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Comme chaque année, à cette saison, les batraciens entament leur migration printanière. A peine sorties de leur retraite hivernale, les grenouilles, crapauds et autres tritons, convergent vers les mares et étangs pour sy reproduire. Ils peuvent ainsi parcourir plusieurs kilomètres par nuit, à travers forêts et prairies, pour retrouver les points deau. Or, un nombre croissant de routes traverse et « coupe » ces couloirs de migration, condamnant des centaines danimaux à finir écrasés. On estime que 20 % de la population de crapauds communs et 40 % des grenouilles rousses disparaissent ainsi chaque année.
Or, les amphibiens jouent un rôle non négligeable dans la chaîne alimentaire et sont des auxiliaires importants des jardiniers. Adultes, ils consomment en quantité tous les petits invertébrés que sont les limaces, vers, cloportes, fourmis et autres insectes, tandis quils constituent des mets de choix pour certains oiseaux et mammifères (hérons, corneilles, putois ), et que leurs larves et têtards sont appréciés des poissons et autres animaux aquatiques.
Face à cela, des associations et des parcs naturels se mobilisent, entre autres. Des solutions durables pour éviter cette surmortalité sont installées, comme les tunnels appelés ‘batracoducs’ ou ‘crapauducs’, spécialement conçus pour le passage des batraciens sous les routes. Malheureusement ces procédés restent coûteux (en moyenne 225 000 euros par kilomètre) et donc difficilement généralisables.
Lautre alternative est linstallation de barrières-pièges provisoires, sur les tronçons routiers les plus fréquentés. Cette méthode consiste à installer de chaque côté de la route un obstacle vertical, généralement une bâche en plastique, que les animaux longent pour tomber dans des seaux placés à intervalle régulier. Quotidiennement, les amphibiens sont récupérés et relâchés de lautre côté de la route. Cette méthode est évidemment gourmande en main-duvre.
A noter dailleurs que nombre dassociations françaises et belges proposent des actions bénévoles autour de ce ‘ramassage’. Cest le cas, par exemple, de lassociation belge Natagora qui invite tout un chacun à participer à une de ces opérations de sauvetage.
Au-delà de ces opérations, rappelons quun geste simple est à la portée de tout automobiliste : lever le pied. La nuit, à proximité des « routes à batraciens », rouler sous la barre des 30 km/h est en effet le premier réflexe pour sauver un grand nombre danimaux. En dessous de cette vitesse, on évite que les batraciens ne soient ‘avalés’ et projetés contre le soubassement des véhicules par un effet daspiration, conséquence dune vitesse trop importante.
Rappelons enfin que le site internet Aquajardin propose aux particuliers de participer, jusquà fin avril, à une grande campagne de recensement des amphibiens, une bonne manière de faire connaissance avec ces animaux.
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