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Passé dune quinzaine, en 2001, à près de 80 aujourdhui, le nombre de municipalités qui font appel aux chevaux de trait pour mener à bien la collecte des ordures ménagères, gérer les espaces verts, etc. ne cesse daugmenter. Dernière ville à se lancer, Beauvais, préfecture de lOise, a débuté ce jour une expérimentation de collecte à cheval du verre usagé. Lattelage tiré par Nipon du Santerre, un cheval de race Trait du Nord de lassociation Equiterra, sera mené par une femme cocher et accompagné par des agents de SITA sur un circuit jusque-là attribué à un camion.

Dans la continuité du partenariat signé le 5 mai dernier entre la société SITA et les Haras nationaux, pour professionnaliser lusage des chevaux, ânes et autres mules dans la collecte des déchets et le nettoyage des villes, lopération sachèvera le 3 octobre et aura valeur de test national. A son terme, la filiale de Suez entend ainsi pouvoir proposer un service de collecte hippomobile à toutes les collectivités avec lesquelles elle travaille (1).
Le cheval nest pas un auxiliaire municipal nouveau à Beauvais, depuis 2005 il y est mis à contribution pour différentes tâches (transports de personnes, sécurité (brigade équestre), éducation
), la maire de la ville, Caroline Cayeux, soulignant que ‘avec le cheval, on pourrait penser à un retour en arrière, alors que pour nous, cela représente une façon très moderne et efficace de faire face aux difficultés daujourdhui’.
En effet, au-delà dun bilan écologique imbattable, les chevaux de trait sont dune manière générale beaucoup plus souples dutilisation en permettant laccès à des voiries de taille réduite et en présentant un coût global très inférieur à une solution motorisée (moins de 10 000 par an contre environ 14 000 pour un camion).
Photo © Equiterra
1- Trouville et Lyon ont déjà recours, en partie, à des chevaux pour le ramassage des ordures ménagères.
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« Chassez le naturel et il reviens au galop ! »Enfin,une initiative intéressante ! Bravo à tous ceux qui se sont attelés a un tel projet.
Il y a de quoi sourire. Le cheval, pratique, bon marché, vivant, tombé en désuétude face au rouleau compresseur de la mécanisation et de la propagande industrielle, qui revient présenté non comme une saine marche arrière face aux aberrations de la modernité, mais comme une « façon très moderne et efficace de faire face aux difficultés d’aujourd’hui »… hahaha. Et pendant ce temps, dans le monde entier, on vend les bienfaits de la mécanisation à coup de « révolution verte » à des sociétés qui sont peut-être finalement plus modernes et efficaces que nous ?…
Equins ou asiniens, nos compagnons à quatre pattes ont toujours été et sont encore dans beaucoup de pays des serviteurs robustes, efficaces et exemplaires des travaux lourds et pénibles de portage et de débardage que doivent effectuer les humains. L’annoncer comme une découverte d’avenir est quasi un gag! Mais j’y suis entièrement favorable et l’étais bien avant aujourd’hui.
Le groupe Suez est une grosse machine a sous.
Le résultat de l’affaire sera un verrouillage des prestations de collecte hippomobile dans les villes avec des meneurs payés au salaire minimum et des chevaux très sollicités.N’oublions pas que les Haras nationaux vont dégraisser leur personnel d’ici un ou deux ans.
Une bonne opération de communication et bien sur des résultats économiques à l’avenant; les villes seront enchantées de payer les prestations d’un gros groupe offrant toutes les garanties.
Tout cela donnera une belle image verte à ce groupe bien peu préoccupé par la nature.




