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Bien que souvent assimilées au littoral quelles jouxtent, les îles de lAtlantique doivent faire face à une pression touristique plus importante que celle sévissant sur les côtes. lIFEN (Institut français de lenvironnement) en a dénombré seize, comprenant toutes au moins une commune.
A la fois dépendantes et victimes des flux touristiques, ces îles diffèrent du littoral atlantique par leur faible population, majoritairement peu active et âgée. En raison dune économie tournée essentiellement vers le tourisme, les zones artificialisées (tissu urbain, voies de communication
) couvrent plus de 15 % du territoire global des îles, soit un peu plus que la moyenne établie pour le littoral atlantique (13, 2 %). Ceci sexplique par un niveau de construction de logements plus élevé sur lessentiel des îles. Ces dernières présentent toutes, en effet, une pression de construction (1) plus importante que la moyenne métropolitaine, entre 1990 et 2005, excepté dans le cas de lîle dOuessant.
Paradoxalement à lorigine du succès de ces portions de terre perdues en mer, les richesses biologiques des îles souffrent de cette popularité. On estime ainsi quen période estivale les touristes résidents peuvent être cinq fois plus nombreux que les îliens. Or, une telle pression humaine est nécessairement lourde de conséquences sur des territoires réduits où la nature reste très présente. Bien que la quasi-totalité des îles bénéficie dau moins une protection (parc naturel
), des îles comme Ouessant, Groix, Belle-Île, Houat et Yeu mettent en péril leurs pelouses rases et leurs landes océaniques dont certaines sont réputées rares comme la lande à bruyère vagabonde. Les passages répétés des promeneurs peuvent entraîner la régression, voire la disparition, des dites pelouses, landes basses et dunes végétalisées. Pour exemple, le Conservatoire du littoral estime à 600 000 le nombre de visiteurs par an sur la Pointe des Poulains située à lOuest de Belle-Île.
Le trafic maritime généré est tout aussi nuisible aux écosystèmes quil traverse, les principaux risques environnementaux consistant en le raclage des herbiers (2), le rejet des eaux usées des bateaux et le dérangement des oiseaux nicheurs, notamment les sternes. Illustratives de lattrait que constituent les abords des îles, des études ont permis de dénombrer jusquà 7 500 bateaux dans le golfe du Morbihan à la mi-août.
Les effets pernicieux de ce dynamisme intrinsèquement lié au tourisme ne touchent pas que la faune et la flore locales. Face à cette pression urbaine et touristique croissante, lagriculture ne trouve plus sa place et peine à se maintenir. Daprès lIFEN, celle-ci aurait ainsi perdu sur lensemble de ces territoires îliens 41 % de ses surfaces entre 1970 et 2000 contre 19 % sur la façade atlantique. En conséquence de quoi, plus de 70 % des exploitations ont disparu, ôtant un débouché supplémentaire aux habitants locaux. Seuls Belle-Île, Batz et Noirmoutier font exception, ayant su tirer parti de leur climat au profit de la production de primeurs.
Du point de vue de limmobilier, le bilan savère lui aussi négatif. De fait, lacquisition de logements secondaires par des résidents saisonniers aux revenus élevés, cumulée à la rareté des terrains constructibles, réduit laccès des populations locales au foncier et ne favorise pas le maintien de celles-ci. Par ailleurs, laménagement de logements individuels et de lotissements, de locaux non résidentiels et de zones commerciales dénaturent et dégradent les paysages, lesquels représentent pourtant, aujourdhui, le principal « fonds de commerce » de ces îles.
1- Elle se calcule par le nombre de m2 construits par km2.
2- Amas de plantes aquatiques.
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le 05 décembre 2008 à 12:00
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Comment faire pour satisfaire les envies des urbains pour le plein air, le vent vif!
C’est la même chose pour les marais salants du Côté de la Baule, le croisic, et ses alentours. Des nidifications ne se font plus, trop de tourisme à se balader, trop de foncier à s’installer même sur le natura 2000!!!! Ils en ont rien à f….! que ce soit les élus locaux pas assez résistant aux pressions foncières, et touristiques… comment faire????
Si les urbains ont ces envies bucoliques, c’est bien parce que la ville n’est pas viable, parce qu’elle est pathogène et mortifère.
C’est ainsi que le Salut viendra inéluctablement de la campagne, il faut arrêter ces migrations insensées vers les villes et retourner dans sa chaumière regarder fumer la cheminée.
Faute de quoi les citadins toujours plus nombreux à la recherche toujours plus désespérée et absurde d’espaces « préservés » afin de les coloniser sauvagement, ne laisseront plus un cm2 inviolé, impollué, inhabité sur l’écorce terrestre, mais c’est déjà le cas!
Il est vrai que le futur est dans l’espace..
(ou dans l’abîme?..)
N’y a-t-il d’iles de l’atlantique qu’en Bretagne ?
Je suis propriétaire d’une maison sur l’ile de Ré (Je pense que l’eau autour s’appelle Atlantique, comme autour d’Oléron je crois !) et la cohabitation toutisme – insulaires semble bien se passer. La culture de la vigne et les salines semblent bien se porter pour le plus grand bonheur des habitants et des touristes.




