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Alors que la ville de Lyon envisage très sérieusement de se doter dun péage urbain, il semble que le gouvernement ne soriente pas vers la nécessaire évolution législative qui permettrait à la capitale des Gaules de devenir la première ville française ‘payante’. Néanmoins, au regard de la tendance actuelle, le concept de péage urbain devrait sétendre à de plus en plus de villes dans les années à venir.
La première ville à sen doter a été Singapour, en 1975, laquelle a été rejointe par 5 municipalités norvégiennes (Bergen, Kristiansand, Oslo, Stavanger, Trondheim), Londres, Stockholm et Milan. Si les motivations sont particulières pour la Norvège, avec la volonté de collecter une taxe pour développer un réseau routier très coûteux à mettre en place, les principales motivations sont liées à la nécessité de décongestionner et fluidifier les centres des villes, de lutter contre la pollution atmosphérique, de favoriser les transports en commun et daméliorer le cadre de vie global.
Les retours sur expérience montrent que largument économique a un impact concret. On constate ainsi une baisse de la circulation de 21 % à Londres, 10 à 15 % à Stockholm et jusquà 75 % à Singapour. La qualité de lair nest pas en reste, à Londres les émissions de CO2 auraient chuté de 16 %, tandis quà Stockholm la baisse varie entre 9 et 14 % selon les quartiers concernés. Parallèlement, quelle que soit la ville la baisse de trafic entraîne un impact positif sur les transports en commun avec une régularité et fréquentation en hausse.
Economiquement, si les recettes ne sont pas le principal intérêt de lopération, elles permettent toutefois daider au développement de transports alternatifs ou de nouvelles infrastructures routières (financé en grande partie par le péage, le tunnel de 2 km qui passe sous le centre dOslo a réduit la circulation automobile de près de 10 %).
Si lors de leur mise en uvre ces péages sont souvent impopulaires, lexpérience joue apparemment en leur faveur avec un ressenti majoritairement positif des riverains et usagers. En France, où aucun péage urbain nexiste pour le moment, le résultat dun sondage TNS Sofres, mené en plein Grenelle de lenvironnement fin 2007, ne surprendra donc personne avec seulement 32 % des sondés qui lui sont favorables.
Cela dit, si le péage urbain semble remplir les objectifs qui lui sont assignés, soulignons quil participe un peu plus à la privatisation de lespace urbain. Après les logements hors de prix en centre-ville, lorsquil concerne tous les véhicules, il impose un modèle qui rend lespace urbain encore un peu plus inaccessible aux revenus les plus bas
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le 30 septembre 2008 à 12:00
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Je fais partie des 32%!
Evidemment, pour que le centre des villes ne soit pas un peu plus « inaccessible aux revenus les plus bas », il faut au moins associer le péage urbain à une politique de transport en commun intelligente et solidaire, à savoir:
-des tarifs de transport en commun inférieurs à ce que serait un déplacement en véhicule personnel
-des tarifs différentiels selon les ressources de chacun, gratuits pour les plus faibles revenus
Reste bien sûr à différencier l’accès des résidents et non résidents… L’imagination au pouvoir!
Avec des transports en communs digne de ce nom, je dis bravo à ce genre d’initiative. Le cur des villes n’en sera que plus vivable.
Je suis bien sur dans les 32 % et en espérant que ce pourcentage monte avec le temps et les réflexions sur le sujet.
l’idée est bonne, mais tout dépend comment elle sera appliquée et à qui.
L’on parle de pénaliser les voitures utilitaires, mais ils doivent travailler.
Par contre on ne parle pas de pénaliser ou même d’interdire le centre ville aux 4×4!




