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A limage des marées vertes en Bretagne, le Québec fait face à une vague de bleu-vert sur ses lacs, quasiment pour les mêmes raisons quen France.
Les algues bleu-vert, dont le terme scientifique est cyanobactéries, sont des micro-organismes qui existent depuis plus de 2 milliards dannées. Présentes naturellement à de faibles concentrations, dans les lacs et les rivières du Québec, elles passent inaperçues la plupart du temps. Par contre, dès que le milieu aquatique reçoit une trop grande quantité de phosphates (engrais de lagriculture, produits lessiviels des particuliers, etc.), elles se reproduisent rapidement et forment ce que les Canadiens appellent des fleurs deau.
Actuellement, à léchelle du Québec, si seulement 13 lacs font lobjet dun avis de santé publique de non-consommation ou dinterdiction dutilisation du plan deau, dans les autres cas répertoriés, soit 72 lacs, le phénomène des algues bleu-vert est localisé à certains secteurs du plan deau et entraîne plutôt une simple mise en garde. Toutefois, si le Québec nest pas au niveau de la Bretagne, la prolifération des algues bleu-vert est un phénomène dont les autorités commencent à sémouvoir.
La ministre du développement durable et de lenvironnement, Line Beauchamp, après avoir visité plusieurs sites touchés, a ainsi annoncé la tenue, fin septembre 2007, dune réunion sur le sujet, en présence du Premier ministre Jean Charest.
Les recettes pour lutter contre ces algues sont connues et ont déjà fait lobjet dune mise en uvre réussie dans plusieurs municipalités. Ainsi, par exemple, la commune de Lac-Sergent a solutionné le problème en moins de deux ans, en déclarant la guerre aux phosphates.
Sil est vrai que le lac Sergent offre lavantage de pas être riverain de terres agricoles, le maire n’a pas hésité à prendre des mesures impopulaires. Les particuliers se sont vu interdire tous les fertilisants (sauf le compost) et inviter à réhabiliter la végétation naturelle des cinq premiers mètres de rivage. Le résultat ne c’est pas fait attendre, une amélioration très significative de la qualité de l’eau a été enregistrée dès cet été, selon la mairie de Lac-Sergent. De plus, alors que la crainte de déplaire aux électeurs est souvent avancée par les maires inactifs, l’opération cest passée facilement, et moins de 5 % des riverains qui devaient revégétaliser leur rivage nont pas obtempéré. Aujourdhui, ils encourent des amendes pouvant atteindre 500 dollars canadiens par jour (près de 350 euros).
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le 07 août 2007 à 12:00
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