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Alors que la fin du pétrole abondant et donc bon marché est une notion de plus en plus partagée, alors que la nécessité et l’urgence de la réduction des émissions de gaz à effet de serre se retrouvent à la une des préoccupations environnementales, le marché automobile connaît une croissance sans précédent.
Si, au niveau des pays industrialisés, le nombre de véhicules en circulation semble avoir atteint un palier, les pays aux économies en transition sont devenus la nouvelle cible des industriels du secteur.
Pour l’industrie automobile, tous les ingrédients capables de constituer un nouvel « Eldorado » sont aujourd’hui présents.
Le premier élément est le potentiel de développement ; l’Inde, la Chine, la Russie et le Brésil totalisent une population supérieure à 2,7 milliards d’habitants, par comparaison, l’Amérique du Nord, l’Union Européenne et le Japon cumulent un peu plus de 900 millions. Mais le potentiel est encore bien supérieur si l’on prend en compte les densités de véhicules par rapport aux populations. L’Union Européenne et le Japon sont proches de 600 véhicules pour 1 000 habitants, les Etats-Unis dépassent les 800, face à cela, la Russie et le Brésil n’atteignent pas les 200, la Chine est à peine à 25, quant à l’Inde on y compte moins de 15 véhicules pour 1 000 habitants.
Le deuxième élément se situe au niveau des capacités d’achat de la population, ces économies en transition connaissent des taux de croissance annuels allant de 7,5 % pour la Russie à plus de 11 % pour la Chine. Ces forts taux de croissance permettent, chaque année à une tranche de la population d’atteindre le cap financier de l’acquisition d’un véhicule, cette capacité se trouvant renforcée par la mise en place de systèmes de crédit à la consommation similaires à ceux existant dans les pays industrialisés.
Le troisième élément qui encourage le développement du marché est dans le prix de l’essence à la pompe pour les consommateurs ; la plupart des gouvernements pratiquant une politique de subvention sur le prix des carburants. Ainsi, on retrouve des prix du litre d’essence inférieur à 40 centimes d’euro, permettant à la population d’être moins sensible aux hausses des cours mondiaux du pétrole.
Le dernier élément important se retrouve dans la capacité de l’industrie automobile à développer des gammes à « bas coût », voire même à très « bas coût ». Le Groupe français Renault a été un des premiers à initialiser le mouvement avec la Logan, accessible dans certains pays entre 5 000 et 6 000 euros. Depuis, d’autres constructeurs lui ont emboîté le pas pour mener la guerre des parts de marché. Cette stratégie de développement a même franchi un palier ce mois-ci en Inde avec la Tata Nano et son prix de vente inférieur à 2 000 euros.
La Chine est sans doute le meilleur exemple de ce nouvel essor du marché automobile. Le pays a vu sa production et ses ventes de véhicules faire un bond de plus de 20 % en 2007, devenant ainsi le deuxième marché intérieur derrière les Etats-Unis. Depuis l’an 2000, la production y a plus que quadruplé et a atteint 8 800 000 d’unités en 2007 ; pour 2008, tous les éléments sont réunis pour assurer au pays le franchissement du cap des 10 millions.

Production automobile en Chine (utilitaires compris)
En 2007, les usines automobiles du monde ont produit plus de 70 millions de véhicules, le parc en circulation a dépassé la barre des 900 millions et, tout est en place pour atteindre le milliard avant 2010.
Depuis quelques années, les constructeurs rivalisent de slogans pour nous démontrer à quel point ils s’engagent pour la planète, or, s’il est une chose sûre, c’est leur engagement à tout mettre en uvre pour la couvrir de véhicules.
Michel Sage
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