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Prenant cadre au sein du projet de loi « Grenelle 1 » actuellement à létude, lAssemblée nationale vient de voter la création dune taxe poids lourds. Devant initialement entrer en application en 2010, date finalement repoussée à 2011, celle-ci prévoit de faire payer aux véhicules de transport routier de marchandises de plus de 3,5 tonnes lusage du réseau routier national non concédé, à savoir non soumis à péage, et des routes départementales et communales susceptibles de servir de voies de déviation. Variable selon les entreprises visées, le montant de la taxe devrait osciller entre 5 et 30 centimes deuros du km. Daprès le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI), 1,5 milliard deuros devrait ainsi être prélevé chaque année sur léconomie via cette nouvelle taxation.
Dans un contexte global de crise économique, linstauration de cette taxe a soulevé de sérieuses inquiétudes chez les entreprises de transport, notamment concernant celles basées en Ile-de-France. « Large bassin de consommation » et donc de redistribution, cette région concentre à elle seule près de 30 % du PIB national et est particulièrement visée par lentrée en vigueur de cette nouvelle taxe. Selon Hervé Street, président de TLF (1) Ile-de-France, « limpact de la taxe sera dautant plus fort que les distances dacheminement sont grandes et que les produits sont à faible valeur ajoutée ». Pour les sociétés du secteur routier, « lincidence selon le niveau de la taxe pourrait représenter une augmentation des charges à collecter allant jusquà 32 % de leur chiffre daffaires ».
Mais, si les transporteurs sont les premiers concernés par cette taxation, cette dernière devrait également avoir des répercussions sur lensemble du secteur industriel. TLF Ile-de-France estime ainsi que 50 % des flux annuels de marchandises comptabilisés en Ile-de-France, soit léquivalent de 143 millions de tonnes de produits, sont des flux internes à la Région. Or, près de 85 % de ces flux empruntent les quelque 576 km du réseau autoroutier francilien destinés à devenir payants. Les secteurs de lagroalimentaire et du bâtiment devraient être les plus touchés, les industries de lagroalimentaire pouvant payer jusquà sept fois la taxe avant la vente de leurs produits si lon en croit le GFI.
Une note salée que devront également assumer les consommateurs finaux, les populations dIle-de-France étant là encore en tête de liste. En effet, dans cette région, le coût des opérations de livraisons en zone dense est déjà 40 % plus élevé quailleurs en raison de la congestion routière et de laugmentation des prix du foncier.
Largement décriée par les différents acteurs de lindustrie, la taxe poids lourds lest aussi par les associations de protection de lenvironnement, lesquelles la jugent a contrario trop laxiste et par conséquent dune efficacité écologique relative. FNE (la fédération des associations de protection de la nature) sest ainsi déclarée déçue par les nombreux assouplissements prévus à destination des entreprises fragilisées par une conjoncture économique défavorable. Elle sindigne en outre que les bénéfices de la taxe aillent à la route et non au développement de transports alternatifs.
Loin de faire ladhésion, le principe de la taxe poids lourds avait pourtant déjà fait son entrée en France. En effet, lAlsace, enregistrant une croissance de 15 % de son trafic routier due au contournement du réseau autoroutier allemand soumis à taxation, avait appelé en février 2005 à linstauration dun dispositif similaire.
1- La TLF désigne la Fédération des entreprises de transport et logistique de France.
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le 17 octobre 2008 à 12:00
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Cela s’appelle « déplacer le probléme « ,tout simplement!
Finalement qu’est ce que cela va changer que ce soit José ou Bernard qui va payer ?
Et le fait de payer quelque chose en quoi cela va résoudre les problémes fondamentaux aux quels nous sommes tout confrontés ?
Comme si l’argent avait de la Valeur ?
Payer plus cher ce qui vient de loin : pour moi, c’est pas une mauvaise nouvelle ! Ca l’est pour les supermarchés et les industriels dont l’alliance est à la source de bien des problèmes humains et environnementaux. Les français ne changeant de comportement que par rapport à la conscience de leur porte monnaie … pourquoi pas ! Par contre, la destination de ces fonds est ridicule, on voit le niveau et on devien les intérêts de ceux qui ont pondu la taxe…




