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ramassage des déchets avec des ânes
Nettoyer les plages, pour une commune littorale, c’est une obligation. La plupart des touristes étant particulièrement mal éduqués en matière environnementale, ils n’hésitent pas à abandonner ici et là quelques déchets qui, s’ils ne sont pas ramassés, finiront à la mer. Pour l’anecdote, le pire de ces déchets reste le mégot de cigarette, facilement enfoui dans le sable ou jeté à l’eau, et qui peut mettre jusqu’à dix ans avant de se dégrader naturellement.
Pour éviter de proposer des plages-poubelles à leurs visiteurs, les communes déploient alors les grands moyens pour le nettoyage des sites : en général, des tracteurs ou des engins de travaux publics se chargent de filtrer le sable. Efficace, mais le bilan carbone de l’opération n’est pas fameux. Cet été, les plages de l’île d’Oléron ont vu débarquer Quasimir et Ulrich, préposés au nettoyage. Jusqu’ici, rien d’étonnant. Sauf qu’Ulrich et Quasimir sont deux ânes, deux baudets du Poitou.
C’est Edith Pavan, la responsable locale du nettoyage des plages, qui a souhaité leur recrutement, pour une opération plus respectueuse de l’environnement, sans émission de CO2, notamment dans les zones sensibles comme la réserve naturelle de Moëze-Oléron. Mais ces ânes permettent aussi une meilleure sensibilisation des publics, qui n’hésitent pas à venir à leur rencontre (et à celle de leurs maîtres) pour prendre quelques informations sur la gestion des déchets. Et puis enfin, Quasimir et Ulrich sont deux baudets du Poitou, une espèce qui a bien failli disparaître il y a quelques années, qui est désormais en passe d’être sauvée, mais à laquelle il faut trouver une utilité pour poursuivre cet ambitieux programme de préservation.
Alors si vous croisez deux ânes lors d’une ballade en bord de mer, ne soyez plus surpris…
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