
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

L’usage de la lingette (1) est apparu en France en 1994, précisément pour les bébés, puis s’est étendu au démaquillage en 1998, avant de gagner les sols, les sanitaires et la cuisine. Depuis, ses usages se démultiplient dans notre vie quotidienne et elles ont la fâcheuse tendance à se démultiplier.
Aujourdhui 56 % des ménages français en utilisent. Pour les industriels, c’est tout bénéfice, puisqu’elles ne se substituent pas aux détergents traditionnels et représentent un chiffre d’affaires supplémentaire de 175 millions d’euros. Pourtant, nettoyer la maison avec des lingettes revient 15 fois plus cher qu’à la serpillière et au balai (555 euros par an contre 35 euros) et génère 23 kg de déchets par an contre 1,1 kg, selon une étude de l’Observatoire de la consommation durable à Bruxelles. Plus effrayant encore, un ménage qui n’utiliserait que des lingettes pour la maison, le linge et l’hygiène dépenserait 1 108 euros par an et produirait 58 kg supplémentaires de déchets par an, dont la quasi-totalité (55 kg) ne sont pas repris par la collecte sélective et donc pas recyclés. Car le problème de ces lingettes, contrairement au flacon vide de détergents que nous trions, c’est quelles vont directement dans le ‘tout-venant’ des déchets ménagers incinérés. Or le volume de déchets ne cesse de croître. En 40 ans, notre consommation de déchets a été multipliée par deux, et elle continue de croître de 1 à 2 % chaque année.
Chaque Français produit en moyenne 1 kg de déchets ménagers par jour. En 2002, 50 millions de tonnes de déchets ont dû être gérés, dont 21,9 millions de tonnes provenant des ménages. Les emballages pèsent 30 % du poids et 50 % du volume de nos poubelles. La plupart dentre nous, consommateurs, ne semblent pas percevoir le produit jetable comme dommageable pour l’environnement, absorbés par le côté pratique et facile de son utilisation. Du coup, nous oublions que la tendance récente à la mini-dose et à lemploi unique, comme les lingettes, est responsable d’une prolifération de sachets et conditionnements. Surtout, lorsquon y pense, que dans la plupart des cas, il suffirait d’une éponge, dun peu d’eau et dun peu de savon.
Certains consommateurs soucieux d’environnement, et accros de la lingette, tentent de se repérer avec des labels, comme NF Environnement ou le label européen, qui certifient des produits présentant des impacts moindres sur lenvironnement et une aptitude à lusage au moins équivalente à celle dautres produits similaires.
A titre dinformation, rappelons juste que ces labels sont payants pour les entreprises qui, si elles présentent un discours vertueux, doivent avoir obligatoirement un portefeuille bien garni. Lobtention dun écolabel génère en effet des dépenses : frais de dossier, visite daudit, droits dusage de la marque, tests des produits
Ces frais peuvent atteindre plusieurs milliers deuros par an.
Lécolabellisation constitue donc pour lentreprise, un investissement et tout investissement vise avant tout, on le sait, au bien être de lentreprise et, dans ce cas-là, à la promotion de ses produits.
(1) Pour rappel la lingette est un carré de tissu non-tissé en cellulose, en viscose ou en polyester imbibé de produits actifs et qui n’est pas recyclable.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 08 novembre 2005 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




