
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

En cours de démantèlement depuis début 2009, « lAtelier de Technologie du Plutonium (ATPu) », lun des sites du Commissariat à lEnergie Atomique de Cadarache, exploité par AREVA, a été le théâtre dune inquiétante découverte. Ancienne usine de fabrication de combustible MOX, mélange duranium appauvri et de plutonium, ce site a été fermé car considéré comme non conforme aux exigences de sûreté actuelles. Mais, lors des opérations de démantèlement, la quantité de plutonium restée dans les matériels de confinement sest révélée largement supérieure à celle attendue. En effet, ce ne sont pas 8 kg de plutonium qui ont été retrouvés mais 39 kg. Or, comme le note Greenpeace France : « Rappelons que quelques microgrammes suffisent à déclencher un cancer mortel des poumons ou des voies respiratoires et que 7 à 8 kg de plutonium permettent de confectionner une bombe nucléaire de la puissance de celle utilisée à Nagasaki en 1945 ».
Suite à cette trouvaille, lAutorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a inspecté le site le 9 octobre dernier et a suspendu les travaux de démantèlement. Elle a, en outre, classé lincident au niveau 2 de léchelle internationale des événements nucléaires (INES), laquelle en compte sept en tout.
A en croire Greenpeace, le Commissariat à lEnergie Atomique (CEA) avait connaissance de la situation depuis le mois de juin 2009 et se serait volontairement abstenu den informer lASN. Les déclarations de Jean-Louis Borloo ne semblent pas démentir cette position, le ministre dEtat ayant déclaré regretter « profondément quun tel délai se soit écoulé entre la découverte de cette situation et sa déclaration ».
Cette nouvelle affaire vient ternir un peu plus limage de lindustrie nucléaire, déjà largement entachée par un récent documentaire diffusé sur la chaîne Arte (1). Réalisé par Eric Guéret et Laure Noualhat, ce dernier pointe du doigt le scandale du stockage de déchets nucléaires français en Russie.
Pour lheure, les opérations de démantèlement initiées sur le site du CEA ne reprendront pas sans laccord de lASN.
1- Diffusé le 13 octobre dernier, ce documentaire sintitule « Déchets, le cauchemar du nucléaire ».
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 15 octobre 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Cet « incident » doit vraiment être d’une gravité inaccoutumée pour que la mal nommée Autorité de sûreté nucléaire le classe au niveau 2. Ce classement n’a qu’un sens médiatique, mais tout événement étant systématiquement classé au niveau 1 pour le banaliser et en faire justement un non-événement , nous pouvons légitimement être quelque peu inquiets
surtout quand on pense au nombre fantastique de bombes atomiques sur lesquelles repose paisiblement notre bucolique pays. Face à cela, les divers plans Vgipirate régulièrement mis en place font doucement sourire.
Il me semble du reste que ce Mox est précisément le combustible prévu pour la petite Normande, l’EPR, et qu’il est la matière la plus (durablement) dangereuse qui soit. Mais c’est peut-être ce qu’on appelle « développement durable »
?




