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Il y a cent ans, Paris avaient les pieds dans leau; en cause, un automne très pluvieux, saturant les capacités d’absorption des sols et une fin d’année voyant les pieds de la célèbre statue du Zouave, du pont de lAlma, être recouverts de 20 centimètres deau. Les deux épisodes de pluie qui suivirent, en janvier 2010, sur des sols rendus étanches, virent les eaux de la Seine et de ses affluents fortement gonfler. En l’espace de quatre jours, le fleuve de la capitale fit un bond de plus de 3 mètres et, avant quune décrue ne samorce, le deuxième épisode pluvieux amena le niveau des eaux jusqu’aux épaules de la statue, le 28 janvier 1910. Léchelle hydrométrique du pont dAusterlitz affichait alors 8,62 mètres (1), pour un débit denviron 2 400 m3/s.
Si le lendemain la décrue samorça, il fallut attendre le 16 mars pour que le fleuve retrouve son lit dans la capitale. Economiquement, pour le département de la Seine (aujourdhui Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne), laddition séleva à environ 450 millions de francs, soit léquivalent de 1,4 milliard deuros en 2009.

Aujourd’hui, un siècle après, une telle catastrophe est encore possible. Si quatre grands barrages-réservoirs ont été construits en amont de Paris pour contenir les eaux de la Seine et de ses principaux affluents, qu’un cinquième ouvrage devrait voir le jour dans les années qui viennent, le niveau du fleuve ne serait que quelques dizaines de centimètres plus bas lors d’une crue importante. Dès lors, si l’on se trouvait dans une situation (1) aboutissant à un événement similaire à la crue de 1910, 439 communes seraient impactées selon les projections de la préfecture de police de Paris. Pour la seule Ile-de-France, environ 5 millions dindividus seraient diversement touchés, 1,8 million serait privé délectricité, tandis qu’à Paris même, près de 200 000 personnes auraient les pieds dans leau.
Au final, les conséquences seraient considérablement plus importantes quen 1910, avec une probabilité de 12 milliards deuros de dommages directs et indirects, ce qui na rien détonnant lorsque lon sait que 85 % du lit majeur de la Seine est désormais urbanisé dans Paris et sa petite couronne.
1- Trois situations sont envisageables pour rendre les sols étanches et rendre possible une crue dite », similaire à 1910 : des sols saturés en eau, comme en 1910 ; des sols gelés, comme lors de la crue de 1955 ; des nappes phréatiques à leur maximum.
2- Le magazine Echo Nature de janvier-février revient plus en détail sur la crue de 1910, ses conséquences et la probabilité de la survenue d’un épisode similaire, carte de Paris des zones touchées à l’appui.
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Vite, tous sur la bute et démolissons l’horrible sacré-Coeur pour y faire un centre d’accueil pour les futurs sinistrés en prévision de cette catastrophe. Un peu de charité !




