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En fin de semaine dernière, le ministère de lenvironnement canadien réunissait scientifiques, acteurs du monde politique et représentants des populations autochtones pour une réflexion conjointe autour de la conservation de lours polaire.
Au Canada, vivent 15 000 ours blancs, sur les 20 000 à 25 000 estimés sur lensemble des régions polaires mondiales. Le gouvernement canadien, qui a donc une responsabilité inégalée face à cette espèce, dispose néanmoins de données encore lacunaires sur lévolution des populations, et les controverses vont bon train entre les acteurs locaux qui voient les ours menacer les villages et les avis des scientifiques.
Dans son rapport 2008, le Comité sur la situation des espèces en péril (COSEPAC) prévoit que 4 des 13 sous-populations ont un risque élevé de déclin. Près dun tiers de ces sous-populations pourrait disparaître dici les quarante prochaines années, en raison, daprès les scientifiques, du réchauffement climatique et de captures non durables. Dautre part, 43 % de la population dours devraient être stable ou en hausse. Les dénombrements des 10 à 15 dernières années indiquent une légère augmentation, mais parallèlement des changements du lieu dhabitat liés à la fonte des glaces pourraient affecter la santé des animaux.
La situation de lours polaire au Canada est donc complexe, variable selon les différentes sous-populations et soumise à des facteurs difficilement prévisibles comme lévolution du climat. Elle est également compliquée car la gestion de lespèce relève de plusieurs autorités qui ne sont pas forcément daccord entre elles. Au niveau international, lours polaire est classé en annexe II de la CITES et est considéré par lUICN comme « vulnérable ». Les Etats-Unis, quant à eux, lui ont fixé le statut despèce menacée en 2007. Au Canada, ce statut ne semblait pas encore se justifier et lours polaire est considéré comme une espèce « préoccupante » depuis 1991. La gestion de cette espèce relève donc des provinces et des territoires, associant conseils de gestion et groupes dutilisateurs qui évaluent localement chaque situation et prennent les mesures en conséquence.
Au Canada, lours peut donc être chassé, mais avec restrictions. Tout dabord cette chasse, considérée comme une activité traditionnelle et une importante source de revenus pour les peuples autochtones, est réservée aux populations Inuits et aux chasseurs sportifs guidés par des autochtones. Mais surtout, la chasse à lours est soumise à des quotas, qui sont décidés par chaque gouvernement territorial. Ainsi, en 2008, le gouvernement de Nunanut, entendant les arguments des chasseurs locaux, maintenait un nombre de prises à 105 ours, ne suivant pas en cela les recommandations des gestionnaires de la faune sauvage qui préconisaient un nombre de 64. On voit bien ici que les perceptions divergent entre les protecteurs de la nature, les scientifiques qui essaient denvisager une situation à long terme, et des populations locales qui voient chaque jour plus dours sapprocher des villages et menacer leur vie.
Cest dans ce contexte, relativement conflictuel, que le gouvernement canadien a entrepris une tentative de conciliation. La table ronde qui a eu lieu vendredi a permis aux différents acteurs dexposer leur point de vue et le ministère de lenvironnement se félicite de cette initiative qui devrait permettre davancer sur le terrain des consultations et peut-être conduire à linscription de l’ours polaire sur la liste des espèces en péril au Canada.
1- Lannexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) inclut des espèces qui ne sont pas forcément menacées dextinction mais qui pourraient le devenir si le commerce nen était pas étroitement contrôlé.
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le 20 janvier 2009 à 12:00
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25 000 ours polaires au plus (le nombre d’habitants d’une petite ville de France!), contre 7 milliards d’hommes! Ces chiffres à eux seuls disent tout… C’est ça le partage selon Homo sapiens: tout pour moi, les autres se démerdent… Et encore, les ours blancs ne se portent pas si mal; il y a des situations bien pire…




