
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Au mois davril dernier, la revue Nature a publié un article qui peut faire sourire ceux qui ont le sens de lhumour mais laisser circonspects quelques autres. En résumé, les mesures visant à limiter la pollution de lair vont réduire la capacité des plantes à absorber le CO2. Paradoxe ou illustration de la complexité, nous sommes loin de maîtriser le cycle du carbone
Les recherches scientifiques sur les gaz à effet de serre avancent et les modélisations intègrent sans cesse de nouveaux éléments pour mieux comprendre le couple émission/absorption qui régit les taux de CO2 dans latmosphère. On sait que locéan, mais aussi les végétaux sont capables dabsorber une part importante du gaz carbonique émis par les activités humaines. Appelés puits de carbone, ils seraient des éléments clés pour stabiliser le climat. Mais, autant leurs compétences sont à lheure actuelle difficiles à chiffrer, autant les facteurs qui les conditionnent sont multiples.
Lefficacité de labsorption par les plantes tient dans la photosynthèse, lutilisation de lénergie solaire pour synthétiser de la matière organique à partir du carbone minéral (le CO2). Or les particules polluantes présentes dans lair, type aérosols sulfatés, dun côté reflètent les rayonnements solaires et les renvoient dans lespace, mais de lautre, participent dans lair à une meilleure diffusion de la lumière. Les végétaux tirent parti de cette diffusion pour activer leur photosynthèse. Il y a donc une relation entre présence de polluants et captage du CO2.
La revue Nature explique que les émissions de particules sulfatées, particulièrement importantes durant la période 1950-1980, avaient déjà été prises en compte dans les modèles scientifiques, mais seulement pour leur effet de réflexion qui, réduisant les rayonnements solaires directs, diminue de 14 % labsorption de CO2 par la photosynthèse. Intégrant ce phénomène dans leurs calculs mais, ensuite, prenant en compte la diffusion lumineuse favorisée par les aérosols, les nouveaux travaux publiés en avril (1) montrent quen fait, durant la même période, les taux dabsorption du carbone ont augmenté de près de 10 %. Daprès les chercheurs responsables de cet « ajustement » de modèle, si les émissions de SO2, le principal aérosol sulfaté considéré, continuent à diminuer suite aux mesures prises par les gouvernements, la diffusion des rayonnements sera moindre et les plantes absorberont moins de CO2. Y aurait-il un choix à faire entre réduction de la pollution atmosphérique et la lutte contre le changement climatique ? Une bonne blague non ?
1- Mercado, LM et al. (2009) Impact of changes in diffuse radiation on the global land carbon sink. Nature 458
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 13 mai 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
A quoi servira l’augmentation du taux d’absorption de carbone des végétaux, sil n’y a plus de forêts primaires assez importantes pour peser dans le cycle du carbone?




