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La pêche va devoir s’adapter aux changements climatiques

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Déjà mises à mal par une pression humaine croissante, les ressources halieutiques et les populations qui en dépendent devront, si tel n’est pas déjà le cas, en découdre avec les changements climatiques dans les années à venir. Se basant sur ce constat, le récent rapport de la FAO, « La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture », souligne la nécessité d’engager rapidement des efforts d’adaptation pour soutenir ce secteur déjà fort fragilisé.

Rendant incertaine toute gestion future durable des activités de pêche, les bouleversements climatiques s’opèrent d’ores et déjà, perturbant la périodicité saisonnière de certains processus biologiques et altérant les réseaux alimentaires des espèces marines et d’eau douce. D’après la FAO, « les différences de réchauffement entre les masses terrestres et les océans ainsi qu’entre les régions polaires et tropicales auront des répercussions sur l’intensité, la fréquence, la périodicité saisonnière des phénomènes climatiques (oscillation australe dite d’El Niño, par exemple), ainsi que sur les événements météorologiques extrêmes (inondations, sécheresses et tempêtes) et, par voie de conséquence, sur la stabilité des ressources marines et d’eau douce en fonction de leur degré d’exposition et de leur capacité d’adaptation ».

Pour l’heure, on constate que les espèces d’eau chaude sont poussées vers les pôles, que leur taille et leur productivité changent, de même que leur habitat. Sous la pression du réchauffement climatique, la productivité des écosystèmes devrait ainsi tendre à baisser dans les latitudes inférieures intéressant la plupart des eaux tropicales et sous-tropicales et, inversement, croître aux latitudes supérieures. Les températures les plus élevées devraient, en outre, influer sur les processus biologiques du poisson.

Plus inquiétante encore est la diversité que prennent ces altérations du climat. Cumulés, l’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaciers, l’acidification des océans et les changements dans les régimes des précipitations, des cours d’eau et des eaux souterraines ne manqueront pas d’affecter sensiblement les récifs de corail, les zones humides, les cours d’eau, les lacs et les estuaires.

Loin d’être anodines, ces constatations sont plus inquiétantes encore pour les populations dont les moyens de subsistance reposent majoritairement sur le commerce de la pêche. Celles-ci risquent de voir leur vulnérabilité s’accroître face à l’instabilité accrue de leurs moyens d’existence, la baisse des quantités ou de la qualité du poisson destiné à l’alimentation se répercutant inévitablement sur les prix de production et de commercialisation.

Les pêcheries situées à des latitudes élevées, notamment celles reposant sur des systèmes particulièrement sensibles aux changements climatiques comme l’upwelling (2) ou les récifs de coraux, apparaissent comme les plus exposées. Egalement dans la ligne de mire des variations climatiques, les communautés établies dans les deltas et le long de côtes envahies par les glaces devront faire face à l’élévation du niveau de la mer, s’accompagnant de risques d’inondations, d’intrusions salines et d’érosion côtière. En ce sens, faisant fi d’une capacité d’adaptation insuffisante, les pays de l’Afrique subsaharienne sont particulièrement concernés. En revanche, en matière de production aquacole, c’est l’Asie qui s’impose désormais comme le continent le plus exposé aux aléas climatiques.

Jouant un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire mondiale, avec des pêches totales mondiales atteignant le nombre record de 143,6 millions de tonnes en 2006, le secteur de la pêche ne peut se permettre d’être aléatoire. Il est aujourd’hui essentiel d’améliorer notre compréhension des impacts des changements climatiques et de mettre en œuvre des instruments gestionnaires et financiers pour promouvoir des politiques d’adaptation.

Cécile Cassier

1- 1- Voir le dossier spécial « pêche et aquaculture, enjeux et devenir d’activités en surrégime » dans le n°23 du magazine Echo Nature.

2- L’upwelling est un phénomène océanographique au cours duquel, à la faveur de vents marins, les eaux de surface sont poussées, laissant un vide qui permet aux eaux de fond de remonter, entraînant avec elles une quantité importante de nutriments.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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