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Le bilan du tremblement de terre et des raz-de-marée qui ont ravagé lAsie du Sud atteint les 150 000 morts, mais si laide humanitaire durgence reste très logiquement en tête des priorités de la communauté internationale, le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE) estime essentiel de sattaquer immédiatement aux préoccupations écologiques qui vont menacer la santé des survivants.
La destruction des ports et autres infrastructures industrielles est importante et constitue une nouvelle menace pour les populations, il est donc nécessaire de traiter dès maintenant des problèmes sous-jacents comme les déchets liquides et solides, les produits chimiques industriels, les systèmes dassainissement et la salinisation des réserves deau potable. Sans traitement approprié, ces causes environnementales alourdiraient encore le bilan de la catastrophe.
Selon le Directeur exécutif du PNUE, K. Toepfer, les gouvernements locaux en ont conscience puisque le soutien apporté par le PNUE se fait ‘… lécho des demandes exprimées par les autorités nationales qui souhaitent voir des experts en matière denvironnement évaluer et soulager les problèmes les plus urgents.’
Concrètement des experts environnementaux vont renforcer les équipes des Nations Unies déjà sur le terrain et apporter une aide en matière d’analyses, de télédétection… afin daider à lidentification des impacts et de fournir des informations utiles aux efforts humanitaires.
Au-delà de l’urgence humanitaire, l’écosystème côtier a particulièrement souffert. Constituées de palétuviers aux racines aériennes, les mangroves sont partiellement détruites, tandis que les récifs coralliens, constitués de coraux auxquels s’agglutinent des algues, ont littéralement été décapé par le tsunami et pourraient connaître une croissance ralentie durant plusieurs années.
Ces zones tampons, entre le milieu marin et terrestre, sont vitales pour de nombreuses espèces qui y trouvent un espace pour se reproduire et se nourrir. En outre, les mangroves limitent lérosion des côtes et protègent l’intérieur des terres des tempêtes. A ce sujet, pour le directeur scientifique de lUnion mondial pour la nature (IUCN), J. McNeely, si les écosystèmes côtiers navaient pas été largement ‘sacrifiés’ au tourisme et à lurbanisation, ils auraient limité les dégâts en atténuant la force des vagues.
Si les forêts de mangrove et les récifs coralliens ont été littéralement labouré par le tsunami, accompagné d’une protection rigoureuse, leur régénération est possible en l’espace de quelques années.
La volonté politique de réhabiliter ces écosystèmes naturels devra être forte. Le défi sera de tirer les leçons de l’urbanisation anarchique passée pour encadrer la reconstruction des infrastructures touristiques tout en préservant un environnement côtier protecteur, parent pauvre des précédentes installations. Le défi sera également de ne pas oublier les nombreuses communautés locales, dépendantes des écosystèmes naturels pour leur subsistance, en les accompagnant durant la période transitoire à venir.

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