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La géoingénierie, technologie de manipulation climatique 2/2

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Les technologies de modification du temps :
le marché prometteur de XXIème siècle ?

La « géoingénierie » est une nouvelle technologie, à l’origine étroitement liée au secteur militaire. Le physicien John Von Neumann commença à travailler sur les manipulations climatiques juste après la seconde guerre mondiale. À la fin des années quarante, le Département de la Défense américain investit dans ce domaine dans le cadre d’une « guerre de l’ombre » contre l’Empire soviétique, pour provoquer notamment des sécheresses susceptibles d’anéantir ses récoltes. En 1967, le projet « Popeye » appliqué au VietNam réussit à prolonger la saison des moussons en ensemençant les nuages avec de l’iodure d’argent pour détruire les cultures de l’ennemi, empêcher le mouvement de ses troupes et leur ravitaillement le long de la piste Ho Chi Min.

A la même époque, on commençait d’utiliser la même technique dans le secteur agricole pour augmenter localement les précipitations. Depuis les années cinquante, les sociétés privées de modifications du temps se sont multipliées (parmi les plus anciennes aux Etats-Unis : Atmospherics Inc., créée en 1960, ou TRC North American Weather Consultants). Plus d’un millier de projets ont été déposés aux Etats-unis et dans d’autres pays du monde depuis plusieurs décennies.

Les Chinois, champions dans ce secteur, La géoingénierie au service de la manipulation des précipitations sur les champs agricolespossèdent un Bureau de modification du Temps (dépendant de l’administration météorologique chinoise), dont la préoccupation actuelle est de garantir un temps idéal pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Quant au président russe Poutine, il se vante de préparer un soleil radieux lors de chaque grande manifestation officielle. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), plus de cent projets de modification artificielle du temps sont mis en œuvre aujourd’hui par plusieurs dizaines de pays.

Mais ces manipulations climatiques semblent très anodines comparées à celles qui sont à l’étude au niveau planétaire. Les deux principales institutions impliquées dans ces programmes de géoingénierie sont le Lawrence Livermore National Laboratory et l’université de Stanford (Californie), dont Edward Teller, le père de la bombe H, considéré comme l’un des savants les plus brillants du XXe siècle, resta le directeur émérite jusqu’à sa récente disparition.

La géoingénierie globale
ou la manipulation climatique à l’échelle planétaire

« La politique actuelle sur le climat semble ne pas fonctionner. Nous ne disons pas que nous avons la baguette magique, mais c’est une situation désespérée et les gens devraient commencer à penser à des moyens non conventionnels. Des projets préventifs à grande échelle sont nécessaires ».
Pr John Schellnhuber, responsable du principal groupe de scientifiques du climat britannique, cité dans The Guardian 11 janvier 2004.

Une industrie polluante, exemple d'émission de CO2Les appels au recours aux technologies de modifications artificielles du climat se multiplient depuis plusieurs années. Ainsi, James Hansen estime que « Nous devons stabiliser les émissions de CO2 en moins de dix ans, sinon les températures augmenteront de plus de un degré. Elles seront plus élevées que celles que nous connaissons depuis cinq cent mille ans, et beaucoup de choses ne pourront plus être stoppées. Si nous voulons éviter cela, nous devons dès maintenant mettre en œuvre les nouvelles technologies (…) Il nous reste peu de temps pour agir ».

Le Pr Schellhuber pense que la géoingénierie offre des options beaucoup plus réalistes, plus efficaces et moins coûteuses que les mesures fixées par le protocole de Kyoto.
Dès 1997, dans un article du Wall Street Journal, Edward Teller, l’un des plus ardents défenseurs du projet « La guerre des étoiles » (et l’inspirateur du personnage du « Docteur Folamour » de Stanley Kubrick), préconisait d’utiliser les grands moyens pour refroidir la planète. Son « projet Manhattan pour la planète » consiste à créer autour de la terre un énorme bouclier chargé de détourner les rayons du soleil pour stabiliser le climat. Cet écran solaire géant coûterait moins d’un milliard de dollars par an – moins que les mesures imposées par le protocole de Kyoto. Selon les calculs de Teller, un million de tonnes de particules d’aluminium et de soufre feraient chuter l’insolation terrestre de 1%, contrebalançant ainsi l’effet de serre. Les climatologues russes de l’Institut du climat mondial et de l’Ecologie préconisent des mesures similaires.

A la Une de l’actualité

Ces idées, déjà anciennes, ont été réactivées par les résultats d’études sur les conséquences de grosses éruptions volcaniques comme celles du El Chichon en 1982 : les particules de dioxyde de soufre (SO2) crachées par les volcans dans l’atmosphère font chuter significativement la température terrestre pendant quelques semaines, voire plusieurs années. Ainsi, l’éruption du Pinatubo (Indonésie, 1991) a fait baisser les températures au sol d’environ 0,5 °C en moyenne pendant plusieurs mois. Cela a correspondu en réalité à des refroidissements importants dans certaines régions, et des réchauffements dans d’autres, comme l’Europe du Nord. En 1992, l’Académie nationale des sciences américaines envisageait dans un article d’utiliser les avions de ligne pour combattre le réchauffement climatique (« Policy implications of Greenhouse Mitigation, Adaptation and the Science Base »).

L’utilisation de la géoingénierie est le moyen de permettre aux pays développés de ne rien changer à leur mode de vie. C’est ce que sous-entendait Colin Powell lors du Sommet sur le développement de 2002, au cours duquel il avait réitéré le refus des Etats-Unis de ratifier le protocole de Kyoto. Il avait alors révélé que les Etats-Unis étaient engagés « dans des actions pour satisfaire les défis environnementaux, y compris le changement climatique global, et pas seulement dans des rhétoriques », précisant qu’ils avaient déjà « des milliards de dollars dans des technologies de pointe » beaucoup plus efficaces que les mesures préconisées par ce protocole (2). Le Centre national américain des recherches atmosphériques estime, lui aussi, que le moyen le plus efficace de réduction du réchauffement global est l’épandage par des avions de composés d’aérosols (particules en suspension dans l’air) réfléchissant une partie des rayons solaires dans l’atmosphère.

Le marché de la géoingénierie est un marché très prometteur. D’autant que le rapport Stern (octobre 2006) commandité par le chancelier de l’Echiquier britannique, a annoncé une récession économique « d’une ampleur catastrophique » si rien n’était rapidement engagé à l’échelle planétaire contre l’effet de serre : le produit intérieur brut mondial (PIB) pourrait baisser de 5 à 20 % d’ici à 2100, entraînant un coût dépassant 5 500 milliards d’euros.

Roger Higman de Greenpeace, qui estime comme les autres spécialistes que « le changement climatique représente la plus grande menace environnementale que nous devons affronter », pense que les solutions technologiques ne doivent pas être utilisées comme excuse d’avoir failli dans la réduction des gaz à effet de serre.

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La cuisine, pièce de vies

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Le secteur de la cuisine est en plein essor. La raison ? Les cuisinistes ont fortement investi le domaine du renouvellement, la raison ? Le marché français est ouvert, seuls 60% des domiciles sont équipés de cuisines intégrées alors qu’ils sont près de 80% en Allemagne.

Cela explique probablement la prolifération dans les magazines d’ilots centraux bétonnés ou en inox dans de magnifiques pièces alliant meubles de cuisine élégants, carrelages rares et réfrigérateurs de classe A++ .

Cependant, ce superbe ilot si avant-garde qu’il soit n’est qu’un élément parmi d’autres de cette pièce dont la vocation principale est la détente et… le travail.

La cuisine, pièce de travail

En regardant les magazines, on a tendance à vite oublier que l’on y fait beaucoup de sport. Se baisser pour attraper les bouteilles, faire des pointes pour prendre les verres, escalader pour attraper l’appareil à raclette, battre le record du 100 mètres pour éteindre le feu sous le lait. Se contorsionner pour attraper les ciseaux alors que le poulet tout juste sorti du four se la joue Steve McQueen et tente la grande évasion sur sa propre graisse…

La cuisine est définitivement l’un des espaces ou l’aménagement est primordial. Avoir ses outils à portée de main là où on les utilisera, posséder un éclairage homogène pour voir ce qui se passe dans le four, dans l’assiette dressée, ou simplement s’assurer que la vaisselle est bien faite.

Si la modularité des caissons a fait ses preuves depuis de nombreuses années, les aménagements de placard cuisine et autres rangements malins restent nos chouchous. Du tiroir d’angle qui permet de profiter d’un maximum d’espace, en passant par les portes qui s’ouvre d’une poussée de coude (utile quand on porte un pack de bouteilles de lait, une salade, douze yaourts et… son téléphone à l’oreille), sans parler des étagères en hauteur qui s’ouvrent comme des escaliers pour nous rapprocher de leur contenu sans avoir à grimper sur un escabeau…

Pour ceux qui ont des cuisines en bois brut, avec des crédences de carreaux illustrés de paysans travaillant dans les champs, et dont l’optimisation des rangements s’arrête au bac à couverts, on pense souvent au remplacement intégral.

Alors on la change ?

Oui, c’est vrai que la crédence paysanne a vieilli, que les meubles en bois brillant assombrissent l’espace riquiqui. Mais faut-il vraiment tout jeter ?

Poncer les meubles, chercher des aménagements intérieurs malins, repeindre meubles et carreaux, tout cela donnera une deuxième vie à moindre coût à cette pièce dans laquelle on passe beaucoup de temps.

Quelques idées de rénovations rapides à mettre en œuvre et assez économiques :

  • Remplacer les poignées : découvrez votre nouveau coup de cœur, les styles, les formes, et les matériaux sont extrêmement variés. Faites attention à vous assurer que leur dimension est appropriée.
  • Repeindre le carrelage de la crédence : privilégiez une peinture spécial carrelage, hydrofuge et ignifuge pour résister à la vie quotidienne et durer dans le temps.
  • Accessoiriser la crédence : nombreux sont les éléments de personnalisations, de l’aimant pour tenir les couteaux aux porte pots de fleur, il existe toutes les options possibles pour gagner de l’espace de rangement
  • Repeindre les meubles : changez de couleur, voir offrez des zones d’expressions à la craie pour les petits et les grands grâce aux peintures de type « revêtement ardoise »
  • Relooker les meubles : il existe de nombreux films adhésifs qui attendent de recouvrir vos éléments. La pose est simple, il suffit de les appliquer délicatement, puis de servir d’une palette à maroufler souple pour repousser et faire disparaitre les éventuelles bulles d’air (en cas d’extrême désespoir, un coup d’épingle et de palette fera disparaitre la vilaine bosse.
  • Planter ce que vous mangerez : le soleil berce la cuisine pourquoi pas vos plantations d’herbes aromatiques ? À l’intérieur, ou à l’extérieur, elles donneront un coup d’aération à votre pièce et enrichiront les saveurs de vos plats.
  • Illuminer la pièce : ajoutez des lumières d’appoint basse tension pour agrandir visuellement votre cuisine
  • Remplacer la robinetterie : conservez la pression et réduisez votre consommation d’eau !

 

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L’écologie concerne aussi les PME

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Il n’est plus rare de voir les grandes entreprises lancer des opérations de communication autour de la prise de conscience écologique. Ces entreprises mettent en avant leurs efforts pour moins polluer et communiquent en interne pour pousser les employés à voir un comportement plus responsable écologiquement. On en entend beaucoup parler car ces entreprises ont un fort impact dans les médias, mais qu’en est-il des plus petites entreprises ? Ces PME qui existent un peu partout dans le pays ? Être une PME n’en empêche pas d’avoir un comportement écoresponsable ! On vous donne quelques conseils à mettre en place au sein de petites structures pour rendre votre entreprise plus éco-friendly !

Organiser un système de covoiturage entre employés

Si vos employés viennent en voiture, il est alors possible d’agir sur ce point. Il est en effet inutile de voir chaque matin, chaque personne venir avec sa propre voiture. Si certains habitent dans la même zone géographique, il est alors possible de mettre en place un système de covoiturage. L’imposer est certainement un peu brusque, il est préférable qu’il soit suggéré. Il est aussi important que les employés veuillent participer à ce programme et non qu’ils le voient comme une contrainte. C’est une situation gagnant-gagnant, un geste pour l’écologie mais aussi une économie pour l’employé. C’est une mesure facile à mettre en place qui peut bénéficier à tout le monde.

Choisir des fournisseurs éco-friendly

On le sait, le marché de l’entreprise est une multitude de connexions entre différentes compagnies : fournisseurs, clients… Sur ce marché, le choix des fournisseurs est très important, il permet de faire des marges, mais il peut aussi vous aider à orienter votre politique. En choisissant un fournisseur éco-friendly vous pouvez alors garantir une chaine de production « verte ». Prenons l’exemple de l’entreprise print24 spécialiste dans l’impression de flyers. Elle propose des flyers en papier recyclé ce qui permet aux entreprises qui veulent utiliser ce type de support publicitaire, de le faire de façon écologique.

Former ses employés au tri des déchets

Une entreprise, même si elle de petite taille, peut produire énormément de déchets. Les déchets peuvent être de toutes sortes et il est important de les trier, c’est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier, même si pour l’instant c’est encore peu mis en place. Si les locaux dans lesquels votre entreprise n’en sont pas équipées, faites installer des poubelles de différentes couleurs permettant un tri efficace des déchets : carton, plastique, verre, déchets ménagers… En formant vos employés, vous garantissez à votre entreprise une gestion écologique sur la question. C’est un point important sur lequel de nombreuses compagnies sont aujourd’hui en retard. À vous de ne pas en faire partie !

Il est donc simple et peu coûteux de mettre en place des petites mesures qui rendront votre entreprise plus verte. N’hésitez pas à communiquer sur ce point, faites savoir que vous respectez l’environnement, cela pourra vous faire gagner en clientèle.

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Comment imprimer de façon écologique ?

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Même si notre société a tendance à évoluer vers le « tout numérique » pour conserver ses dossiers sur son smartphone ou son ordinateur, il nous arrive encore d’imprimer des documents à de nombreuses occasions. Mais à force d’imprimer ses mails, ses photos de vacances ou encore ses billets de train, c’est l’environnement qui en prend un coup. C’est pour cette raison que certaines imprimeries comme celle-ci se tournent de plus en plus vers une production écologique. Mais comment se mettre à l’impression verte à la maison ? Voici quelques gestes qui peuvent faire toute la différence.

Faire des économies de papier

Si vous souhaitez imprimer des documents de manière écologique, la première chose à modifier est le papier que vous utilisez. Il existe plusieurs solutions afin d’éviter le gaspillage et ainsi respecter l’environnement. Réduisez les pertes en diminuant la marge et en utilisant une police d’écriture qui consommera moins d’encre lors de l’impression. Vous pouvez également imprimer sur une feuille recto-verso. Vous utiliserez ainsi moins de papier et votre stock durera plus longtemps. L’autre alternative passe également par le papier écologique. Optez pour des feuilles au label FSC (Forest Stewardship Council) pour votre imprimante. Grâce à cette certification, vous êtes sûr d’utiliser un papier qui provient d’une forêt gérée de manière durable et responsable.

Prendre soin des cartouches d’encre

Concernant les cartouches d’encre, il existe également quelques astuces pour limiter leurs impacts sur l’environnement. Tout d’abord, pensez à prendre des cartouches d’encre de marques se préoccupant de l’environnement. C’est par exemple le cas des cartouches Lexmark dont la marque recherche à réduire son impact sur l’environnement. Veillez également à utiliser vos consommables jusqu’au bout pour épuiser toute l’encre disponible. Une fois vides, vous pouvez recharger ou recycler vos cartouches. Comme l’encre utilisée dans les cartouches est très toxique et donc dangereuse pour l’environnement, rien ne vous empêche d’opter pour une encre végétale. Cette dernière a l’avantage de réduire la consommation de papier tout en gardant une impression de bonne qualité.

Se servir d’imprimantes plus écolos

Pour une impression plus verte, vous pouvez utiliser le mode « brouillon » de votre imprimante qui va permettre de réduire la consommation d’encre. Pensez également à économiser vos cartouches d’encre couleur en imprimant le plus possible en noir et blanc. De nos jours, il est possible de trouver des modèles d’imprimantes de plus en plus soucieuses de l’environnement. L’imprimante la plus connue dans ce domaine est la Prixma MP640 de Canon qui a reçu le label Energy Star. Elle imprime en recto verso automatiquement et consomme peu d’énergie. Un autre style d’imprimante verte : les modèles sans encre qui ont également tendance à se développer. Toutes les idées sont bonnes pour imprimer de manière écologique.

Envie de découvrir davantage d’innovations écologiques ? Alors venez jeter un œil à notre rubrique objet-écolo.

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