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La combustion des énergies fossiles entraîne en moyenne, chaque jour et par personne, la production de 11 kg de dioxyde de carbone dont 4 kg sont absorbés par l’océan. Au total, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique se combinent quotidiennement avec l’eau de mer.
D’ici une trentaine d’années, cette combinaison pourrait devenir détonante si les émissions de CO2 ne sont pas maîtrisées, les eaux de surface les plus froides de l’océan, comme au large de l’Antarctique, devenant suffisamment corrosives pour dissoudre une forme de calcaire appelée aragonite. Par contre, dans le cas où l’humanité parviendrait à maîtriser ses émissions de CO2, le répit ne serait de courte durée puisque ce phénomène apparaîtrait vers 2050.
Ainsi, d’ici une cinquantaine d’années maximums, l’acidification des océans devrait profondément bouleverser les écosystèmes marins, tout en diminuant leur capacité à absorber du CO2 (plus les océans sont acides, moins ils absorbent de CO2).
Principales victimes de cette acidité des eaux, les mollusques planctoniques, qui nagent dans la couche supérieure de l’océan, ne pourraient plus former leur coquille. Au final, la disparition d’organismes constituant la nourriture de base d’espèces allant du zooplancton à la baleine, en passant par des espèces commercialement importantes comme les saumons, aurait des conséquences énormes. Les premiers organismes touchés, les coraux, illustrent à merveille ce principe de réaction en chaîne. Leur squelette de carbonate de calcium, indispensable à leur propre développement, fournit un habitat de choix aux poissons hauturiers, aux anguilles, aux crabes, aux oursins leur disparition modifierait donc profondément l’écosystème de ces animaux.
D’ici la fin du siècle, le phénomène de l’acidification des océans ne devrait pas toucher que la zone antarctique. En effet, dans le cas, très vraisemblable, où la concentration de CO2 atmosphérique continuerait d’augmenter, l’eau de mer deviendrait trop corrosive pour l’aragonite dans tout l’océan Austral, ainsi que dans une partie du Pacifique Nord, ce qui constituerait un phénomène sans précédent depuis probablement plusieurs millions d’années.
Soulignons que ces travaux, menés par une équipe internationale et publiés dans la revue Nature du 29 septembre 2005, ont été élaborés à partir des scénarios d’émissions de CO2 établis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), gage de leur exactitude.
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le 01 octobre 2005 à 12:00
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