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Hier, l’annonce du doublement de la population d’ours dans les Pyrénées a suscité des réactions très mitigées. La décision du gouvernement de réintroduire 5 ours en 2005, et peut-être autant les 2 années suivantes, ne fait évidemment pas l’unanimité parmi les éleveurs.
N. Fourtine, vice-président du parc national des Pyrénées, responsable de la chambre d’agriculture et maire d’Esterre (Hautes-Pyrénées), a déclaré dans une interview à Sud Radio qu’il comptait réagir violemment au projet de réintroduction d’ours qui menace le pastoralisme de disparition.
De son côté, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) estime que ces mesures vont dans le bon sens, mais est inquiet sur l’adaptation obligatoire des pratiques d’élevage qui sera longue et difficile. Ainsi, J. Morscheidt, membre de l’équipe technique ours rappelle que si l’ours est moins prédateur que le loup, dans un rapport de 1 à 10, ‘
beaucoup d’éleveurs ont pris l’habitude de laisser les bêtes sans conduite.’
Serge Lepeltier, le ministre de l’écologie, a néanmoins déclaré vouloir prendre en compte les difficultés que peut poser la présence dours dans les Pyrénées, que cela soit pour les professionnels de la montagne, les chasseurs ou les habitants. A ce titre des mesures daccompagnement sont prévues pour l’acquisition de chiens de protection, de clôtures, la construction et la réhabilitation d’abri pour les bergers, l’aide au gardiennage… ainsi que le remboursement des éventuels dégâts perpétués par les ours (brebis, ruches…).
Reste à savoir si ces ‘belles déclarations’ seront suivies de réelles prises en charge, rapides et concrètes, à l’opposé de ce qui c’est passé, et perdure, pour le retour du loup dans les Alpes, où globalement l’administration conforte les détracteurs du prédateur par son inefficacité et ses lenteurs traditionnelles.
Au-delà de la décision politique qui risque de radicaliser les détracteurs de l’ours, la balle est maintenant dans le camp du ministre. A lui de prouver sur le terrain l’engagement de l’Etat en faveur d’une cohabitation intelligente entre l’ours et le pastoralisme, sans réitérer les erreurs de ces prédécesseurs, toutes tendances politiques confondues.
Enfin, outre ces réactions, il est regrettable de constater le silence d’une large majorité d’associations de protection de la nature, pourtant très réactives lorsqu’il s’agit de souligner des décisions n’allant pas dans leur sens. Qu’il s’agisse de préservation de l’environnement ou d’autres thèmes, les clivages politiques et les luttes d’influence n’ont jamais fait avancer des dossiers, ces associations seraient bien avisées de ne pas l’oublier !
Plus le consensus autour de la décision de S. Lepeltier sera important et plus ses chances de réussite seront grandes. Alors ne serait-ce que pour les ours qui seront ‘arrachés’ à leur territoire d’origine pour repeupler une contrée que nous n’avons pas su préserver, souhaitons-lui de parvenir à rassembler et convaincre toutes les forces nécessaires pour la réussite de ce repeuplement.
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