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Pour s’assurer de l’état de santé de notre environnement, les équipes de recherches à utiliser des méthodes non conventionnelles sont de plus en plus nombreuses. Par « non conventionnelles », on entend tout ce qui s’éloigne du laborantin en blouse blanche qui jongle entre pipettes et tubes à essai pour mener à bien ses expériences.
Le laboratoire CNRS Chrono-environnement de l’université de Franche-Comté mené par Frédéric Gimbert peut, selon cette définition, être catalogué comme employant des méthodes non-conventionnelles. Toutes ses recherches sont dirigées vers … l’escargot ! Les gastéropodes sont en effet, par nature, en contact permanent avec la terre. En conséquence, leur organisme enregistre les données biologiques des sols pour les stocker dans ses tissus : via les terrains sur lesquels ils glissent, les végétaux qu’ils dégustent, ou au travers des particules émises par les sols qu’ils respirent.
Pour être sûrs de pouvoir retrouver ses escargots analystes des sols, le laboratoire universitaire qui mène l’opération les élève dans une nurserie dédiée, avant de les placer un mois ou deux sur le terrain, dans des cages fixées au sol. Passée cette période, les escargots sont récoltés et leurs données toxicologiques analysées. Que les défenseurs des animaux se rassurent, les gastéropodes ne sont pas tués pour cela, ils subissent simplement l’équivalent d’une prise de sang.
En ayant une idée des substances toxiques présentes à la fois dans l’air et dans les sols, les scientifiques peuvent anticiper et prévenir des problèmes de santé publique. Ainsi, selon des propos rapportés par 20 Minutes, des prélèvements en pleine forêt vosgienne ont par exemple révélé la présence de déchets miniers médiévaux dans les sols, faisant de l’endroit, sur certains indicateurs de risques, un lieu potentiellement plus dangereux que l’ancien site de Métaleurop, lui aussi visité par les colonies bisontines qui en ont rapporté de précieuses informations sur les concentrations de plomb et de zinc. En Alsace, ce sont des vignes qui ont été passées à cet étonnant scanner biologique, pour déterminer l’impact de l’utilisation de pesticides. Avant d’arriver bientôt près de chez vous ?
Sacrés ingénieurs que les escargots !
Photo : ChristopheQuitin/Flickr/CC
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