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La France pour l’interdiction du commerce international du thon rouge

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Après l’Italie, la France vient d’annoncer qu’elle soutiendrait l’inscription du thon rouge à l’annexe 1 de la CITES (1), interdisant de fait sa commercialisation sur un plan international et donc sa pêche au niveau industriel. En faisant cette annonce, si les ministres Jean-Louis Borloo et Bruno Lemaire, respectivement en charge du développement durable et de l’agriculture, respectent l’engagement de Nicolas Sarkozy, en date du 16 juillet dernier, ils conditionnent néanmoins ce soutien à trois conditions :

1) le réexamen des avis scientifiques de l’ICCAT (2) et de la CITES, à échéance d’octobre 2010 pour le premier, et de février 2011 pour le second;

2) un délai de mise en œuvre de 18 mois. En fait, pour être précis, ce délai s’ajouterait au délai d’application habituel des décisions CITES, de trois mois, ce qui revient à permettre deux saisons de pêche supplémentaires (2010 et 2011), sauf pour les thoniers senneurs français qui devront rester à quai en 2011, en raison des pénalités liées au dépassement de leurs quotas de 2007;

3) pour les états membres, la possibilité de commercer du thon rouge en s’affranchissant des frontières intra-communautaires, soit une forme de commerce international… limité à l’Union européenne.

Au regard de ces conditions, si l’on peut considérer, à l’instar de Greenpeace, qu’attendre 18 mois de mise en œuvre, c’est attendre la fin du thon rouge pour agir, on peut également y voir la volonté politique de ménager les états méditerranéens, majoritairement opposés à un classement du thon rouge en annexe 1 de la CITES. En effet, l’avenir du thon rouge se jouera en mars prochain, à Doha, lors de la prochaine conférence de la CITES, où il faudra aux tenants d’un classement en annexe 1 convaincre les deux-tiers des 175 états-parties. Or, parmi ceux-ci se trouve le Japon, un pays qui à lui seul absorbe entre 80 et 85 % de la production mondiale et a déjà montré, à moult reprises, son aptitude à convaincre divers petits états de se rallier à ses positions dans des négociations internationales (voir par exemple le dossier de la chasse à la baleine). Aussi, en agissant de la sorte, la France propose une sortie en douceur de la crise du thon et, de ce fait, limite le risque d’un refus frontal, garant d’un échec certain à la CITES.

De plus, en proposant la création d’une Zone Economique Exclusive, où la pêche artisanale au thon rouge aurait sa place (3), le choix est clairement fait de privilégier la pêche à l’hameçon, qui a le double avantage de ne pas hypothéquer le devenir de l’espèce tout en préservant le revenu d’environ 170 bateaux sous pavillons français, où travaillent quelque 800 personnes. Parallèlement, les 18 mois demandés devraient permettre de restructurer les navires industriels spécialisés sur cette pêche. La France qui en comptait 36 en 2008, n’en possédait plus que 28 la saison passée. Cette année, profitant d’un plan européen de sortie de flotte de 20 millions d’euros, mis en place pour réduire la pression sur les stocks, cet effectif pourrait être à nouveau amputé d’une douzaine de bateaux. Ainsi, il ne resterait, en France, qu’à négocier la restructuration d’une quinzaine de bâtiments pour tourner le dos à la flottille de pêche qui a amené le thon rouge au bord du gouffre.

Pascal Farcy
1- Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

2- Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique. Le comité scientifique de l’ICCAT a estimé en novembre dernier que le stock de thon rouge était inférieur à 15% du stock initial, rendant l’espèce éligible à l’Annexe I de la CITES.

3- En 2009, cette pêcherie, qui pratique une pêche plus diversifiée, mais pour qui le thon peut constituer une part importante de revenu, s’est vue attribuer moins de 300 tonnes de quotas de pêche, quand les thoniers senneurs industriels en recevaient 3000 tonnes …
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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