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Implanté dans les Bouches-du-Rhône, lAtelier Technologique de Plutonium (ATPu) de Cadarache avait pour fonction initiale la fabrication manuelle dans des boîtes à gants du combustible MOX (Mélange dOxydes) à partir de poudres doxydes duranium et de plutonium. En 2003, la production cesse, la fermeture étant réclamée depuis 1995 pour non-conformité aux normes parasismiques. Alors que le décret de démantèlement de linstallation paraît en mars 2009, un premier incident grave est signalé en octobre 2009. Bien que les visites de lAutorité de Sûreté Nucléaire (ASN) en 2009 et les deux inspections des 15 mai et 5 août 2009 naient pas souligné décart notable, le CEA dévoile un écart de masse de plutonium de 39 kilos par rapport à son stock prévisionnel.
Cela ne stoppe pas le démantèlement. Fin 2010, un nouveau rebondissement se produit lorsque des quantités de plutonium supérieures à la dose admissible sont relevées dans des fûts stockés à lATPu. Pressentant que lenquête publique soumise aux citoyens en 2008 contenait des données erronées sur les quantités de plutonium présentes dans linstallation, le Collectif Anti-nucléaire 13, lorganisation des Amis de la Terre ainsi que des particuliers déposent un recours en référé auprès du Conseil dEtat pour faire suspendre en urgence le démantèlement de lATPu.
Probablement inquiétée par cette démarche, lASN réalise successivement deux visites dinspection en début dannée. Réalisée en janvier dernier et portant sur la criticité et, plus particulièrement la vérification de létalonnage dun poste de comptage du plutonium, la première visite constate sur une cellule que : « le rapport détalonnage fait état dune incertitude de mesure de plus de 48 % ». En outre, cette incertitude nest pas prise en compte dans lapplication des règles dentreposage, ces règles assurant un écartement minimum entre les fûts entreposés pour éviter le risque de criticité. Sont également sujettes à caution la qualification du sous-traitant chargé deffectuer ces mesures ainsi que la rigueur des contrôles réalisés par lingénieur spécialisé.
Sappliquant à évaluer la question des déchets sur lensemble du centre de Cadarache, et plus particulièrement à lATPu, la deuxième visite dinspection, menée début février, est également édifiante. LASN révèle ainsi que : « la circulaire centre de Cadarache sur la gestion des déchets nest pas correctement appliquée ( ) en particulier sur les installations ATPu et LPC ». Par ailleurs, afin de mener la gestion et la comptabilisation des déchets, linstallation ATPu substitue au logiciel requis une application Excel. Plus inquiétant, la surveillance de lactivité de gestion des déchets imposée à AREVA, opérateur du démantèlement, « nest pas tracée et ne fait pas lobjet dun programme pré-établi ». Ultime aberration constatée, des déchets dits « sans filière immédiate » (DSFI), dont la présence à lATPu est confirmée, ne figurent pas à linventaire des déchets présenté par AREVA.
Malgré ces invraisemblances, le démantèlement se poursuit inexorablement. Les réponses de lexploitant à lASN sont attendues pour fin avril, au plus tôt, et ne seront pas rendues publiques. Parallèlement, le Conseil dEtat a jugé recevable le recours déposé par le Collectif Anti-nucléaire 13, les Amis de la Terre France et des particuliers pour la suspension / annulation du décret de démantèlement de lATPu de Cadarache. Laudience est attendue courant mars.
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