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Deux loups, un mâle et une femelle, ont été abattus hier matin en Isère, suite à un arrêté préfectoral pris le 22 août 2006. Un seul tir était autorisé, comme le stipule le protocole deffarouchement et de prélèvement défini le 1er juin de cette année.
Jugés scandaleux par plusieurs associations de protection de la nature, les tirs ont été effectués par des gardes assermentés dans la commune dAllevard, du massif de Belledonne. La supposée ‘expérience’ des gardes n’a pas empêché un tireur de tuer un deuxième prédateur, faute de s’apercevoir quun de ses collègues en avait déjà tué un.
Au-delà de lapparente erreur humaine, larrêté préfectoral soulève plusieurs questions. Il a été pris suite à 6 attaques et 21 moutons tués sur un même troupeau de 3 500 brebis dans le massif de Belledonne, depuis le mois de juillet. Néanmoins, pour la Mission loup de FNE (fédération des associations de protection de la nature) ce troupeau était insuffisamment protégé et nentrait donc pas dans le cadre du protocole, lequel ne permet un tir que lorsque les moyens de prévention sont effectifs. Or, avec seulement 2 chiens Patou, il apparaît difficile de protéger un troupeau de 3 500 brebis, notamment lorsque celui-ci est subdivisé en trois lots de pâturage répartis sur plus de 50 hectares !!
En outre, notons que lorsque cet éleveur à 2 chiens Patou pour garder 3 500 brebis, ses collègues en ont, en moyenne, 3 pour 600 moutons
Sachant que cet éleveur a passé un contrat avec lEtat, la Mission loup sinterroge ainsi sur la destination des fonds dégagés pour la protection des troupeaux De son côté, lASPAS considère, qu’avec ces tirs, lEtat conforte dans sa position danti-loup primaire cet éleveur, lequel se serait vanté en 2000 davoir tué un loup sans être nullement jugé.
Au final, sil est une chose certaine, cest que ces tirs portent à 4 le nombre de loups abattus en Isère, en 2 ans (un tir début septembre 2005 et un autre fin octobre 2004). A cela, il convient dajouter des actes de braconnage de notoriété publique; ce qui fait qu’avec ces 2 nouveaux tirs, il est fort probable que ne subsiste plus, dans ce massif, quun seul loup, puisque selon lONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), la meute du massif de Belledonne comptait 3 individus cet hiver.
En lespace de 2 ans, on serait ainsi passé de 8 individus à un seul animal, qui rappelons-le fait partie dune espèce protégée par la convention de Berne et la directive européenne Habitat, toutes deux ratifiées par la France.
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le 08 septembre 2006 à 12:00
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