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Basse manœuvre pour faire tomber le moratoire sur le maïs OGM ?

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Il y a un an, en février 2008, la France votait un moratoire sur la culture commerciale des maïs MON810 de Monsanto. Pour permettre l’adoption de ce moratoire, en recourant à la clause de sauvegarde qui permet aux Etats de s’affranchir des possibilités de culture d’un OGM autorisé au niveau européen, le Président de la république s’était appuyé sur le rapport présenté par le professeur Le Maho (1), à l’époque. Dans ce document, la durée et l’amplitude des tests toxicologiques des OGM étaient jugées insuffisantes, tandis que l’absence de test sur le long terme (2 ans chez le rat), pour la recherche de potentiels effets cancérigènes était dénoncée (2). Dans ces conditions, le rapport Le Maho soulignait que le principe de précaution devait prévaloir, d’autant que des risques jugés sérieux pour l’environnement avaient également été notés.

Or, sur la base des documents présentés par les autorités françaises pour défendre cette position, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) a remis, le 31 octobre dernier, un avis considérant qu’aucune donnée scientifique nouvelle ne remettait en cause l’innocuité du MON810. Forte de cet avis, la Commission européenne entend obliger la France à lever son moratoire, à ce titre le Comité permanent de la chaîne alimentaire en discutera le 16 février 2009.

C’est dans ce cadre que le journal Le Figaro vient de ‘lancer un pavé dans la mare’, en rendant public, avant sa publication (prévue le 20 février 2009), un nouveau rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments qui considère que l’étude de Le Maho n’apporte aucun élément nouveau susceptible de remettre en cause la sécurité sanitaire des maïs MON810. En effet, sans publicité, l’AFSSA a été saisie par la Direction Générale de la Santé, en septembre 2008, pour effectuer une expertise des aspects strictement alimentaire de ce rapport. La conclusion de l’agence est sans ambiguïté, ‘les maïs MON810 et leurs produits dérivés présentent le même niveau de sécurité sanitaire que les variétés de maïs conventionnelles et leurs produits dérivés’.

Face au tollé suscité par cette révélation, 4 jours avant la réunion appelée à se prononcer sur la viabilité du moratoire français, Pascale Briand, la directrice générale de l’AFSSA a décidé de rendre prématurément publique son expertise du rapport Le Maho, tout en rappelant que son agence ne s’est jamais prononcée sur les risques environnementaux, lesquels ne relèvent pas de sa mission. Quoi qu’il en soit, alors que la saison des semis approche, on peut s’interroger sur l’aspect purement journalistique d’une telle révélation… laquelle apporte un peu plus de crédit aux tenants de la tombée du moratoire.

Cela dit, ce lundi, si les experts européens ne parviennent pas à une décision (via un vote à la majorité qualifiée, au prorata de la population des Etats) sur la levée des moratoires français et grecs (3), la décision reposera sur le conseil des ministres de l’environnement de l’UE en juin prochain. Enfin, si ces derniers ne parvenaient pas une position commune, le dernier mot reviendrait à la Commission européenne, laquelle imposerait aux 2 pays de lever leur moratoire.

Pascal Farcy
1- Chercheur du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), le Pr le Maho était également membre du Comité de Préfiguration de la Haute Autorité sur les OGM (CPHA).

2- A ce titre, il est intéressant de rappeler que le 20 octobre dernier, le conseil des ministres européens de l’environnement a unanimement décidé le renforcement de l’évaluation environnementale des plantes génétiquement modifiées. Dans la continuité de cette décision, le 4 décembre, le même conseil se prononçait pour imposer à l’AESA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) d’inclure, avant mars 2010, une évaluation détaillée des effets à long terme des plantes transgéniques.

3- La Grèce a également pris un moratoire sur le maïs MON810. A noter que l’Autriche et la Hongrie sont en une situation similaire à la France et à la Grèce, suite à l’activation de la clause de sauvegarde pour interdire le maïs MON810 de Monsanto. Néanmoins, dans leur cas, les experts européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord, et leur sort repose dorénavant sur le conseil des ministres de l’agriculture du 2 mars prochain.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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