Et bien non. En fait A, il va acheter des Garanties d’Origine (GO) à B. Le GO correspond à un MWh d’électricité d’origine renouvelable produit mensuellement dans la centrale d’électricité de B. Donc si B injecte 10MWh d’énergie renouvelable dans son réseau électrique, il peut vendre 10 GO au fournisseur A qui lui est installé ailleurs.

En conclusion

La plupart des acteurs énergétiques sont sur les rangs pour capter des nouveaux client, et l’été est particulièrement propice aux changements de fournisseurs. Engie, Total, EDF, mais aussi Casino tous alignés pour la course à la signature de contrats. Avec comme arguments le coût, les services ou encore une offre « verte ». Vous avez maintenant quelques cartes en main pour choisir le prestataire qui correspondra le plus à vos attentes.

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Le Vatican en route vers le tout électrique

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Dans leur résidence d’été, les papes Benoît XVI et son successeur François Ier, se déplacent aussi en papamobile. Il ne s’agit cependant pas du même modèle qui leur permet de traverser la foule lors des grands évènements publics, celui qui, depuis l’attentat dont Jean-Paul II a été la cible en 1981, est équipé d’une verrière pare-balle. Nous parlons là d’un exemplaire plus classique, où le souverain pontife peut s’installer dans de confortables sièges en cuir. Et bien devinez quoi : en 2012, c’est une voiture électrique française, la Renault Kangoo ZE, spécialement modifiée et aménagée dans des ateliers de la Mayenne, qui a été offerte au Pape par Carlos Ghosn.

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Depuis l’annonce hautement symbolique de la conversion à la mobilité électrique du chef de l’Eglise catholique, le Vatican a persisté dans la voie des énergies propres : des panneaux solaires sur les toits du micro-Etat, dont l’installation a débuté en 2008 et s’est poursuivie ensuite, fournissent aujourd’hui 20% de l’électricité consommée là-bas, ce qui en fait le pays qui produit le plus d’énergie renouvelable au monde par habitant. Vous penserez peut-être qu’il est plus facile d’atteindre de tels sommets lorsque le pays en question ne détend que sur un demi-kilomètre carré et qu’il ne recense que 804 habitants (ce qui en fait évidemment le plus petit de la planète), mais tout de même.

Le Vatican ne semble pas vouloir s’arrêter en si bonne voie puisqu’il vient de signer un contrat avec le fournisseur d’électricité italien Enel X pour l’installation d’une vingtaine de bornes de recharges pour véhicules électriques. Vingt bornes de recharges sur un espace de 0,44 kilomètres carré qui propulseront immédiatement le Vatican en tête des pays les mieux équipés pour la mobilité électrique. D’ailleurs, le gouvernement vient aussi d’annoncer la conversion de la flotte de véhicules des Postes Vaticanes à l’hybride et à l’électrique.

A ce rythme là, et même si rien n’a été annoncé, la prochaine étape se dessine : appliquer à tout le territoire national les règles en vigueur dans certains centre villes qui ont instauré le péage urbain pour restreindre leur accès aux véhicules polluants. Après tout, depuis 6 mois, la ville de Madrid vient de prendre une telle décision, pour une zone de 5 kilomètres carré. 10 fois plus grande que tout le Vatican.

Sachant cela, pour imaginer le micro-Etat comme devenant le premier au monde à devenir 100% mobilité électrique, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement.

Photo : GaryCampbellHall/Flickr/CC

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