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Ce n’est pas nouveau, la plupart des espèces de tortues marines sont menacées. Les causes sont bien identifiées avec les sacs plastiques que les tortues peuvent ingérer, l’utilisation de filets non-sélectifs qui les piègent et, surtout, le braconnage et le ramassage illégal des oeufs.
Avec des effectifs en chute libre pour certaines espèces (tortue luth
), aujourd’hui seule l’adoption de mesures internationales draconiennes peut entretenir l’espoir de sauver des animaux qui ont fait leur apparition il y a 80 millions d’années. Pour cela, la législation doit être sans faille, ce qui ne semble pas le cas de celle que la France prépare.
Très concernée par la protection des tortues marines, avec ses territoires et département d’Outre mer qui comptent plusieurs sites de nidification, la France travaille à la rédaction d’un arrêté visant à les protéger.
Si le projet d’arrêté, de juin 2004, envisage une stricte protection en interdisant ‘
la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non des spécimens de tortues marines prélevées dans le milieu naturel
’, le texte s’accompagne également de nombreuses dérogations. Parmi celles-ci, figure la possibilité d’autoriser une activité commerciale visant à écouler des stocks d’écailles ou de produits dérivés. Or, dans l’impossibilité de dater précisément et simplement les différents produits, autoriser le commerce c’est encourager implicitement les trafiquants et braconniers.
Sur la petite île de Mayotte, territoire français dans l’océan Indien, malgré les efforts visant à sensibiliser la population, chaque année on estime qu’environ 2 000 tortues sont victimes du braconnage.
Pour l’association Oulanga na Nyamba, qui oeuvre pour la sauvegarde des tortues, l’adoption de cet arrêté serait la négation ‘
des résultats obtenus en matière de dissuasion du braconnage, progrès acquis contre des habitudes culturelles solidement ancrées, et dans un contexte de pénurie alimentaire notoire. Ce serait ouvrir la porte aux trafiquants en tout genre, conduisant ainsi les espèces de tortues marines vers une fin rapide et tragique.’ Selon Oulanga na Nyamba, les conséquences auraient un impact sur toutes les espèces protégées, et le texte créerait un précédent que dautres pays ne manqueraient dexploiter pour leurs propres besoins. A ce titre, l’association, qui vient de prendre connaissance du projet, envisage d’interpeller les instances européennes et, dans une lettre au ministère de l’écologie, refuse de ‘
cautionner de telles décisions, arbitraires et sans aucune concertation, notamment avec ceux, fonctionnaires ou bénévoles, qui se dévouent sans compter, afin que survivent ces espèces.’
photos © Huguet / BIOS
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le 12 février 2005 à 12:00
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