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En théorie nos voitures ne devraient pas émettre plus de 140 g de CO2/km dici 2008, selon lengagement pris en 1998 par lassociation des constructeurs européens dautomobiles. Seulement, entre la théorie et la pratique il y a parfois un fossé que les constructeurs ne semblent pas très enclins à franchir avec un objectif qui ne sera vraisemblablement pas atteint par limmense majorité des fabricants.
Or, sachant que le transport routier est à lorigine denviron un cinquième des émissions de CO2 de lUnion européenne, dont environ 12 % sont imputables aux voitures particulières, après avoir présenté mi-janvier un ensemble de mesures contre le réchauffement climatique, visant une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre dici 2020, la Commission européenne se devait dannoncer un programme pour contraindre le secteur automobile à faire des progrès et à tenir ces engagements.
Partagée entre le commissaire européen à lenvironnement, Stavros Dimas, qui sétait prononcé pour abaisser la moyenne des émissions à 120 g de CO2/km dici à 2012 en sappuyant sur une législation contraignante, et le commissaire en charge de lindustrie, Günter Verheugen, opposé à tout cadre contraignant, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a adopté une position consensuelle.
Ainsi, aujourdhui, la Commission européenne a dévoilé son plan sur le devenir de son automobile. Pour José Manuel Barroso, ce plan devrait permettre à lindustrie de faire du défi du changement climatique à relever, un atout en terme de compétitivité à long terme. Pour cela, les constructeurs devraient bénéficier dun alignement de plusieurs textes européens sur la réglementation internationale, dans des domaines comme les pneumatiques, le verre de sécurité, les phares antibrouillard et les ceintures de sécurité, ce qui devrait permettre de réduire les coûts de mise en conformité et rendre les procédures moins longues et moins coûteuses. Simultanément, leffort en recherche et développement sera soutenu par lUE que cela soit pour lamélioration des équipements de sécurité/aide à la conduite, des carburants ‘renouvelables’ et des ‘véhicules intelligents’, avec lobjectif de parvenir à 120 g de CO2/km dici à 2012 (soit une réduction de 25 % par rapport aux niveaux actuels).
Plus précisément, pour parvenir à cette valeur démission de CO2 qui correspond à une consommation de 4,5 litres de carburant aux 100 km pour un moteur diesel et de 5 l/100 km pour un essence, la Commission entend agir non seulement sur les motorisations mais aussi sur des dispositifs tels que les systèmes de climatisation, la résistance au roulement des pneumatiques, lutilisation dindicateurs de changement de vitesse et linévitable recours accru aux biocarburants. En outre, les Etats membres sont également invités à mieux gérer le trafic et améliorer le comportement des automobilistes toujours dans le but de réduire les émissions de CO2.
Au-delà de ces déclarations dintentions, notons que si la technologie automobile sest considérablement améliorée au cours des dernières années, notamment en matière de rendement énergétique, les réductions des émissions de CO2 rendues possibles par ces améliorations nont pas suffi à contrebalancer les effets de laugmentation du trafic, de la taille et de léquipement des voitures. Alors quentre 1990 et 2004, lUE a réduit de près de 5 % ses émissions globales de gaz à effet de serre, les émissions de CO2 provenant du transport routier ont augmenté de 26 %.
Aussi, alors que la stratégie actuelle de lUE, reposant sur le volontariat des constructeurs, montre ses limites, en labsence de la mise en place dun cadre contraignant on voit difficilement comment lEurope parviendra à tenir ses objectifs à court terme (140 g de CO2/km en 2008) et à moyen terme (120 g de CO2/km en 2012), de parvenir à un secteur automobile moins polluant.
Cela étant, cette timidité institutionnelle nempêche pas lassociation européenne des constructeurs automobiles de crier ‘au loup’ et de qualifier ces propositions darbitraires et de trop sévères
Photo © CE
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