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Production et variétés de semences

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Les Semences de Kokopelli

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Les Semences de Kokopelli
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Manuel de production de semences dans le jardin familial
Répertoire de variétés de semences

Les Semences de Kokopelli – 6ème édition

Auteur, Dominique Guillet de l’association Kokopelli : 648 pages

semences de kokopelli : production et variétésCet ouvrage est exceptionnel, il permet au lecteur d’avoir entre les mains un répertoire détaillé de près de 2700 variétés ou espèces (plus de 600 variétés de tomates, près de 400 variétés de piments doux et forts, plus de 50 variétés d’aubergines , 200 variétés de courges, 80 variétés de melons, 130 variétés de laitues et beaucoup d’autres plantes potagères).

A partir de ce répertoire, véritable manuel de production de semences, chaque jardinier peut produire ses propres semences en bénéficiant, en outre, d’une multitude de conseils de jardinage.
La lecture est simple, à la portée de tous et chaque page nous apporte instruction, découverte et plaisir. Au plaisir de la lecture, se combine aussi celui des yeux avec plus de 927 photographies pour illustrer la richesse et la diversité du monde végétal.

De l’Aubergine en passant par le thym, la tomate, l’oignon, l’oseille, la melissa, cette ode à la nature doit permettre à chacun de faire vivre un jardin extraordinaire et de retrouver d’innombrable saveurs disparues des étalages.
Pour chaque plante potagère, condimentaire ou à grain, le livre fournit : classification botanique, histoire, nutrition, conseils de jardinage et reproduction des plantes pollinisation et production de semences.

Au fil des différentes éditions, Dominique Guillet n’a eu de cesse d’enrichir son ouvrage. Si celle-ci s’offre principalement un toilletage bien venu avec une nouvelle couverture, rappelons que, depuis la précédente édition, le livre se veut plus militant avec des témoignages sur Semences sans Frontières et des articles sur la perte de biodiversité végétale, les chimères génétiques que sont notamment les OGM, etc.

Donc, mis à part quelques nouvelles photos, pas de réelle nouveauté dans cette 6ème édition. Pour les heureux possesseurs de l’édition 5, inutile de se jeter sur celle-ci, pour les autres c’est l’occasion de découvrir un ouvrage unique et excessivement complet.

Bref, ce livre abordable par tous, source d’inspiration vers l’autonomie et la découverte du monde fascinant de la semence, nous a séduit : une oasis de vraie nature dans un monde où même les graines sont maintenant fabriquées à la chaîne.

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Apprendre l’anglais en ligne

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Si vous n’avez pas facilement accès à un centre pour apprendre les langues étrangères, Internet est un endroit utile pour le faire. Comme beaucoup d’autres compétences, l’apprentissage d’une langue nécessite des techniques de mémoire, beaucoup de pratique et l’apprentissage de vos erreurs.

Si vous n’êtes pas un locuteur natif anglais, lisez la suite de cet article pour régler ce problème.

  1. Pourquoi apprendre l’anglais ?

Voici quelques-unes des nombreuses raisons d’apprendre l’anglais :

  • L’anglais est en train de devenir la langue de communication la plus répandue dans le monde, presque 1,75 milliard de personnes parlent anglais et c’est la langue qui connaît la croissance la plus rapide de l’histoire humaine.

  • Avoir une expérience agréable si vous pouvez communiquer avec la population locale.

  • Etudier dans différents pays, dans la majorité des cas c’est la langue utilisée pour la rédaction des mémoires et études sur les sujets concernant l’environnement.

 

  1. Apprendre l’anglais en ligne ?

Il n’y a pas si longtemps, si vous vouliez étudier des nouvelles langues, vous vous seriez inscrit à un cours dans un institut spécialisé et vous auriez passé plusieurs années à suivre des cours avec des professeurs et à étudier. Mais était-ce vraiment plus simple ? Ou la technologie nous a-t-elle aidés à rendre l’apprentissage d’une langue plus agréable et plus dynamique ?

Aujourd’hui, vous pouvez choisir entre apprendre l’anglais en ligne ou chez des professeurs. Cela vous permet d’adapter la méthode d’apprentissage à votre emploi du temps et à votre au rythme de vie au lieu d’avoir à vous déplacer constamment pour suivre des cours comme à l’époque lors que vous étiez sur les bancs de l’école. Les cours particuliers d’anglais avec Preply sont une solution pour apprendre cette langue en ligne.

  1. Les cours en ligne sont abordables, accessibles et attrayants :

Les avantages d’apprendre l’anglais avec les technologies intégrées dans notre vie quotidienne sont importants, il n’est d’ailleurs pas étonnant que de plus en plus de personnes se tournent vers l’apprentissage des langues en ligne. Grâce aux ordinateurs, aux smartphones et aux points d’accès Wi-Fi, il n’a jamais été aussi facile d’apprendre quelque chose de nouveau en utilisant Internet. De nos jours, perfectionner vos compétences en communication en anglais est aussi simple que d’allumer votre ordinateur personnel.

Apprendre l’anglais en ligne est un excellent moyen de relever des défis personnels comme celui de renforcer vos compétences linguistiques par exemple. Voici trois raisons pour lesquelles l’apprentissage de la langue anglaise en ligne peut être une excellente expérience pour toute personne.

  1. Vous pouvez apprendre à la maison :

Apprendre l’anglais avec des modules en ligne vous permet d’apprendre depuis votre propre domicile. Lorsque vous êtes inscrit à un cours traditionnel en classe, il est difficile de justifier de consacrer du temps et de l’argent au trajet sur le campus, surtout si vous venez de terminer une longue journée de travail. Apprendre l’anglais à la maison signifie que vous pouvez faire une pause rapide ou prendre une collation quand vous en avez besoin.

C’est une solution écologique, cela ne nécessite aucun déplacement en véhicule puisque tout se fait depuis votre ordinateur. Vous apprendrez une langue tout en ayant aucun impact écologique néfaste lorsque vous le ferez.

    1. Vous pouvez apprendre à votre rythme :

Des études ont montré que les étudiants conservent plus d’informations lorsqu’ils sont autorisés à étudier à leur propre rythme. Dans une classe traditionnelle, l’enseignement ne se fait que quand et comment l’enseignant le décide.

Beaucoup de gens trouvent l’environnement de classe trop stressant car ils ont l’impression d’être constamment évalués. Le travail de groupe et les présentations orales peuvent mettre la pression sur les étudiants, ce qui rend plus difficile leur réussite dans le cours. L’apprentissage de l’anglais à votre propre rythme signifie que vous pouvez avancer ou revenir en arrière pour revoir le matériel de cours chaque fois que vous en avez besoin. Vous aurez toujours des cours à portée de main pour personnaliser l’expérience d’apprentissage en fonction de vos propres besoins.

En apprenant en ligne, vous pourrez demander à votre professeur si vous souhaitez améliorer votre anglais dans un but précis : pour travailler à l’étranger, améliorer votre vocabulaire dans un domaine précis comme l’environnement ou le marketing par exemple, ou encore pour étudier en dehors de votre pays.

    1. Vous dépenserez moins d’argent :

Un autre grand avantage de l’apprentissage d’une langue en ligne est qu’il ne mettra pas votre budget à rude épreuve. Les cours traditionnels offerts par les collèges et universités peuvent être étonnamment chers, et il y a souvent des coûts cachés pour l’inscription. Les cours d’anglais en ligne sont un moyen beaucoup plus rentable d’améliorer vos compétences linguistiques, car le prix comprend tout. Avec de nombreux cours en ligne, vous ne payez qu’une seule fois pour déverrouiller vos modules. Cela signifie que vous aurez un accès illimité à des cours efficaces et complets qui vous permettront de tirer le meilleur parti de votre argent, sans aucune condition. Et si vous passez par une plateforme en ligne comme de Preply, vous payerez vos cours avec votre professeur en ligne selon un tarif à l’heure.

Les cours en classe ont souvent d’autres coûts supplémentaires pour les fournitures. Lorsque vous suivez un cours en ligne, vous n’avez besoin que d’un ordinateur et d’Internet, et vous n’avez pas à trimballer des manuels lourds. Toutes vos ressources sont stockées en ligne, ce qui signifie qu’il n’y a aucun risque d’errer les cahiers ou de laisser votre stylo derrière.

 

4. Pourquoi apprendre l’anglais en ligne est bon pour l’environnement ?

Comme mentionné au-dessus, si vous suivez des cours en ligne vous n’aurez pas besoin de vous déplacer. Vous pourrez rester à votre domicile. Il en est de même pour votre professeur puisque celui peut se trouver dans une ville voir dans un pays différent au vôtre. L’impact environnemental sera donc moindre.

De plus, si l’environnement et l’écologie sont des sujets qui vous intéressent, vous pourrez demander à votre professeur d’axer ses cours sur ces sujets. L’anglais vous permettra par la suite de lire des articles ou études, regarder des documentaires, voir même étudier l’étudier dans une université étrangère. Ainsi, vous ne serez plus limité aux informations françaises concernant le sujet. Vous pourrez vous ouvrir à de nouvelles sources d’infos et étendre vos connaissances dans ce domaine.

Avec tant de bonnes raisons d’apprendre l’anglais en ligne, il est évident que les étudiants et autres personnes souhaitant apprendre une nouvelle langue se tournent vers Internet. Que vous débutiez en anglais ou que vous voulez tout simplement perfectionner vos compétences, les cours en ligne vous aideront à prendre en main votre expérience d’apprentissage.

 

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Livres

Le végétarisme : 100 questions-réponses sur un mode de vie

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100 questions-réponses sur un mode de vie

Auteur Lionel Reisler – La Plage Editeur – 128 pages – 7,90 euros

Lorsque l’on parle de végétarisme, le non-initié pense immédiatement au mode alimentaire qui consiste à ne pas consommer de chair animale (viande, poisson, fruits de mer…), mais le végétarisme est également une philosophie de vie pour nombre de ses adeptes.

Le livre que nous propose Lionel Reisler, fondateur de l’association Alliance Végétarienne, a pour vocation d’expliquer simplement, par un jeu de questions-réponses, d'un point de vue philosophique comme diététique, le pourquoi et l'intérêt du végétarisme.

guide des restaurants bio et/ou végétariensPour commencer, la première partie définit le végétarisme et ses différents « courants », puis l’ouvrage consacre un long chapitre à « Pourquoi devenir végétarien ? » en exposant des motivations aussi diverses que : l’hygiène de vie, le respect de l’animal, l’aspect économique et écologique, le goût des aliments.
Si vous êtes convaincu, l'ouvrage donne des trucs pour devenir végétarien et gérer certaines situations (repas hors de chez soi…). La composition des repas n’est pas oubliée, et l’auteur rappelle à cette occasion la variété des aliments que propose les végétaux.
Ce tour d’horizon du végétarisme n’aurait pas été complet sans aborder l’alimentation végétarienne pour les femmes enceintes, enfants, sportifs…ici encore, l’auteur démontre l’absence de contre-indication et même l’intérêt du végétarisme.

En conclusion, mis à part un format pas assez large (9×20 cm) pour une lecture confortable, ce livre rassurera et apportera des réponses à ceux qui, philosophiquement adopteraient bien un mode alimentaire végétarien, mais ne s’y résolvent pas, par crainte de déséquilibre alimentaire, complications, etc. Ce livre sera également, pour la plupart des végétariens, une précieuse source d’information pour argumenter et défendre leur mode de vie, grâce aux réponses précises qu’il apporte.
A l’opposé, l’engagement de l’auteur et l'absence de contre-argumentation limite la portée et crédibilité du livre vis à vis des non-végétariens, c’est dommage, il ne manque pas grand chose !!

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Recettes de cuisine végétarienne de la Méditerranée

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Ouvrage de Ida Ganci – La Plage Editeur – 160 pages – 13 euros

Plus de 100 recettes sans viande pour découvrir une des cuisines les plus saines du monde.

Bien que la tradition culinaire méditérranéenne privilégie les légumes, sa réputation en terme de santé et de gastronomie n’est plus à faire : infarctus et maladies cardio-vasculaires sont moins fréquents sur le pourtour méditerranéen. Chercheurs et diététiciens attribuent cet avantage à un rythme de vie plus serein mais aussi à l’alimentation.

recette cuisine végétarienneL’auteur, Ida Ganci, née en Tunisie et d’origine sicilienne, à la Méditerranée dans le coeur; elle nous livre dans ce recueil de recettes ses plus belles réussites culinaires qui font la part belle à l’huile d’olive, les tomates et l’ail.

Réparties en 8 catégories (soupes du soleil, entrées, tartes et tourtes, pâtes et riz, plats complets, légumes du soleil, barbecue et desserts) les recettes sont présentées sobrement. A ce sujet, on peut regretter que la cuisine méditerranéenne, haute en couleurs, ne soit pas davantage mise en valeur par des photos.

Pour chaque recette, précédent le descriptif de la préparation, les ingrédients sont donnés pour 4 personnes. Certaines sont en outre accompagnée d’une note plus personnelle de l’auteur concernant leur présentation, accompagnement ou assaisonnement.

On apprécie également le côté non-militant de ce livre, qui contrairement à de trop nombreux livres végétariens, ne milite pas pour une alimentation végétarienne « à tout prix » mais se contente de nous livrer des recettes simples et conviviales. Les non-végétariens prendront ainsi plaisir à feuilleter ce livre sans « arrière pensée » à la découverte d’aliments simples et ensoleillés.

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Ouvrage de Ida Ganci – La Plage Editeur – 160 pages – 13 euros

Plus de 100 recettes sans viande pour découvrir une des cuisines les plus saines du monde.

Bien que la tradition culinaire méditérranéenne privilégie les légumes, sa réputation en terme de santé et de gastronomie n’est plus à faire : infarctus et maladies cardio-vasculaires sont moins fréquents sur le pourtour méditerranéen. Chercheurs et diététiciens attribuent cet avantage à un rythme de vie plus serein mais aussi à l’alimentation.

recette cuisine végétarienneL’auteur, Ida Ganci, née en Tunisie et d’origine sicilienne, à la Méditerranée dans le coeur; elle nous livre dans ce recueil de recettes ses plus belles réussites culinaires qui font la part belle à l’huile d’olive, les tomates et l’ail.

Réparties en 8 catégories (soupes du soleil, entrées, tartes et tourtes, pâtes et riz, plats complets, légumes du soleil, barbecue et desserts) les recettes sont présentées sobrement. A ce sujet, on peut regretter que la cuisine méditerranéenne, haute en couleurs, ne soit pas davantage mise en valeur par des photos.

Pour chaque recette, précédent le descriptif de la préparation, les ingrédients sont donnés pour 4 personnes. Certaines sont en outre accompagnée d’une note plus personnelle de l’auteur concernant leur présentation, accompagnement ou assaisonnement.

On apprécie également le côté non-militant de ce livre, qui contrairement à de trop nombreux livres végétariens, ne milite pas pour une alimentation végétarienne « à tout prix » mais se contente de nous livrer des recettes simples et conviviales. Les non-végétariens prendront ainsi plaisir à feuilleter ce livre sans « arrière pensée » à la découverte d’aliments simples et ensoleillés.

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INTERVIEW

Interview de D. Guillet – Association Kokopelli

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Président de l'association Kokopelli et auteur du manuel de production de semences dans le jardin familial "Les Semences de Kokopelli" (septembre 2003)

Univers-nature – Pour la libération de la semence et de l’humus, c’est tout un programme !
Pouvez-vous nous dire ce qui vous a amené à la création de l’association Kokopelli ?

D. Guillet, association KokopelliDominique Guillet - Nous avons créé l’association Kokopelli en 1999, suite à la fermeture de Terre de Semences. Créée en 1994, Terre de semences était une société qui distribuait et produisait des semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique, elle a été fermée suite à la menace de la répression des fraudes, venue par le ministre.

Il faut prendre conscience que la majorité des aliments que nous consommons sont issus de variétés qui sont inscrites sur l’un des catalogues nationaux de la communauté européenne et cela fait des dizaines d’années que ça dure. En 1961, il y a eu une convention, qui s’appelle la convention de Paris, elle a créé l’UIPOVE (Union internationale pour la protection des obtentions végétales). Ainsi, à cette date, les multinationales qui c’étaient créées un cadre juridique ont accaparé ou acheté tous les semenciers de l’hémisphère nord : à savoir un bon milliers de semenciers en l’espace de 30 ans. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons une dizaine de multinationales qui contrôlent 50% de la semence planétaire et 60% de l’agrochimie.
Pour ces 10 multinationales, les fusions actuelles nous donnent DuPont, Monsanto, Singenta, et Limagrain. Ainsi, en fait la majorité des variétés qui étaient soit produites, soit distribuées par Terre de Semences étaient dans la stricte illégalité dans la mesure où elles étaient des anciennes variétés non-inscrites sur le catalogue.
Depuis 1941, quand on fait le bilan de ce qui existe dans les catalogues nationaux, on s’aperçoit qu’il existe avant tout des hybrides F1. Un hybride F1, par définition, c’est une variété qui génère un marché captif, puisque étant soit stérile, soit dégénérescent, vous ne pouvez pas reproduire les semences conformément au type de votre hybride F1 de départ.

A partir du moment où Terre de Semences a été un peu trop connu et distribué par certaines jardineries, la pression c’est fait sentir, mais surtoutn, Terre de Semences a refusé de rentrer dans le cadre d’un décret mis en place fin 1997 et qui instituait la création d’un catalogue pour variété amateur. Hors, pour inscrire nos variétés dans ce catalogue, il fallait payer un demi-droit qui était de l’ordre de 1450 FF par variété, il fallait prouver que nos variétés étaient âgées de plus de 20 ans, il fallait prouver qu’elles soient DHS (détermination à l’homogénéité et la stabilité), donc tout un tas de paramètres dans lesquels Terre de Semences ne voulait pas s’engager car, premièrement on n’avait pas d’argent et deuxièment, tout ce qui est fixisme on y croit pas du tout, la vie étant avant tout évolution. Terre de Semences a donc refusé de s’incrire dans ce cadre juridique mis en place par le Ministère de l’agriculture à la fin de l’année 1997, et en 1999 on a fermé Terre de Semences sous la pression et nous avons créé l’association Kokopelli pour reprendre un peu le flambeau de Terre de Semences, tout en sachant que toutes les variétés que nous avons aujourd’hui sont encore dans la quasi-illégalité.

Univers-nature – Donc pour bien préciser les choses, aucune semence non-inscrite au catalogue officiel ne peut être commercialisé officiellement ?

Dominique Guillet - Prenons l’exemple des tomates. Il y a à peu près 87% d’hybrides F1, 11% de variétés fixées sous obtention végétale, et il ne reste que 2% de variétés du domaine public. Donc cela veut dire que 98% des tomates sont sous brevet, ainsi un semencier, dans la main d’une multinationale, va tout simplement payer pour l’inscrire au catalogue officiel et payer une seconde fois pour la protéger avec un brevet durant 20-25 ans.
Le but de notre association est donc de collecter un maximum de ressources génétiques qui viennent de la planète et de les remettre à la disposition du jardinier. On est en fait une banque de semences vivantes et pour nous, alors que nous fonctionnons sans aucune subvention, il est hors de question de payer pour avoir le droit de protéger un héritage de la planète, certaines variétés existant depuis des centaines d’années.
On nous rétorque souvent que tous ces cadres juridiques sont là pour la protection du consommateur, or, d’un point de vue pratique ça fait plus de 10 ans que l’on fait ce travail et si les consommateurs n’étaient pas heureux de nos semences et de la saveurs de nos anciennes variétés, ils ne reviendraient pas, hors ils reviennent tous les ans nous acheter des semences. En outre, dans nos clients depuis 7-8 ans nous avons la mairie de Paris, de Poitiers, le Conseil Général de la Guadeloupe, le château de Versailles, le parc du Luberon, bref tout un tas de collectivités qui nous payent par mandat administratif, simplement parce qu’ils apprécient énormément la qualité des semences et des variétés que l’on met à leur disposition.

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Energie

Interview : le concept Ecowatt pour lisser les pics de consommation

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Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

Des éco-gestes simples sont à adopter pour éviter les pics de consommation

ÉcoWatt Bretagne est une démarche éco-citoyenne et gratuite qui a pour objectif d’inciter les bretons à modérer leur consommation d’électricité, en particulier en hiver, le matin et entre 18h et 20h. Sandrine Morassi, responsable de la communication répond aux questions d’Univers Nature.

1/ Pouvez-vous nous présenter le concept d’Ecowatt ?

Le dispositif ÉcoWatt déclenche des alertes lors des périodes à risques, dans l’esprit des journées vertes, orange ou rouges de Bison futé, afin d’inviter tous les bretons à pratiquer les bons gestes énergie.
Pour recevoir gratuitement ces alertes (par mail, sms, appli mobiles…) et ainsi procéder aux Eco’gestes, il suffit de s’inscrire depuis le site internet dédié : www.ecowatt-bretagne.fr
Aujourd’hui, la démarche compte plus de 50 000 inscrits.

2/ Comment a t-il vu le jour ? Ce dispositif peut-il être étendu aux autres régions françaises ?

La démarche ÉcoWatt Bretagne a été initiée en novembre 2008 par RTE (Réseau de Transport d’Electricité), et ses partenaires (la Préfecture de Région Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, ERDF et l’ADEME), pour répondre aux risques de coupures d’électricité en Bretagne, lors des pics de consommation.
Ce dispositif a été mis en place en raison de la fragilité électrique que connaît la Bretagne. En effet, avec une croissance de la consommation électrique supérieure à la moyenne nationale, la Bretagne est dans une situation fragile : véritable péninsule électrique, la région est située en « bout de réseau », l’électricité devant être acheminée sur de longues distances depuis les centrales principalement situées dans la vallée de la Loire. La production est par ailleurs loin de couvrir tous les besoins, la région ne produisant que 11% de l’électricité qu’elle consomme. Dans ce contexte, les risques de coupures peuvent survenir, lors des pointes de consommation en hiver, notamment en cas d’incident sur un moyen de production ou sur le réseau électrique.
Aujourd’hui, il existe en Bretagne et en région PACA (www.ecowatt-paca.fr), les deux seules régions en France qui connaissent une situation de péninsule électrique.

3/ Le but est de lisser les pics de consommation ? Comment cela fonctionne ?
Les risques de coupure interviennent lors des pics de consommation en hiver, qui ont lieu en Bretagne le matin et le soir (entre 18h et 20h). L’enjeu est donc d’inviter les bretons à procéder aux bons gestes sur ces instants, afin de contribuer à baisser ces pointes et donc à lisser la courbe de consommation sur la journée.

4/ Quels sont les résultats dont vous disposez sur les précédentes éditions ?

A titre d’exemple, nous avons pu évaluer que, lors de la vague de froid de février 2012, les effets des gestes des inscrits durant les 7 jours de froid, se sont traduits par une réduction de la consommation qui a pu atteindre jusqu’à 2 à 3% aux heures les plus chargées, l’équivalent de la consommation cumulée des villes de Quimper, Saint-Malo et Vannes.

5/ Quelles sont les principales actions que les particuliers peuvent mettre en place pour réduire leur consommation électrique ?

Pour réduire la consommation lors des pics, il existe des gestes simples à mettre en place à la maison ou sur le lieu de travail : il s’agit par exemple d’éviter pendant le temps de l’alerte d’utiliser la machine à laver, le lave-vaisselle ou le four ; pour le chauffage électrique, de baisser le thermostat…

6/ Quel rôle peuvent jouer les énergies renouvelables dans ce système ? Quelle part représentent les énergies renouvelables au niveau régional ?

Le déclenchement d’une alerte EcoWatt dépend des prévisions de consommation réalisées par RTE, à partir de plusieurs paramètres : consommation, production, disponibilité du réseau, météo. La production émise par les énergies renouvelables est donc prise en compte. Toutefois, du fait de son intermittence, cette production est plus difficilement prévisible qu’une production classique. Aujourd’hui, RTE dispose d’un outil IPES (Insertion de la Production Eolienne et photovoltaïque sur le Système). Installé dans les dispatchings (les « tours de contrôle de l’électricité »), cet outil permet de disposer d’une prévision de production éolienne et photovoltaïque heure par heure pour la journée en cours et le lendemain, en fonction des prévisions de vent et d’ensoleillement.

La production des énergies renouvelables en Bretagne en 2012 représentait 89% de la production totale d’électricité en Bretagne.

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Habitat

Interview avec Vidal Benchimol, auteur de « Vers un nouveau mode de ville»

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Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens.

Le quartier BedZED à Londres, un des premiers écoquartiers européens. Une nouvelle forme d’habitat qui se développe.

En 2007, dans un contexte de crise écologique et économique, Vidal Benchimol conçoit les « Écofaubourgs », un concept d’habitat collectif écologique. Il vient de publier l’ouvrage « Vers un nouveau mode de ville », aux Éditions Alternatives, co-écrit avec Stéphanie Lemoine qui souhaite dresser un état des lieux des tendances et un inventaire des pratiques contemporaines de la fabrique de la ville.

Votre livre s’appelle vers un nouveau mode de ville, quel est selon vous le visage de la ville contemporaine ?

En Europe, la ville contemporaine est en pleine transformation. Les élus et les urbanistes voient bien que les modèles d’aménagement fondés sur la séparation des fonctions urbaines (on mange d’un côté, on travaille ailleurs, etc.), et qui ont prévalu ces cinquante dernières années, ne marchent pas. Il faut inventer autre chose ! C’est ce à quoi s’emploie l’urbanisme durable, qui cherche à rendre la ville plus compacte, plus économe en ressources et plus solidaire

Quelles sont les principales mutations (habitat, mobilité, mode de consommation) qu’opère la ville depuis quelques décennies ? En quoi la ville évolue à l’aune des problématiques environnementales ?
Les transformations les plus visibles ces dernières années sont liées à la nécessité de maîtriser l’énergie. Dans le bâtiment, cela se traduit par l’adoption de réglementations thermiques plus contraignantes. Depuis l’an dernier, la RT 2012 oblige ainsi les maîtres d’ouvrage à concevoir des bâtiments 4 fois plus performants qu’un immeuble haussmannien. De la même manière, les métropoles cherchent de plus en plus à encourager les alternatives à la voiture, que ce soit via l’offre de transports en commun et de vélos en libre service ou l’aménagement de zones 30. L’objectif est de grignoter petit à petit l’espace dévolu à la voiture, en vue d’un meilleur partage modal.

Quels sont les principaux défis qui attendent la ville actuelle pour devenir « durable » ?
L’adaptation au changement climatique, avec ce qu’elle implique d’incertitude, est l’un des premiers défis auxquels doit s’affronter la ville contemporaine. Pour y faire face, les villes ont tout intérêt à devenir résilientes : elles doivent diversifier leurs modes de production, leur approvisionnement, et apprendre à compter sur les ressources locales. D’où les projets d’agriculture urbaine qui fleurissent un peu partout, mais aussi l’essor des circuits courts et de la consommation collaborative…

Selon vous, quelles sont les initiatives actuelles les plus pertinentes pour la fabrique de l’espace urbain ?
Toutes celles qui s’opposent à l’aménagement « autoritaire » de la ville, et conçoivent l’écologie urbaine en relation étroite avec la démocratie locale. Si la fabrique de l’espace urbain n’est pas le fruit d’une négociation, et même pourquoi pas d’un conflit fécond entre décideurs et citoyens,  elle a peu de chance de déboucher sur un cadre de vie vraiment durable.  A cet égard, l’exemple des écoquartiers nord-européens est édifiant : ceux qui parviennent le mieux à concilier qualité de vie et économie de ressources sont nés d’une implication forte de leurs habitants, et parfois d’un bras de fer corsé avec la municipalité…

Quels sont les freins actuels au développement de la ville durable ?
Ils sont nombreux ! La crise économique, qui a partiellement détourné les citoyens des enjeux écologiques, en est un. Certains voient pourtant dans cette crise une conséquence de nos choix énergétiques. La ville contemporaine est aussi de plus en plus clivée socialement. Dans ces conditions, la mixité sociale, même avec ce qu’elle a de compliqué à mettre en œuvre, devient un véritable enjeu…

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Habitat

« On ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies »

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Projet " Modulife" d'habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Projet « Modulife » d’habitat économe en énergie. Crédit : Philippe Bovet

Olivier Silder et Philippe Bovet, deux spécialistes de l’énergie et de l’habitat viennent de publier l’ouvrage «  Bâtiments performants. Des constructeurs relèvent le défi du réchauffement climatique » aux éditions Terre Vivante. Philippe Bovet a répondu aux questions d’Univers Nature sur l’enjeu que représente l’habitat dans la transition énergétique.

1/ Qu’est ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?

D’abord la rencontre avec Olivier Sidler, un des énergéticiens les plus compétents d’Europe et un excellent pédagogue pour toutes ces questions énergétiques. Ensuite connaître ces décideurs qui ont compris que la donne énergétique avait changé et qu’on ne peut plus construire aujourd’hui comme il y a quelques années ou décennies.

2/ Sur quels critères avez-vous sélectionné les bâtiments ?

Des critères essentiellement géographiques, afin que nous n’ayons Olivier et moi-même peu à nous déplacer. Tous les entretiens ont eu lieu dans un triangle Paris-Valence-Mulhouse. Olivier habite dans la Drome et moi à Bâle. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exemples intéressants en Bretagne ou à Toulouse, mais pour nous cela évitait des déplacements inutiles et nous permettaient aussi d’être cohérents en matière d’énergie et de transports.

3/Quels sont les freins actuels à lever pour favoriser la transition énergétique dans ce secteur ?

Comme je l’explique dans l’introduction, la forte inertie des mentalités entraine une certaine difficulté pour mettre en place le changement. Aussi, on relève des freins réglementaires comme la garantie décennale (qui protège pendant 10 ans après la livraison l’acquéreur contre tout vice de construction) qui opère comme un frein à l’innovation, des freins liés à à la formation et au manque de compétences de certains corps de métiers ainsi que des difficultés de financement.

4/ Quel projet a particulièrement retenu votre attention ? Pourquoi ?

Tous sont intéressants car différents. De la maison individuelle rénovée à l’immeuble neuf de bureaux à énergie positive de la ZAC de Bonne. Cette diversité montre qu’un changement est possible dans tous les secteurs du bâti et rapidement si on le veut et si on s’en donne la peine.

5/ En moyenne, quel est le surcoût pour construire des bâtiments basse consommation ?

On doit ne pas parler de surcoût, mais de surinvestissement, mais avoir ensuite des factures énergétiques plus faibles. Il y a de multiples surcoûts acceptés et jamais remis en cause, comme les places de parkings en grande partie inutile dans les centres urbains bien desservis par les transports en commun. Ou encore une entrée d’immeuble en marbre, alors que d’autres matériaux peuvent être choisis. Et au delà, le dérèglement climatique nous oblige à agir. Quand quelqu’un se noie et qu’on doit lui jeter une bouée, on ne discute pas du prix de celle-ci.

 6/ C’est quoi pour vous un bâtiment intelligent ?

C’est avant tout un bâtiment low-tech (et non high-tech) performant. Il ne faut empiler les systèmes énergétiques et avoir des bâtiments complexes.

7/ La prochaine RT 2020 qui généralisera le Bepos est-elle une réponse suffisante pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 fixés par la France ?

Absolument pas puisque nous émettons du CO2 selon 4 axes: l’habitat, les transports, les achats et les déchets. Le bâtiment n’est donc qu’un des 3 secteurs. De plus le bâtiment neuf ne représente qu’1% du parc annuel de logement mis en chantier, il faut absolument s’attaquer à la rénovation du parc existant.

 

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