
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Si le coucou est renommé pour son chant singulier, il se distingue également par une autre particularité, moins connue, consistant à camoufler ses ufs dans les nids dautres volatiles. En effet, bien que la plupart des espèces de coucous élèvent leurs petits, certaines, dites espèces « parasites », dérogent à la règle et laissent à dautres le soin de cette charge. Si rares sont les oiseaux à développer ce comportement, les coucous ne sont, toutefois, pas les seuls concernés. Au total, sept groupes doiseaux auraient ainsi adopté cette manie, dont certaines espèces de canards.
Ce phénomène passionnant ornithologues et spécialistes de tous horizons, une équipe de chercheurs de luniversité de Cambridge au Royaume-Uni sest intéressée aux mécanismes permettant à un oiseau de déterminer si un uf présent dans son nid est le sien (1). Pour les besoins de ce projet, les Drs Claire Spottiswoode et Martin Stevens se sont donc rendus en Afrique afin de mener des expériences à même le terrain. Ils ont concentré leurs recherches sur deux espèces dAfrique australe, l’anomalospize parasite (Anomalospiza imberbis), espèce de coucou, et la prinia modeste, un hôte de prédilection.
Lattention sest portée sur ces deux espèces en raison de lancienneté de leur cohabitation sur le continent africain, vieille de 20 millions dannées. Jusqualors, les précédents travaux sur cette forme de parasitisme avaient uniquement concerné des espèces relativement jeunes dun point de vue évolutif.
Les conclusions ont démontré un renforcement du phénomène. Ainsi, daprès les scientifiques : « Il semble que l’anomalospize parasite devienne de plus en plus habile à maquiller ses ufs pour qu’ils ressemblent à ceux de la prinia, laquelle, de son côté, devient de plus en plus habile à détecter l’imposture ». Pour aboutir à cette déduction, des séries de « tests de rejets » ont été conduites en Zambie à laide dune caméra numérique, capable danalyser la complexité des couleurs et des motifs recouvrant les ufs de manière bien plus rigoureuse que lil humain. De fait, la vision humaine diffère largement de celle des oiseaux, lesquels distinguent une gamme de couleurs bien plus étendue que lhomme.
Les prinias se sont révélées remarquablement douées dans lart de détecter des ufs étrangers sur la seule base de différences minimes dans la couleur et les motifs. Daprès létude, « les caractéristiques utilisées par les prinias pour rejeter un uf sont exactement celles qui différencient le plus leurs ufs de ceux des oiseaux parasites ». Ce constat impliquerait que les coucous parasites évoluent afin dimiter de mieux en mieux les ufs de leurs hôtes, se livrant à une « lutte évolutive » qui dure depuis 20 millions dannées.
1- Publiée par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l’étude a été financée par la Royal Society, le Conseil de recherche en biotechnologie et en sciences biologiques (BBSRC) et le centre d’excellence DST/NRF en Afrique du Sud.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook
Hyper interessant, le hic : il manque l’essentiel à cet article pour , disons , en parler á d’autres,
par exemple des enfants ou des jeunes en formation : le procédé de maquillage ??? plus précisément , l’oeuf , conformément à l’évolution mise en cause dans l’article , est -il pondu maquillé ou bien y-a-t- il une manipulation , un camouflage a posteriori ??
Merci , á bientôt




