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Le 8 mars dernier, la Cour Suprême indienne a ordonné, jusquà sa prochaine délibération, à la compagnie Barefoot India de fermer son complexe hôtelier, implanté dans les îles Andaman, archipel situé dans le Golfe du Bengale, au Sud de la Birmanie. La raison de cette décision tient à la proximité de la réserve accueillant la communauté indienne des Jarawa, dont le mode de vie est entravé par ce type dinfrastructure. De fait, sil restait des doutes quant à limpact de cet établissement sur les populations autochtones environnantes, la mort en janvier dernier de la dernière représentante de la tribu bo, voisine des Jarawa, suffit à les faire taire.
Afin de construire cet hôtel, la compagnie aurait contesté la légalité de la zone tampon établie autour de la réserve, destinée à préserver les Jarawa des dangers auxquels les expose le développement du tourisme et des activités commerciales. De fait, à lheure actuelle, le complexe hôtelier se trouve en plein cur de cette zone.
Si la décision rendue par le tribunal indien marque une avancée remarquable dans la reconnaissance des droits des peuples indigènes, le combat est loin dêtre gagné. En effet, comme le souligne lONG Survival International, la route qui traverse illégalement la réserve indienne, véhiculant avec elle quotidiennement braconniers, touristes et étrangers, est un autre défi. Daprès lorganisation, la plupart des membres de la tribu bo sont morts de maladies transmises par les colons britanniques au XIXe siècle. De leur côté, les Jarawa ont été préservés de tout contact avec le monde extérieur jusquen 1998. Aussi, disposent-ils de très peu dimmunité pour faire face aux maladies apportées de lextérieur et restent vulnérables au risque dépidémie. Mais la bataille sannonce difficile, le gouvernement indien ayant ignoré la décision de la Cour suprême rendue en 2002 ordonnant la fermeture de cette même route. Pour Stephen Corry, directeur de Survival International : « Personne ne voudrait voir les Jarawa subir le même sort que la tribu de Boa Sr. La récente décision de la Cour visant à suspendre les activités de Barefoot est une mesure positive. Mais si le gouvernement indien a réellement lintention de protéger les Jarawa, il doit fermer la route et interdire à quiconque laccès de la réserve ».
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le 11 mars 2010 à 12:00
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