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Homme, nature et pesticides 1/4

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Pourquoi s’intéresser aux pesticides

Utilisation agricole des pesticides
depuis plus d’un demi siècle

Avant la Seconde guerre mondiale, l’agriculture utilisait des dérivés minéraux (ex : le cuivre entrant dans la composition de la bouillie bordelaise, l’arséniate de plomb, etc.) ou végétaux (produits dérivés du pyrèthre…).
Après la guerre, on est entré dans l’ère des organochlorés. Depuis, d’autres familles de produits sont apparues sur le marché et on dénombre, maintenant, environ 500 substances actives et 2700 spécialités. La majorité de celles qui sont disponibles en France est listée dans l’ « Index phytosanitaire » (Toxicologie humaine des produits phytosanitaires, de F.Testud, R. Garnier, B. Delemotte, ESKA).
Plus l’agriculture est intensive, plus elle utilise d’intrants dont les pesticides. En France, les 14,3 millions d’hectares de forêts et les 18 millions d’hectares de productions végétales diverses (céréales, betteraves, pommes de terre, etc.) consomment l’essentiel des pesticides commercialisés chaque année (plus de 100 000 tonnes en 1999).
Le marché européen est le 2ème marché mondial. Par pays, la France est le premier de l’Union européenne et le 3ème mondial après les USA et le Japon.

Banalisation de leur usage

L’agriculture n’est pas la seule utilisatrice de pesticides. En France, 10 000 tonnes ont été utilisées en 1999 par :
– les gestionnaires privés d’infrastructures autoroutières,
– les services départementaux (routes) et communaux (espaces verts),
– les jardiniers amateurs,
– les Voies Navigables de France,
– la SNCF et ses trains “ désherbeurs ”.
– les golfs…

Accumulation des pesticides dans l’environnement

Paru aux Etats Unis en 1962 et signé de Rachel CARSON , le livre « Silent spring » révéla l’extrême nocivité planétaire du DDT mis sur le marché en 1942. Depuis, malgré l’interdiction quasi générale de cet insecticide, on le trouve encore dans l’environnement …
A l’instar du DDT, de nombreux pesticides actuels s’accumulent dans l’environnement. De plus en plus décriés, on pourrait croire que ces produits n‘affectent que le sol et les seules zones rurales, mais à l’insu des citadins, ils sont aussi présents au sein des villes.

Pour cette raison, et sans ignorer les problèmes posés par les engrais chimiques qui perturbent
aussi les cycles biogéographiques de l’azote, du phosphore…
il est légitime de se poser la question :

Peut-on, sans risque pour la planète, continuer à utiliser les pesticides ?

La réglementation

Aujourd’hui

Selon la réglementation européenne
« … lors de l’autorisation des produits biocides, il est nécessaire de s’assurer que, lors d’un usage approprié au but poursuivi, ils sont suffisamment efficaces et n’exercent sur les espèces cibles aucun effet inacceptable tel qu’une résistance ou une tolérance indésirable et, dans le cas des animaux vertébrés, des souffrances inutiles et que, à la lumière des connaissances scientifiques et techniques actuelles, ils n’exercent aucun effet inacceptable sur l’environnement, et en particulier sur la santé humaine ou animale ».

Bien que les intentions soient bonnes,
il faut rappeler que les produits sont classés selon leur toxicité !

A la Une de l’actualité

Pour mémoire

La classification française
Actuellement, la classification française comprend 3 catégories, selon les doses létales 50 (DL 50 : dose qui tue 50% des animaux soumis à l’expérimentation) : très toxique, toxique et nocif. Cette classification est moins stricte que celle de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui a 5 niveaux : du très toxique au U.H. (sans risque dans le cadre d’une utilisation normale).

L’OMS
L’OMS classe un produit dans la catégorie “très toxique”, avec des concentrations pour une DL 50, jusqu’à 5 fois plus faible que la classification française.

L’Europe
Au niveau de l’Europe, c’est le « Comité phytosanitaire permanent » qui décide de l’inscription, sur une liste évolutive, des substances actives autorisées (annexe 1 de la directive 91/414/CEE. Le risque de cancérogenèse est hiérarchisé par l’Europe du niveau 1 (substance que l’on sait être cancérogène pour l’homme sur la base d’études épidémiologiques) au niveau 3 (substance préoccupante pour l’homme en raison de données animales contradictoires ou insuffisantes). Le niveau 2 est attribué à toute substance cancérigène pour l’homme en raison de données animales concluantes. Les risques de mutagenèse et d’altération de la reproduction ont une classification similaire.
En outre, dans le cadre de la nouvelle approche de la Commission européenne concernant l’évaluation des substances actives présentes dans ces produits, près de 500 substances, dont des insecticides, des fongicides et des herbicides, pourraient disparaître du marché fin 2003.
Toutefois, ce n’est qu’en 2008, que la Commission espère avoir statué sur toutes les substances que les fabricants souhaitent maintenir1.

Il est important de rappeler, que même si les risques pour la santé publique sont reconnus, en France, le Ministère de l’Agriculture est le seul décideur sur ce dossier, à l’exclusion de ceux de l’Ecologie et de la Santé.

Absence de transparence

Les produits biocides sont étiquetés conformément aux dispositions de la directive 88/379/CEE relatives à l’étiquetage.
Celui-ci ne doit pas induire en erreur ou donner une impression exagérée du produit et ne doit en aucun cas porter les mentions "produit biocide à faible risque", "non toxique", "ne nuit pas à la santé" ou toute autre indication similaire.
La composition d’une préparation comportant divers ingrédients peut rester secrète : « Sans préjudice de la directive 90/313/CEE du Conseil du 7 juin 1990 concernant la liberté d’accès à l’information en matière d’environnement, un demandeur peut indiquer à l’autorité compétente les informations qu’il considère comme commercialement sensibles et dont la diffusion pourrait lui porter préjudice en matière industrielle ou commerciale et pour lesquelles il revendique donc la confidentialité vis-à-vis de toute personne autre que les autorités compétentes et la Commission. Des justifications complètes devront être fournies dans chaque cas. …les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour garantir la confidentialité de l’intégralité de la composition des produits si le demandeur le demande ».

Des lacunes

La santé humaine et celle de la planète doivent prévaloir. Il serait, par exemple, important de renforcer les tests d’immunotoxicité et de décider d’ajouter des marges de sécurité à tout résultat.
Les recherches portent sur une substance alors que l’exposition à plusieurs est la règle. La législation doit évoluer en tenant compte de ces mélanges auxquels les humains sont exposés tout au long de leur vie.
Par ailleurs, il manque des textes encadrant la vente, la diffusion et l’utilisation de ces produits.

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La cuisine, pièce de vies

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Le secteur de la cuisine est en plein essor. La raison ? Les cuisinistes ont fortement investi le domaine du renouvellement, la raison ? Le marché français est ouvert, seuls 60% des domiciles sont équipés de cuisines intégrées alors qu’ils sont près de 80% en Allemagne.

Cela explique probablement la prolifération dans les magazines d’ilots centraux bétonnés ou en inox dans de magnifiques pièces alliant meubles de cuisine élégants, carrelages rares et réfrigérateurs de classe A++ .

Cependant, ce superbe ilot si avant-garde qu’il soit n’est qu’un élément parmi d’autres de cette pièce dont la vocation principale est la détente et… le travail.

La cuisine, pièce de travail

En regardant les magazines, on a tendance à vite oublier que l’on y fait beaucoup de sport. Se baisser pour attraper les bouteilles, faire des pointes pour prendre les verres, escalader pour attraper l’appareil à raclette, battre le record du 100 mètres pour éteindre le feu sous le lait. Se contorsionner pour attraper les ciseaux alors que le poulet tout juste sorti du four se la joue Steve McQueen et tente la grande évasion sur sa propre graisse…

La cuisine est définitivement l’un des espaces ou l’aménagement est primordial. Avoir ses outils à portée de main là où on les utilisera, posséder un éclairage homogène pour voir ce qui se passe dans le four, dans l’assiette dressée, ou simplement s’assurer que la vaisselle est bien faite.

Si la modularité des caissons a fait ses preuves depuis de nombreuses années, les aménagements de placard cuisine et autres rangements malins restent nos chouchous. Du tiroir d’angle qui permet de profiter d’un maximum d’espace, en passant par les portes qui s’ouvre d’une poussée de coude (utile quand on porte un pack de bouteilles de lait, une salade, douze yaourts et… son téléphone à l’oreille), sans parler des étagères en hauteur qui s’ouvrent comme des escaliers pour nous rapprocher de leur contenu sans avoir à grimper sur un escabeau…

Pour ceux qui ont des cuisines en bois brut, avec des crédences de carreaux illustrés de paysans travaillant dans les champs, et dont l’optimisation des rangements s’arrête au bac à couverts, on pense souvent au remplacement intégral.

Alors on la change ?

Oui, c’est vrai que la crédence paysanne a vieilli, que les meubles en bois brillant assombrissent l’espace riquiqui. Mais faut-il vraiment tout jeter ?

Poncer les meubles, chercher des aménagements intérieurs malins, repeindre meubles et carreaux, tout cela donnera une deuxième vie à moindre coût à cette pièce dans laquelle on passe beaucoup de temps.

Quelques idées de rénovations rapides à mettre en œuvre et assez économiques :

  • Remplacer les poignées : découvrez votre nouveau coup de cœur, les styles, les formes, et les matériaux sont extrêmement variés. Faites attention à vous assurer que leur dimension est appropriée.
  • Repeindre le carrelage de la crédence : privilégiez une peinture spécial carrelage, hydrofuge et ignifuge pour résister à la vie quotidienne et durer dans le temps.
  • Accessoiriser la crédence : nombreux sont les éléments de personnalisations, de l’aimant pour tenir les couteaux aux porte pots de fleur, il existe toutes les options possibles pour gagner de l’espace de rangement
  • Repeindre les meubles : changez de couleur, voir offrez des zones d’expressions à la craie pour les petits et les grands grâce aux peintures de type « revêtement ardoise »
  • Relooker les meubles : il existe de nombreux films adhésifs qui attendent de recouvrir vos éléments. La pose est simple, il suffit de les appliquer délicatement, puis de servir d’une palette à maroufler souple pour repousser et faire disparaitre les éventuelles bulles d’air (en cas d’extrême désespoir, un coup d’épingle et de palette fera disparaitre la vilaine bosse.
  • Planter ce que vous mangerez : le soleil berce la cuisine pourquoi pas vos plantations d’herbes aromatiques ? À l’intérieur, ou à l’extérieur, elles donneront un coup d’aération à votre pièce et enrichiront les saveurs de vos plats.
  • Illuminer la pièce : ajoutez des lumières d’appoint basse tension pour agrandir visuellement votre cuisine
  • Remplacer la robinetterie : conservez la pression et réduisez votre consommation d’eau !

 

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L’écologie concerne aussi les PME

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Il n’est plus rare de voir les grandes entreprises lancer des opérations de communication autour de la prise de conscience écologique. Ces entreprises mettent en avant leurs efforts pour moins polluer et communiquent en interne pour pousser les employés à voir un comportement plus responsable écologiquement. On en entend beaucoup parler car ces entreprises ont un fort impact dans les médias, mais qu’en est-il des plus petites entreprises ? Ces PME qui existent un peu partout dans le pays ? Être une PME n’en empêche pas d’avoir un comportement écoresponsable ! On vous donne quelques conseils à mettre en place au sein de petites structures pour rendre votre entreprise plus éco-friendly !

Organiser un système de covoiturage entre employés

Si vos employés viennent en voiture, il est alors possible d’agir sur ce point. Il est en effet inutile de voir chaque matin, chaque personne venir avec sa propre voiture. Si certains habitent dans la même zone géographique, il est alors possible de mettre en place un système de covoiturage. L’imposer est certainement un peu brusque, il est préférable qu’il soit suggéré. Il est aussi important que les employés veuillent participer à ce programme et non qu’ils le voient comme une contrainte. C’est une situation gagnant-gagnant, un geste pour l’écologie mais aussi une économie pour l’employé. C’est une mesure facile à mettre en place qui peut bénéficier à tout le monde.

Choisir des fournisseurs éco-friendly

On le sait, le marché de l’entreprise est une multitude de connexions entre différentes compagnies : fournisseurs, clients… Sur ce marché, le choix des fournisseurs est très important, il permet de faire des marges, mais il peut aussi vous aider à orienter votre politique. En choisissant un fournisseur éco-friendly vous pouvez alors garantir une chaine de production « verte ». Prenons l’exemple de l’entreprise print24 spécialiste dans l’impression de flyers. Elle propose des flyers en papier recyclé ce qui permet aux entreprises qui veulent utiliser ce type de support publicitaire, de le faire de façon écologique.

Former ses employés au tri des déchets

Une entreprise, même si elle de petite taille, peut produire énormément de déchets. Les déchets peuvent être de toutes sortes et il est important de les trier, c’est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier, même si pour l’instant c’est encore peu mis en place. Si les locaux dans lesquels votre entreprise n’en sont pas équipées, faites installer des poubelles de différentes couleurs permettant un tri efficace des déchets : carton, plastique, verre, déchets ménagers… En formant vos employés, vous garantissez à votre entreprise une gestion écologique sur la question. C’est un point important sur lequel de nombreuses compagnies sont aujourd’hui en retard. À vous de ne pas en faire partie !

Il est donc simple et peu coûteux de mettre en place des petites mesures qui rendront votre entreprise plus verte. N’hésitez pas à communiquer sur ce point, faites savoir que vous respectez l’environnement, cela pourra vous faire gagner en clientèle.

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Comment imprimer de façon écologique ?

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Même si notre société a tendance à évoluer vers le « tout numérique » pour conserver ses dossiers sur son smartphone ou son ordinateur, il nous arrive encore d’imprimer des documents à de nombreuses occasions. Mais à force d’imprimer ses mails, ses photos de vacances ou encore ses billets de train, c’est l’environnement qui en prend un coup. C’est pour cette raison que certaines imprimeries comme celle-ci se tournent de plus en plus vers une production écologique. Mais comment se mettre à l’impression verte à la maison ? Voici quelques gestes qui peuvent faire toute la différence.

Faire des économies de papier

Si vous souhaitez imprimer des documents de manière écologique, la première chose à modifier est le papier que vous utilisez. Il existe plusieurs solutions afin d’éviter le gaspillage et ainsi respecter l’environnement. Réduisez les pertes en diminuant la marge et en utilisant une police d’écriture qui consommera moins d’encre lors de l’impression. Vous pouvez également imprimer sur une feuille recto-verso. Vous utiliserez ainsi moins de papier et votre stock durera plus longtemps. L’autre alternative passe également par le papier écologique. Optez pour des feuilles au label FSC (Forest Stewardship Council) pour votre imprimante. Grâce à cette certification, vous êtes sûr d’utiliser un papier qui provient d’une forêt gérée de manière durable et responsable.

Prendre soin des cartouches d’encre

Concernant les cartouches d’encre, il existe également quelques astuces pour limiter leurs impacts sur l’environnement. Tout d’abord, pensez à prendre des cartouches d’encre de marques se préoccupant de l’environnement. C’est par exemple le cas des cartouches Lexmark dont la marque recherche à réduire son impact sur l’environnement. Veillez également à utiliser vos consommables jusqu’au bout pour épuiser toute l’encre disponible. Une fois vides, vous pouvez recharger ou recycler vos cartouches. Comme l’encre utilisée dans les cartouches est très toxique et donc dangereuse pour l’environnement, rien ne vous empêche d’opter pour une encre végétale. Cette dernière a l’avantage de réduire la consommation de papier tout en gardant une impression de bonne qualité.

Se servir d’imprimantes plus écolos

Pour une impression plus verte, vous pouvez utiliser le mode « brouillon » de votre imprimante qui va permettre de réduire la consommation d’encre. Pensez également à économiser vos cartouches d’encre couleur en imprimant le plus possible en noir et blanc. De nos jours, il est possible de trouver des modèles d’imprimantes de plus en plus soucieuses de l’environnement. L’imprimante la plus connue dans ce domaine est la Prixma MP640 de Canon qui a reçu le label Energy Star. Elle imprime en recto verso automatiquement et consomme peu d’énergie. Un autre style d’imprimante verte : les modèles sans encre qui ont également tendance à se développer. Toutes les idées sont bonnes pour imprimer de manière écologique.

Envie de découvrir davantage d’innovations écologiques ? Alors venez jeter un œil à notre rubrique objet-écolo.

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