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Ce matin, à 7 h 30, 2 militants de Greenpeace se sont hissés à bord du porte-avions Clemenceau, à 90 miles nautiques de l’entrée du canal de Suez. Remorqué vers l’Inde pour y être démantelé, le Clemenceau doit passer par le canal de Suez ; aussi, par cette action, l’association souhaite que l’Egypte, signataire de la convention de Bâle sur le transport des déchets toxiques, interdise au convoi l’accès au canal.
Les deux hommes (un français et un danois) de Greenpeace ont pris place au sommet du mât de l’ancien porte-avions escorté par une frégate et un hélicoptère français, sans entraver le déplacement de l’ensemble progresse à environ 3 nuds (environ 5 km/heure), selon l’association.
Même si l’Egypte laisse le Clemenceau accéder au canal de Suez, le feuilleton continu, car la carcasse du porte-avions et sa ‘cargaison d’amiante’ son toujours dans l’incertitude de leur bon accueil en Inde. En effet, le risque de voir le Clemenceau revenir en France n’est pas exclu, notamment depuis la recommandation négative de la commission spéciale de la Cour suprême indienne chargée dexaminer le 6 janvier 2006 lacceptabilité du porte-avions sur le chantier de démantèlement dAlang. Selon le porte-parole de cette commission, limportation du Clemenceau est illégale car elle viole la Convention de Bâle relative aux exportations de déchets toxiques et les estimations fournies par la France sur les quantités damiante encore à bord sont « incomplètes, inutiles, non transparentes et variables ». Dans ces conditions, « le Clemenceau nest pas autorisé dans les eaux indiennes et devra rester en dehors des 200 miles nautiques ».
En outre, hier, le tribunal de grande instance de Versailles a décidé que les associations pourront avoir accès aux estimations de la société qui a effectué un premier désamiantage, Technopure, concernant le tonnage d’amiante du navire. Deux experts ont ainsi été chargés d’examiner ces documents pour valider les chiffres et appréciations qui y sont présentées, avant de présenter leurs conclusions aux associations au plus tard le 15 février 2006. Si ces informations s’avèrent capitales dans un dossier ou le flou demeure sur la quantité réelle d’amiante encore présente à bord du Clemenceau (105 tonnes selon l’Etat français, entre 500 et 1 000 tonnes pour la société Technopure), elles pourraient n’être rendues publiques qu’après la conclusion de la Cour Suprême Indienne, le 20 janvier prochain, sur l’acceptation ou non du bâtiment.
Quelque soit le dénouement final, les organisations non-gouvernementales écologistes sont en passent de gagner leur pari, à savoir faire du porte-avions Clemenceau un symbole, ce qui est d’autant plus facile que son propriétaire est clairement identifié, à savoir la France. Ainsi pour A. Thébaud, porte-parole de l’association Ban Asbestos. ‘Le cas spécifique du Clemenceau est symptomatique : lEtat se croit tout puissant et se permet toutes les irrégularités mais derrière les chiffres ce sont des vies humaines, des conditions de travail indigne et des environnements qui sont en jeu. Il est absolument impératif de développer des filières propres de démantèlement. Alors que le ministre du travail français a annoncé la tolérance zéro pour les chantiers de désamiantage français, de quel droit le Gouvernement français se permet-il dexporter son amiante vers lInde ? Le Clemenceau doit être le premier bateau symbolisant de nouvelles pratiques de coopération loyale nord sud.’
Photo © Greenpeace / David Sims
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le 12 janvier 2006 à 12:00
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