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Depuis 2000, la ville de Villeurbanne, située en périphérie de Lyon, sest engagée à réduire drastiquement sa consommation dinsecticides, dengrais et autres produits phytosanitaires destinés à lentretien des espaces verts. Prônant les alternatives naturelles, la ville a donc mis en uvre différents procédés, regroupés sous légide de ce que lon appelle désormais la « lutte biologique ». Si cette dernière nest certes pas nouvelle, elle tend désormais à gagner du terrain comme en atteste lexemple de la ville de Colomiers, laquelle substitue à lusage des insecticides le recours aux prédateurs naturels des insectes nuisibles. Particulièrement friande de pucerons, la coccinelle est un bon exemple de cette pratique, autrement appelée « lutte par entomophage » (qui se nourrit dinsectes). Répondant au même souci de préservation environnementale, Villeurbanne a également adhéré à cette technique en introduisant des chrysopes (1) dans le square Lebossé afin de limiter le développement des cochenilles farineuses (2) et des pucerons.

Mais il existe de nombreuses autres possibilités de traitements naturels. Pour protéger ses marronniers, la ville de Villeurbanne a ainsi eu recours à des phéromones, substances chimiques produites par les individus dune même espèce, grâce auxquelles les insectes peuvent communiquer entre eux. Pulvérisées directement sur les végétaux à préserver, elles permettent de désorienter ou dattirer les mâles dans des pièges disposés à cette attention. Les possibilités de reproduction sen trouvent dès lors limitées.
Le corps végétal dispose lui aussi de ses propres ressources. Certaines matières actives biologiques peuvent en effet savérer extrêmement efficaces en vue de léradication de certains nuisibles. A Villeurbanne, on a ainsi choisi de miser sur la bactérie Bacillus thuringiensis, naturellement présente dans lair, leau, le feuillage des végétaux et la plupart des sols. Celle-ci excrète des cristaux mortellement toxiques pour certaines larves ou chenilles comme la processionnaire du pin, un des principaux ennemis des espaces forestiers en France. Intégrant la catégorie des « bio-pesticides » (3), la Bacillus thuringiensis paralyse les mâchoires des chenilles, lesquelles ne sont plus en mesure de salimenter.
Le choix des essences et des espèces darbres est tout aussi fondamental et doit prendre en compte les conditions climatiques spécifiques à tel ou tel environnement. Illustratif du fait, des sorbiers, des frênes, des érables et des tilleuls ont été sélectionnés pour leur bonne capacité de résistance au climat urbain et devraient investir prochainement le parc de la Commune de Paris basé à Villeurbanne.
Les meilleures solutions étant souvent les plus évidentes, tous ces efforts ne trouvent sens que conjugués à une gestion raisonnée de leau. Un facteur que, là encore, la ville de Villeurbanne a intégré à sa politique horticole. Aussi, si pour lheure, cette commune n’est pas encore parvenue à une suppression totale des pesticides, celle-ci reste lobjectif visé à long terme. Un but loin dêtre hors datteinte alors que certains espaces verts de la cité, à limage du parc de la Feyssine, sont déjà intégralement convertis à la lutte biologique.
1- De lordre des névroptères, les chrysopes sont des insectes qui mesurent environ 15 mm de long. Extrêmement voraces, leurs larves sont particulièrement appréciées dans la lutte horticole contre les insectes nuisibles.
2- Les cochenilles farineuses sont des insectes particulièrement redoutés des horticulteurs en raison de leur mobilité, tant à lâge adulte quau stade larvaire, qui leur permet de se déplacer dun végétal à lautre et dentraîner une prolifération rapide.
3- On appelle « bio-pesticides » les produits réalisés à partir de souches de champignons, de virus et de bactéries.
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Enfin une info qui fait du bien .Perdue au milieu de centaines qui montrent l’absurdité de l’être humain face à son vaisseau spacial .Faire bien ,intelligent ,efficace sans polluer la planète voilà qui mérite d’être souligné et le pire c’est que ça marche n’en déplaise aux accros de la chimie.Merci à tous ceux qui avancent de la sorte .
Bonjour à tous, bravo les villes qui s’investissent dans une amélioration durable de notre planète, et ça marche, et ça coûte moins cher ou presque rien, c’est là ou le bât blesse, que vont devenir les grands trust de la chimie ?
ils vont être obligés de reconvertir à l’écologie, sale affaire, car ça rapporte moins, les temps sont durs si maintenant le peuple d’en bas prend conscience des dégats.
Bonne santé à la planète
Pourquoi faut-il attendre que chaque commune décide individuellement de gérer correctement le bien commun ?




