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Agriculture Chasse

La barbarie de Noël : ou quand la France ferme les yeux sur le gavage des oies et canards

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A deux mois de noël, alors que tout un chacun se prépare à être “gavé” de chocolats et autres dindes… l’offensive publicitaire de la filière foie gras se prépare.

Cette année, le CIFOG (l’interprofessionnelle du foie gras) va dépenser 278 000 euros de publicités pour vanter les mérites du foie gras produit dans le Sud-Ouest. Cible première de ces éleveurs, la presse féminine et notamment le magazine Femme Actuelle. En réaction, la PMAF (Protection mondiale des animaux de ferme) demande au magazine de renoncer à cette publicité et à l’argent qu’elle draine afin de ne pas promouvoir une pratique d’élevage jugée ‘inacceptable du point de vue éthique’ par l’association.

Dans sa lettre adressée au magazine, la PMAF frappe à l’émotion : “La production de foie gras nécessite de gaver et suralimenter des oiseaux au point de les rendre malades. Pour obtenir un foie gras, il faut : faire naître des canetons, les trier par sexe, broyer les femelles, engraisser les mâles, les enfermer dans des cages (où ils ne pourront pas même étendre une aile la plupart du temps), les violenter deux fois par jour pour leur enfoncer de force un tube de la gorge à l’estomac afin d’y déposer directement des quantités énormes de maïs qu’ils ne mangeraient pas d’eux-mêmes, les transporter alors qu’ils sont épuisés, stressés, ont du mal à respirer et les tuer à l’abattoir, suspendus conscient avant d’être électrocutés pour être étourdis. Personne ne peut accepter un tel traitement et il n’y a que la force de l’habitude et les campagnes publicitaires de la filière qui peuvent soutenir ce commerce injustifiable.”

Rappelons que la production du foie gras se fait en deux temps : la période d’élevage qui va du caneton au canard « prêt à gaver » (avec une période de pré-gavage) et la période de gavage à proprement parler qui fera grossir le foie de l’animal jusqu’à 10 fois et donnera le produit recherché. Si les éleveurs crient haut et fort que le gavage est un phénomène naturel qu’ils ne font que reproduire (à l’état sauvage en effet, les oies et les canards sont des oiseaux migrateurs qui pratiquent l’autogavage pour stocker de la nourriture avant de partir en migration), il n’empêche que le rapport du Comité scientifique de la Commission Européenne de la santé et du bien être des animaux conclue, lui, à une maltraitance des animaux tel que le gavage est aujourd’hui pratiqué.

En effet, pour le gavage, la pratique en vigueur est la claustration : La majorité des canards (87 %) sont maintenus durant les 2 semaines de gavage dans une cage en plastique ou métallique de 20 cm de large, 50 cm de long et d’une trentaine de centimètres de hauteur (soit la dimension approximative d’une feuille A3). Les canards ne peuvent ni se retourner, ni étendre leurs ailes.

Des études sur les taux de mortalité et de pertes pendant cette période ont été menées en France, Belgique, et en Espagne. Les résultats sont sans appel avec des taux de mortalité des oiseaux variant de 2 à 4 %, à comparer aux 0,2 % pour des canards non gavés. Les causes précises de cette mortalité n’ont pas été documentées, mais incluent vraisemblablement des blessures physiques, des chocs thermiques, et bien sûr des défaillances du foie.

En Californie, les producteurs ont jusqu’en 2012 pour trouver une alternative au gavage, tandis qu’en France, le CIFOG freine des deux pieds. Depuis 30 ans des recherches sont pourtant lancées pour trouver une alternative à ce mode d’élevage, mais les recherches étant financées en majorité par le CIFOG lui-même, on comprend plus facilement leur extrême lenteur.

En 1999 pourtant, la France semblait faire un premier pas et s’engageait auprès du conseil de l’Europe à interdire l’utilisation des cages individuelles pour les gavages des canards d’ici le 1er janvier 2005. Toutes nouvelles installations à cette date se devaient de laisser un minimum d’espace à l’animal et les exploitations déjà en place avaient jusqu’en 2011 pour se mettre aux normes. Mais le 3 juin dernier, le ministre de l’agriculture, Dominique Bussereau, dans une lettre adressée une lettre au CIFOG, a repoussé cette date buttoir de 2011 à 2016, laissant ainsi se perpétuer la tradition “barbare” de cette industrie. Par ailleurs, histoire de conforter la filière dans son statu quo, en octobre dernier l’Assemblée nationale a adopté un amendement à la loi d’orientation agricole déclarant le foie gras comme faisant partie du patrimoine culturel et gastronomique français, et donc protégé. Amendement qui semble aller dans le sens des éleveurs et le maintien de ce type d’élevage.

En attendant cette année encore ce sont 18 500 tonnes de foie gras (dont 96 % de canard et 4 % d’oie) qui vont être produites en France, suivant la méthode du gavage. On estime déjà à près de 850 000 le nombre d’animaux morts de cette pratique depuis le début de l’année.

Cécile Fargue
Photos © stopgavage.com
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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