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Aujourd’hui, nombreux sont les murs qui se construisent pour bloquer les flux de migrants, mais au-delà des problèmes géopolitiques et humains, ils affectent grandement l’environnement dans lequel ils sont insérés. Parmi les dernières réalisations, on peut notamment citer la Slovénie avec la mise en place, l’hiver dernier, d’une barrière de barbelés tranchants et de panneaux à la frontière croate ; aux USA, le candidat républicain souhaite achever la construction du mur à la frontière mexico-américaine.
En oubliant le contexte géopolitique, de telles interventions dans la nature entraînent des répercussions majeures et dangereuses sur la biodiversité – comme cela a pu être observé dans le passé.
La frontière entre les USA et le Mexique, pourvue d’un écosystème fragile, car situé entre deux écozones, est un espace essentiel pour la migration des espèces. L’impact principal lié à l’achèvement de la construction du mur sera l’empêchement de cette migration et donc le blocage du brassage génétique des populations de mouflons, ours, et autres, faute d’échanges entre lesdites populations. Or, cette diminution de la diversité génétique accroît la vulnérabilité des animaux face aux maladies. Construit sur 40 % de la frontière Mexico-Américaine, les scientifiques notent déjà des impacts considérables sur les populations de couguars et de lynx roux. Les oiseaux ne sont pas épargnés non plus, les chouettes chevêchettes qui volent bas, et les géocoucous qui préfèrent courir au sol sont eux aussi des victimes du mur.
En Europe, la barrière de barbelés slovène, située à la frontière slovéno-croate, impacte plusieurs réserves naturelles, dans une des régions les plus riches pour la vie sauvage ; l’impact environnemental risque d’y être très lourd. Un article scientifique publié dans la revue PLOS Biology prévoit que la barrière déstabilise les 10 meutes de loups, en changeant leur habitude de migration liée à l’accouplement. L’article note également que la complétion du projet pourrait entraîner l’extinction du lynx dans la région. Le futur est aussi sombre pour les 1 500 ours de la région qui sont habitués à traverser la frontière, un ours bagué a franchi la frontière trois fois en six mois – et les populations de Croatie et de Slovénie ne peuvent être viables séparées. Pour le moment, les barbelés tranchants ont surtout coûté la vie à des chevreuils et des cerfs, qui meurent, après s’être emmêlés, d’épuisement ou vidés de leur sang.
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le 17 septembre 2016 à 11:48
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On ne peut que déplorer le MÉPRIS TOTAL des politiques vis à vis de la nature et de ceux qui y vivent y compris la flore. Que dire de plus ? il revient à ceux qui sont attentifs à notre planète de lever cette fois-ci des barrières à l’encontre des gens sans foi ni loi .. merci Martine pour cet article.
Outre les problèmes que vous rappelez ou soulevez à hélas très juste titre , je me souviens du battage qui a été fait pendant trente ans autour du Mur de Berlin, qui a coûté la vie, au total, à un nombre de personnes évalué entre 136 (estimation basse) et 239 (estimation haute). Nombre bien inférieur à celui des migrants divers qui se font tuer ou se noient chaque année en essayant de rejoindre « le Nord. »
Deux poids, deux mesures? Une victime du stalinisme égale des milliers de victimes du capitalisme occidental?




